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Violences à l’école : une longue histoire ?

Trois agressions d’élèves très choquantes, dont l’une tout à fait tragique puisqu’elle a engendré la mort d’un collégien de 15 ans, se sont produites en ce début avril à la sortie d’établissements scolaires, suscitant une grande émotion. Vendredi 5 avril, quatre mineurs et un adulte ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête ouverte pour « assassinat et violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire », en l’occurrence le collège des Sablons à Viry-Châtillon (Essonne).

Trois jours auparavant, une collégienne de 13 ans a été rouée de coups – au point d’être momentanément dans le coma – à sa sortie d’un collège de Montpellier par deux mineurs de 14 et 15 ans et une mineure de 15 ans, élèves dans le même établissement. Mercredi 3 avril, à Tours, cinq jeunes filles âgées de 11 à 15 ans ont passé à tabac une collégienne de 14 ans en filmant la scène avec un iPhone. Le motif serait un conflit amoureux. La victime a eu le nez cassé.

Favoriser la coopération à l’école pour combattre l’échec scolaire

Pour lutter contre l’échec scolaire, phénomène persistant et marqué socialement, certaines équipes d’enseignants mettent en œuvre des pratiques pédagogiques dites différentes ou alternatives, qui obtiennent des résultats intéressants.

Dans « Comprendre et combattre l’échec scolaire – L’articulation entre pédagogies et didactiques » (éditions Berger-Levrault), Yves Reuter se penche sur ces démarches, notamment les pratiques coopératives. Dans l’extrait ci-dessous, il en explique les atouts mais aussi les conditions à respecter pour éviter que les bonnes intentions ne laissent place à des dysfonctionnements.

« Erasmus de l’apprentissage » : faciliter la mobilité des alternants en Europe

Fin novembre 2023, la France comptait 824 700 étudiants en apprentissage. Entre 2012 et 2023, le nombre de contrats de ce type aurait ainsi triplé. L’apprentissage, qui met en lien l’expérience professionnelle développée par le jeune sur un lieu de production et les enseignements qu’il reçoit en centre de formation, a donc bel et bien le vent en poupe en France.

Si cette modalité de formation s’est historiquement déclinée à l’international pour certaines communautés comme les Compagnons du Devoir, les perspectives qu’elle offre de vivre une expérience à l’étranger demeurent peu connues. Or, de la Déclaration de Copenhague en 2002 émanant de l’Union européenne à celle d’Osnabrück en 2020, l’apprentissage s’est ouvert à l’international, notamment à travers le programme Erasmus+.

En France, avec la loi du 27 décembre 2023 pour un Erasmus de l’apprentissage visant à faciliter la mobilité internationale des alternants, l’objectif serait de dépasser le cap des 2 % des apprentis qui effectuent chaque année une mobilité internationale.

Le sport dans les livres et les dessins animés pour la jeunesse : du jeu à l’éducation ?

Parmi les multiples sujets abordés au sein des productions culturelles destinées à la jeunesse, le sport occupe aujourd’hui une place non négligeable. Sa présence n’est toutefois pas nouvelle. Dès les années 1960, Babar fait par exemple du ski dans un album de Laurent de Brunhoff. Avant lui, Bécassine s’essaie également à différents sports. Et de nombreux autres personnages iconiques s’adonnent, au cours de leurs aventures, à des activités physiques.

Impossible d’évoquer ici toutes les productions concernées. À l’instar du douzième album d’Astérix conduisant le célèbre gaulois aux Jeux olympiques, adapté dans les années 2000 en jeu vidéo et au cinéma, la thématique sportive circule dans de très nombreux médias à destination des jeunes publics : littérature (BD, mangas, albums, documentaires, presse jeunesse, contes, etc.), jeux vidéo, dessins animés, etc.

