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ANNALES ECRIT CONCOURS D'ENTREE EJE

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MANUEL

Re: ANNALES ECRIT CONCOURS D'ENTREE EJE

Message non lu par MANUEL » 14 nov. 2016 17:41

Bonjour,

Auriez vous les sujets pour Marseille et Avignon?

Merci Christine

Alexandra

Re: ANNALES ECRIT CONCOURS D'ENTREE EJE

Message non lu par Alexandra » 01 févr. 2017 12:57

2017- Bordeaux- Questions et commentaires

2h
1) Résumer et développer l'idée principale du texte
2) Selon Boris Cyrulnik, qu'est ce que la "Moral perverse" ?
3) Définir les mots et expressions suivantes :
- traumatisme
- Utopie
- crime contre l'humanité
4) Si "bombarder de façon systématique une ville au Moyen-Orient n’est pas moins barbare que d’égorger un individu dans une église française", pourquoi des événements nous affecte, plus ou moins, que d'autres événements ? Votre développement doit tenir sur 2 pages (donc un recto et un verso)

" Boris Cyrulnik/Tzvetan Todorov : « La tentation du Bien est beaucoup plus dangereuse que celle du Mal »
Boris Cyrulnik est neuropsychiatre et directeur d’enseignement à l’université de Toulon. Tzvetan Todorov est historien et directeur de recherche honoraire au CNRS. Tous deux ont traversé l’époque de manière singulière. Tous deux sont devenus des penseurs plébiscités et des observateurs engagés de nos sociétés.

Le premier, né en 1937 dans une famille d’immigrés juifs d’Europe centrale et orientale, fut l’un des rares rescapés de la rafle du 10 janvier 1944 à Bordeaux et popularisa, bien des années plus tard, le concept de « résilience », cette capacité psychique à se reconstruire après un traumatisme. Le second, né en 1939 à Sofia (Bulgarie) et théoricien de la littérature, rejoint Paris en 1963 et s’attache depuis les années 1980 aux questions mémorielles et au rapport à l’autre.

Qu’est-ce qui fait qu’un individu s’attache plutôt à des héros bénéfiques ou bien à des héros maléfiques ? La tentation du Mal est-elle aussi puissante que la tentation du Bien ?

T. T. : Pour moi, la tentation du Mal n’existe presque pas, elle est très marginale à mes yeux. Il existe sans doute quelques marginaux ici et là qui veulent conclure un pacte avec le diable et faire régner le Mal sur la Terre, mais de ce point de vue je reste plutôt disciple de Grossman, pour qui le Mal vient essentiellement de ceux qui veulent imposer le Bien aux autres. La tentation du Bien me semble donc beaucoup plus dangereuse que la tentation du Mal.

Je dirais, au risque d’être mal compris, que tous les grands criminels de l’histoire ont été animés par le désir de répandre le Bien. Même Hitler, notre mal exemplaire, qui souhaitait effectivement le Mal pour toutes sortes de populations, en même temps espérait le Bien pour la race élue germanique aryenne à laquelle il prétendait appartenir.

C’est encore plus évident pour le communisme, qui est une utopie universaliste, même si, pour réaliser cette universalité, il aurait fallu éliminer plusieurs segments sociaux de cette même humanité, qui ne méritaient pas d’exister : la bourgeoisie, les koulaks, etc. Les djihadistes d’aujourd’hui ne me paraissent pas animés par le désir de faire le Mal, mais de faire le Bien, par des moyens que nous jugeons absolument abominables.

Pour cette raison, je préfère ne pas parler de « nouveaux barbares ». Parce que la barbarie, qu’est-ce que c’est ? La barbarie n’est pas l’état primitif de l’humanité : depuis les premières traces de vie humaine, on trouve aussi des preuves de générosité, d’entraide. De nos jours, les anthropologues et les paléontologues affirment que l’espèce humaine a su survivre et s’imposer, alors qu’elle n’était pas la plus forte physiquement, grâce à l’intensité de la coopération entre ses membres, lui permettant de se défendre contre les menaces qui la guettaient.

La barbarie, c’est plutôt le refus de la pleine humanité de l’autre. Or bombarder de façon systématique une ville au Moyen-Orient n’est pas moins barbare que d’égorger un individu dans une église française. Cela détruit même beaucoup plus de personnes. Lors des attentats dont Paris a été victime dernièrement, on a sous-estimé l’élément de ressentiment, de vengeance, de représailles, qui était immédiatement mis en avant quand on a pu interroger ces individus ou dans leurs déclarations au moment de leurs actes. Ils n’agissaient pas de façon irrationnelle, puisqu’ils pensaient atteindre les objectifs qui étaient les leurs en tuant indifféremment des personnes qui se trouvaient sur leur chemin : ils voulaient répondre à la guerre par la guerre, ce qui est une logique hélas répandue dans l’histoire de l’humanité.

Qu’est-ce qui fait qu’on bascule du côté de la tuerie au nom d’une idéologie ?

B. C. : La bascule se fait lorsqu’on se soumet à la théorie du Un, comme le dit le linguiste allemand Victor Klemperer. Si l’on en vient à penser qu’il n’y a qu’un seul vrai dieu, alors les autres sont des faux dieux, ceux qui y croient sont des mécréants, des « mal-croyants » dont la mise à mort devient quasiment morale. Si on se soumet à la théorie du Un, on peut basculer.

Le mot « barbare », en effet, ne convient pas. C’est dans la belle culture germanique de Goethe et de Kant que s’est déroulée l’une des tragédies les plus honteuses du XXe siècle. Le psychiatre américain Leon M. Goldensohn [1911-1961], qui, lors du procès de Nuremberg, expertisa la santé mentale des vingt et un accusés nazis, interrogea Rudolf Höss, le directeur du camp d’Auschwitz, qui lui répondit en substance : « J’ai passé à Auschwitz les plus belles années de ma vie. » Comment est-ce pensable ? Rudolf Höss poursuit : « Je m’entendais bien avec ma femme, j’avais quatre enfants que j’aimais beaucoup. »

Dans Les entretiens de Nuremberg, où figurent ces discussions, il y a même la photo de la maisonnette et du « bonheur » domestique du directeur du camp d’Auschwitz. « En même temps, poursuit-il, j’avais un métier bien difficile, vous savez, il fallait que je fasse disparaître, que je brûle 10 000 corps par jour, et ça, c’était difficile, vous savez. »

Donc l’expression que je propose pour comprendre ce phénomène paradoxal est celle de « morale perverse ». Un individu peut être parfaitement éthique avec ses proches, qu’il cherche à défendre et à comprendre – ma femme, mes enfants, etc. – mais les juifs, ce n’est pas les autres, les Tziganes ce n’est pas les autres, les Nègres sont des humains, mais ils sont inférieurs, donc on en fera de l’élevage. Il est moral d’éliminer les juifs comme il est moral de combattre la souillure d’une société pour que notre belle race blonde et aux yeux bleus aryens puisse se développer sainement.

C’est au nom de la morale, c’est au nom de l’humanité qu’ont été commis les pires crimes contre l’humanité. C’est au nom de la morale qu’ont été commis les pires crimes immoraux. Morale perverse, donc : on est moraux avec ceux qui partagent notre monde de représentation et on est pervers avec les autres parce que la définition de la perversion, c’est pour moi celle de Deleuze et de Lacan : est pervers celui qui vit dans un monde sans autre."

Alexandra

Re: ANNALES ECRIT CONCOURS D'ENTREE EJE

Message non lu par Alexandra » 01 févr. 2017 15:34

2017-Toulouse- Synthèse et commentaire personnalisé

3h30

1ère épreuve : Synthèse et argumentation personnelle
1) faire une synthèse de ce texte
2) Develolper et argumentée une idée personnelle à partie de ce texte

2eme épreuve : commentaire personnalisé
Qu'évoque pour vous "l'idée que les voyages forment la jeunesse". Vous pouvez vous appuyez sur des expériences vécues.
Faire un commentaire personnalisé.