Or, ces représentations du sport, composées par des adultes pour les enfants et les adolescents, ne sont jamais neutres. Elles visent régulièrement l’éducation des jeunes lecteurs et téléspectateurs à qui elles s’adressent. Ces mises en scène du sport sont intéressantes à étudier car elles révèlent ce qu’une société choisit de montrer des pratiques corporelles et, ce faisant, les modèles, normes, valeurs qu’elle souhaite transmettre aux jeunes générations.

Doit-on être gentil au travail ?

Au fil des dernières années, l’importance de la gentillesse au sein du milieu professionnel s’est accrue, devenant un élément central de la gestion des organisations. Cet « acte de bonté », comme défini par l’Oxford Learner’s Dictionaries, met en outre en relief le choix actif et délibéré de manifester compassion et empathie envers les autres.

Cela sous-entend que la gentillesse n’est pas simplement une caractéristique passive, mais une manière proactive d’interagir avec les autres. L’American Psychology Association (APA) décrit la gentillesse comme :

« une action bienveillante et utile dirigée intentionnellement vers une autre personne. On considère souvent que la gentillesse est motivée par le désir d’aider autrui et non par le désir d’obtenir une récompense explicite ou d’éviter une punition explicite. »

L’accent est mis ici sur les motivations sous-jacentes des actes de gentillesse, en soulignant qu’ils sont ancrés dans une véritable intention altruiste plutôt que dans la recherche d’un gain personnel ou d’évitement de conséquences négatives.

Les recherches existantes sur la gentillesse au travail mettent en avant ses effets positifs, notamment l’amélioration de la satisfaction au travail, la réduction du stress et le renforcement du bien-être mental et de la productivité. Les actes de gentillesse génèrent un effet d’entraînement, favorisant un environnement propice à la coopération. Ils renforcent aussi la confiance mutuelle.

Malgré ces résultats encourageants, il faut noter que certains aspects de la gentillesse au travail demeurent peu explorés, notamment en ce qui a trait au lien avec le leadership ou encore à ses limites pour le bon fonctionnement des organisations.

Travailleurs (et) pauvres : un choix politique ?

Tel est ce que déclarait Olivier Dussopt, alors ministre du Travail, fin octobre au Télégramme, commentant la loi Plein emploi finalement promulguée le 18 décembre. Le discours politique a ceci de paradoxal qu’il continue de préconiser de lutter contre la pauvreté par le travail tout en déplorant dans le même temps l’existence de travailleurs pauvres.

Être travailleur et pauvre n’est pas une situation paradoxale. D’un point de vue statistique est considéré comme travailleur l’individu qui a travaillé contre rémunération au moins une heure. Est défini comme pauvre, l’individu dans le ménage dont les ressources annuelles sont inférieures à l’équivalent de 13 890 euros annuels pour une personne seule (20 850 euros pour un couple sans enfant), soit 60 % du niveau de vie médian. Il n’y a donc pas de mystère : si vous travaillez, mais peu, alors vous serez travailleur pauvre, à moins que les ressources d’un éventuel conjoint soient suffisantes. Dans un monde où le minimum social est faible et où il existe de la pauvreté et des emplois à temps partiel, il y aura toujours des travailleurs pauvres.

La solution généralement proposée est de verser des compléments de revenus pour travailleurs pauvres ce qui permet de lutter à la fois contre la pauvreté laborieuse et de donner des incitations supplémentaires aux bénéficiaires des revenus d’assistance pour sortir de la « trappe à pauvreté ». En France, la question des incitations à la reprise d’emploi se pose au moins depuis la mise en place du revenu minimum d’insertion (RMI) en 1989 puis son remplacement par le revenu de solidarité active (RSA) en 2009. Selon un certain discours, les allocataires des minima sociaux seraient prisonniers de cette trappe à pauvreté car peu incités à fournir l’effort de trouver un emploi pour un revenu supplémentaire finalement pas si éloigné de ce qu’ils touchent déjà. L’idée du RSA était de continuer à percevoir une partie de son revenu de base en plus de son salaire pour pousser à prendre un travail.

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.

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