Texte : extrait "Bio contact" n°272- octobre 2016
Nouvelles technologies. Vers un changement de culture ?

léaD

Re: ANNALES ECRIT CONCOURS D'ENTREE EJE

Message non lu par léaD » 09 févr. 2017 18:13

2017- Paris ETSUP- résumé et argumentation

temps: 3h
consignes:
1) Faites une synthèse de ce texte en dégageant les idées essentielles.
2) En vous appuyant sur votre expérience personnelle et/ou professionnelle, vous expliquerez en quoi le livre pet accompagner l'enfant dans son quotidien.

textes: extrait d'isabelle sauer "le parcours du bébé lecteur "Eres "spirale " 2012/3 N63page 113 à 119

léaD

Re: ANNALES ECRIT CONCOURS D'ENTREE EJE

Message non lu par léaD » 09 févr. 2017 18:20

2017- Limoges Polaris formation - dissertation OU commentaire de texte ( résumé et argumentation )

temps: 3h
consignes :
Les candidats traiteront, au choix, l'un des deux sujets proposés.

SUJET N1: Dissertation
" La jeunesse est la fleur de toute une nation, c'est dans la fleur qu'il faut préparer les fruits"
Commenter cette phrase et donnez votre point de vue en prenant appui sur vos expériences/lectures.

SUJET N2: Commentaire de texte
Vous dégagerez les thématiques abordées dans ce texte et vous en choisirez une que vous développerez et argumenterez sur la base de vos expériences/lectures.

texte : ( seulement pour le sujet n2 ) LeMonde extrait d'un article, "orientation : ce que veulent les jeunes " Gaelle Picut

léaD

Re: ANNALES ECRIT CONCOURS D'ENTREE EJE

Message non lu par léaD » 09 févr. 2017 18:22

2017- Marmande ADES- résumé et argumentation

temps: 3h
consignes:
Question 1: Dégager les idées principales du texte en les reformulant de façon objective et structurée.
Question 2: Construire votre argumentation en développant vos reflexions sur le theme tr

léaD

Re: ANNALES ECRIT CONCOURS D'ENTREE EJE

Message non lu par léaD » 09 févr. 2017 18:29

RE sujet Marmande !

2017- Marmande ADES- résumé et argumentation

temps: 3h
consignes: Apres une lecture attentive, vous choisirez un des deux textes pour traiter les deux questions suivantes :

Q1: Dégager les idées principales du texte en les reformulant de façon objective et structurée.

Q2: Construire votre argumentation en développant vos réflexions sur le thème traité par l'auteur. Vous vous appuierez sur l'actualité sociale et vos expériences personnelles et professionnelles.

textes: 2 articles :
-penser autrement/ " En 2014, L'Union Européenne a reçu 625000 demandes d'asile..." / Télérama
- " Du travail social et de ses valeurs " LIEN SOCIAL

Lucia

Re: ANNALES ECRIT CONCOURS D'ENTREE EJE

Message non lu par Lucia » 13 févr. 2017 16:10

Bonjour,
Ci-dessous, le sujet de concours d'entrée EJE de l'IRTESS Dijon 2017


Durée de l'épreuve : 3 heures

1ère partie : COMPREHENSION DE TEXTE ( épreuve notée sur 10)
En restant le plus fidèle au texte,dégagez et organisez les idées essentielles en une quarantaine de lignes maximum.
Document : "Une deuxième chance pour les décrocheurs", Naïri Nahapétian,"Alternatives économiques", mai 2015

Critères : repérer et rendre compte des idées principales
logique du plan
articulation des arguments, qualité des transitions
objectivité,prise de recul
qualités d'écriture ( orthographe,style,présentation,respect de la consigne)

Deuxième partie: REFLEXION-ARGUMENTATION ( épreuve notée sur 10)
Après lecture de ce texte,vous êtes invité(e) à développer votre propre point de vue en répondant à la question suivante :
Qu'est-ce qui, d'après ce texte,différencie l'école de la deuxième chance d'une scolarité traditionnelle ? Est-ce le rôle de l'école de tisser des liens avec le monde professionnel ?
Sur la base de votre expérience personnelle,vous argumenterez votre point de vue en vous appuyant sur un ou deux exemples concrets.

Critères : cohérence du propos
implication personnelle et réflexion
resituer sa réflexion dans un contexte socio-économique,politique
éviter les a priori et stéréotypes et jugements de valeur
précision du vocabulaire,orthographe,style,présentation




UNE DEUXIEME CHANCE POUR LES DECROCHEURS
Les écoles de la deuxième chance accueillent des jeunes sans diplôme et sans qualification professionnelle pour les amener progressivement vers l'emploi. Reportage.

"Après avoir arrêté l'école,je n'ai rien fait pendant un an",raconte Christian,18 ans. " On prend facilement de mauvaises habitudes,ajoute-t-il. On se lève tard,on joue aux jeux vidéo,puis on mange,on rejoue,on dort...". Sur le site ensoleillé de l'Ecole de la deuxième chance ( E2C)Côte d'Opale, située dans la commune de Coudekerque-Branche, il fait partie d'un groupe de stagiaires qui participent à un atelier d'aménagement de jardin. Plus loin,Maeva, 19 ans, Ophélie,18 ans, et Tristan, 19 ans, entament la plantation d'un potager. Comme Christian, ils ont quitté l'école sans diplôme et plongé dans une période d'inactivité qui, pour beaucoup, a duré "un an, deux ans,trois ans"..." Ma mère était furieuse!Elle ne savait plus quoi faire", commente Maeva, alors que d'autres se souviennent que leurs parents " ne s'en rendaient même pas compte"...
Dans cette structure qui ressemble peu à une école proprement dite et bien davantage à un établissement d'insertion par l'activité économique,on ne délivre pas de diplôme : les jeunes effectuent un parcours de quarante semaines dont dix-huit en entreprise.Pour être admis, les candidats,généralement orientés par une mission locale ( 1),doivent être âgés de 18 à 25 ans, n'avoir ni diplôme ni qualification professionnelle et avoir dépassé l'âge de la scolarité obligatoire. Ils bénéficient alors d'un statut de stagiaires de la formation professionnelle et reçoivent une indemnité de 300 euros par mois (600 euros s'il s'agit d'un jeune parent) versée par la région Nord-Pas-de-Calais.
Quand on lui demande ce que l'Ecole de la deuxième chance lui a apporté, Christian répond d'abord "un salaire!", puis il corrige : "Mais surtout de la motivation et un projet professionnel. Avant, je ne savis même pas ce que c'était un CV! Grâce à l'E2C, j'ai recommencé à me lever le matin."Depuis son entrée dans le dispositif en janvier, il a effectué deux stages d'une durée de deux semaines, dont un au sein d'un service municipal chargé des espaces verts. Il envisage d'en faire un troisième auprès de l'association Ecoflandres, un chantier d'insertion qui lui permettra de se spécialiser dans le jardinage.
Dans cette région du Nord-Pas-de-Calais où le taux de chômage des jeunes atteint 27%, l'E2C Côte d'Opale a été créée en novembre 2010 par la communauté urbaine de Dunkerque et la chambre de commerce et d'industrie. Abritée par la région qui lui loue le lycée Fernand-Léger, elle accueille 150 jeunes en un an, à raison de neuf groupes d'une quinzaine de stagiaires tous les mois et demi, dont 30% sont issus d'un quartier de la politique de la ville.

Autonomie d'organisation


Il existe actuellement 107 E2C en France ( voir encadré).

Encadré : graphique et " HISTOIRE"
"HISTOIRE"
Initié en 1995 par Edith Cresson, alors commissaire européenne à la Jeunesse,le concept des écoles de la deuxième chance ( E2C) a abouti à la création d'une première structure à Marseille en 1997. L'initiative a ensuite rapidement essaimé et un réseau a été créé en 2004. Celui-ci compte aujourd'hui 107 sites sur le territoire français. 15 000 jeunes sont accueillis chaque année dans ce dispositif destiné aux " décrocheurs". 87 % de ces jeunes n'ont pas atteint le niveau CAP-BEP.
Une loi de mars 2007 fixe les conditions d'usage du label : le dispositif s'adresse à un public majeur qui ne relève plus de l'Education nationale ; l'institution doit être portée par les collectivités territoriales et les chambres de commerce et d'industrie et associer étroitement les entreprises.
Les écoles membres du Réseau sont labellisées par une commission composée des représentants des pouvoirs publics ( ministères de l'Education nationale,de l'Emploi et de la Ville), des missions locales, des chambres de commerce et d'industrie, mais aussi de structures comme l'Association des maires de France. En savoir plus: www.fondatione2C.org





Chacune dispose d'une certaine autonomie d'organisation.A Coudekerque, l'équipe est composée de six formateurs, d'une chargée relations avec les entreprises,d'une équipe administrative et du directeur,Jean-François Clais, qui dirigeait autrefois un Centre de Formation des apprentis.

Lucia

Re: ANNALES ECRIT CONCOURS D'ENTREE EJE

Message non lu par Lucia » 13 févr. 2017 16:45

SUITE SUJET IRTESS Dijon 2017


texte tiré du n°346 d'Alternatives économiques, par Naïri Nahapétian, mai 2015

Suite de l'article ..... :
Ils sont salariés par l'association Entreprendre ensemble. L'E2C Côte d'Opale a également un deuxième site à Boulogne-sur-Mer, créé en novembre 2012 qui compte sept salariés.L'association réunit la mission locale de Dunkerque,la maison de l'emploi,le plan local d'insertion et d'emploi, et son budget total atteint plus d'un million d'euros. Un tiers de ce budget provient de l'Etat, un autre de la région,15% du Fonds social européen,15% des collectivités ( communauté urbaine de Dunkerque, de Boulogne et villes), et le reste de la taxe d'apprentissage collectée directement auprès des entreprises et de la chambre de commerce et d'industrie du Nord-Pas-de-Calais.
Après une période d'essai de huit semaines, les stagiaires doivent présenter leur projet professionnel devant un jury composé de trois personnes : un représentant de l'école, un de la mission locale ou de Pôle emploi et un d'une des 600 entreprises partenaires. Tout au long de ce parcours, commente Jean-François Clais, " les stagiaires reprennent progressivement de bonnes habitudes et dévéloppent leur confiance en soi, notamment au moyen de cours de théâtre, en participant à des activités sportives, etc.". Ils suivent également des cours de français et de mathématiques et une attention particulière est portée à la mobilité des jeunes, car" beaucoup n'ont jamais quitté leur quartier", ce qui représente un frein important à l'emploi.
Erika, qui anime notamment un atelier sport, précise que peu d'entre eux pratiquaient une activité physique avant leur entrée dans le dispositif :
"beaucoup sont persuadés que cela coûte très cher car ils ont l'image des salles de sport qui ont pignon sur rue et proposent des abonnements mensuels. Je leur ai appris que je faisais dus port grâce à des associations pour 70 euros par an!"
Les jeunes "sont très encadrés", rappelle Jean-François Clais. "Ils signent un contrat d'engagement à leur arrivée,ont rendez-vous avec leur formateur-référent tous les lundis et en cas d'absence, leur indemnité est suspendue."
Pour autant, les abandons concernent environ 20 % des stagiaires.
Pour y remédier,l'entrée dans la formation se fait de façon progressive avec une présence exigée de quelques heures au début avant de passer à 35 heures par semaine.
Un bilan de santé est désormais également exigé au démarrage, notamment pour repérer les problèmes d'addiction. Une période d'essai de huit semaines est prévue qui, en cas d'abandon temporaire, " peut être allongée ou renouvelée", précise égalemnt Jean-François Clais.


Avec les entreprises


Les entreprises sont très présentes au sein du dispositif : elles participent à la sélection des jeunes, et les différentes promotions portent leurs noms. Une façon pour ces sociétés de faire leur publicité ? Oui, sans doute, mais en contrepartie elles s'investissent réellement dans le dispositif et accueillent des stagiaires. Est-il normal de faire subventionner par ce biais des stages auprès d'entreprises comme celles de la grande distribution ? " Nos jeunes ne pourraient pas trouver de place autrement, répond Jean-François Clais. Leurs stages sont très courts",ajoute-t-il, avant de préciser que " l'industrie cherche des jeunes titulaires de CAP ou de bac pro aujourd'hui."
Des déjeuners sont aussi régulièrement organisés avec des DRH ou des dirigeants de PME. "Souvent,raconte Jean-François Clais, les jeunes ne veulent pas y aller, ils ont peur."Ces rencontres ont pour but de leur permettre de tisser des liens avec le monde professionnel, mais aussi et surtout de leur donner confiance en eux. Différents partenariats sont par ailleurs noués avec des entreprises dans le cadre du mécénat de compétence : ainsi, un représentant de la Banque postale intervient auprès des jeunes pour leur apprendre à gérer leurs finances, par exemple.
Malgré toutes ces précautions, ils ne sont que 58% en moyenne en France à trouver un débouché à l'issue de ce parcours. Le commerce et les services ( Intermarché, Auchan,Carrefour...) sont des débouchés importants, ainsi que le secteur du bâtiment et les employeurs publics. Les contrats trouvés à la sortie du dispositif sont le plus souvent des CDD et des contrats de professionnalisation ou d'insertion, ou bien encore des emplois d'avenir dans le public. "C'est un combat de trouver chaque emploi, précise Jean-François Clais, mais aussi uun combat de faire en sorte que les jeunes s'accrochent et y restent."
Le cours de bureautique démarre. Après avoir travaillée sur les CV, Christophe a prévu des séances consacrées aux rapports de stage. En une heure et demie de cours, rappelle-t-il, il doit " changer quatre ou cinq fois d'approche" pour conserver leur attention.
Sur un écran tactile affiché au mur, les élèves observent la page de garde du rapport de Cassandra. Ses voisines la conseillent : "Sélectionne le texte, mets-le en colibri...". Allison,19 ans, évoque son stage chez MR. Cupcakes : "Ca s'est très bien passé. J'ai un contrat, j'y retourne lundi!". Steven,quant à lui, a préféré à son stage chez Flunch un stage précédent dans le bâtiment : " Il fallait être rapide chez Flunch et moi, je ne suis pas rapide... J'ai bien aimé mon stage dans le bâtiment, il y avait une bonne ambiance, on a beaucoup blagué." "Grâce à l'E2C, dit-il, j'ai appris à être moins timide. Avant, je n'osais jamais parler devant les gens.". Aujourd'hui, il souhaite entamer une formation pour devenir peintre en bâtiment.


Note (1) les missions locales pour l'insertion professionnelel et sociale des jeunes ont été créées en mars 1982. Elles ont pour vocation, en partenariat avec les collectivités territoriales et l'Etat, de favoriser l'insertion des jeunes de 16 à moins de 26 ans non scolarisés. Leur rôle est de les accueillir, de les orienter et de les informer.

(dossier du sujet condours d'entrée : des consignes, un texte, deux photos, un encadré, un graphique, une note un encadré sans lien direct avec l'article)


Article :
Naïri Nahapétian, "Alternatives économiques", n 346, mai 2015 pages 26 à 28

Chiara

SUJET IRTS DU 20 fév.2017 BESANCON

Message non lu par Chiara » 24 févr. 2017 13:38

Bonjour,

Ci-dessous le sujet de concours de sélection 2017 : Assistants de service social, Educateurs de Jeunes enfants, Educateurs Spécialisés, Educateurs Techniques Spécialisés, écrits de l'IRTS FRANCHE-COMTE BESANCON.

1 note sur 20, durée : 3 heures au total(parties 1+2)

Article du numéro 280, avril 2016, pp26-27 de "Sciences humaines" par DORTIER Jean-François, intitulé " Le réveil des passions"

Partie 1 : Résumé noté sur 20
Partie 2: Commentaire noté sur 20
La moyenne de ces deux notes constitue la note d'admissibilité sur 20


Partie 1 : En restant le plus fidèle au texte, dégager et organiser les idées essentielles.Vous résumerez ce texte en 57 lignes. Une marge de plus ou moins cinq lignes est tolérée. Indiquer le nombre de lignes écrites.

Partie 2 : 4 pages maximum( 2 recto verso).Dans son article, J.-F. DORTIER cite Kierkegaard, " Le journal du séducteur" : "On a plus perdu quand on a perdu sa passion, que quand on s'est perdu dans sa passion".
Qu'en pensez-vous ? Vous construirez votre réflexion et votre commentaire en vous appuyant sur vos expériences et connaissances.



Article de J.-F. DORTIER, "Le réveil des passions", dans "Sciences humaines" numéro 280 d'avril 2016 :


Considérée un temps comme la force motrice de l'histoire, la passion disparaît de la scène des idées à l'aube du 20ème siècle... Pour réapparaître aujourd'hui chez les sociologues,historiens,psychologues,et même économistes,qui y voient un ressort fondamental des conduites humaines.


"Vivre sa passion" : ce pourrait être un slogan publicitaire tant ce rêve est communément partagé. Pour les uns,la passion se réalise dans leur travail. Qui n'aspire à faire de sa passion son travail, pour n'avoir jamais à connaître le blues du dimanche soir ?D'autres mettent toute leur énergie et leur flamme dans leurs loisirs : ce sont les passionnés du cheval ou du football, les fans de rock métal ou de pêche à la carpe. La passion renvoie aussi au sentiment amoureux ; à l'heure de Youporn et des sextoys, elle continue encore de faire rêver. Les passions font leur retour dans l'histoire, prenant le visage de la haine, de la vengeance, de la peur, des sentiments d'humiliation et des ressentiments qui l'accompagnent.


Qu'est-ce qu'une passion ?


Voici donc un mot, la passion, qui sert aussi bien à parler d'amour, de travail, de cuisine, de religion, de pêche à la carpe... Est-ce que cela a vraiment un sens ?
Le mot " passion" connaît son heure de gloire aux 17ème et 18ème siècles.Elle inspire alors aussi bien les artistes, les moralistes, les tragédiens et les philosophes. Le théâtre met en scène des passions brûlantes ; la jalousie d'Othello ou l'amour impossible entre Roméo et Juliette chez William Shakespeare; le désir frustré d'Andromaque ou la flamme dévorante de Phèdre pour Hippolyste chez Jean Racine.
Les passions inspirent aussi les musiciens classiques, pour qui la musique ne doit pas simplement flatter l'ouïe mais aussi exalter les grandes passions.Les moralistes ( comme la Bruyère ou la Rochefoucault) s'efforcent de dépeindre les tourments et folies suscités par la passion, tandis que les philosophes comme Descartes, Hume ou Spinoza appellent enfin à en faire une science.Le mot" passion" recouvre déjà des choses bien différentes : non seulement les émotions( joie,colère,tristesse,dégoût)mais aussi certaines motivations sociales comme l'orgueil ou la vanité( que l'on nommerait aujourd'hui le narcissisme ou le désir de reconnaissance),l'ambition,l'espoir ou encore les "passions tristes" où se côtoient la haine ou le ressentiment.

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