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burn out des soignants

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bea

Re: burn out des soignants

Message non lu par bea » 30 août 2010 15:22

ahhhh le probleme des we!!! En semaine les soignants ont des difficultés à joindre les 2 bouts, alors qu'en est il des WE? et bien mieux vaut privilegier la relation plutot que le soin. Je m'explique: il n'est pas nécéssaire en matiere d'hygiene de proceder à du récurage, une toilette intime peut alors etre effectuée avec un sourire genereux et une approche humaine. Tous les résidents n'ont pas nécéssairement besoin de la grande toilette tous les jours. On se contente du minimum necessaire à leur bien etre, tout en étant dans la relation. Généralement, ils ne se plaignent pas du phénomène de "compensation".
Les remplacements du personnel soignant sont effectivement un pb de taille, car les études montrent par exemple que sur la Dordogne d'ici peu il n'y aura plus assez de personnel formé. Cela s'etend à la problématique du manque d'IDE de kiné, à la desertification des medecin....bref tous soignants. Les recruteurs ont déjà des difficultés à trouver des soignants qui envisagent de rester dans la structure. Ex: depuis le mois de janvier 2 IDE sont parties, elles ont été remplacées par d'autres qui ne sont restées que de 1 jour à 4 mois dans l'etablissement. C'est un veritable pb. Les aides soignantes effectuent leur remplacement, mais ne s'investissent pas car is ne veulent pas rester. Les EHPAD sont dans le rouge! Pour preuve, notre Directeur a fait la plonge durant 1 we entier car le lave vaisselle était en panne et qu'il n'y avait aucune personne de disponible pour faire le remplacement. C'est bien, car lui meme par ces désagréments prend conscience des difficultés sur le terrain. D'ailleurs nous avons crée sur ma demande à linitiative du Directeur "vis ma vie" cela consiste à essayer tous les postes de l'établissement en vue de se rendre compte des difficultes de chacun. Cela permet de mieux nous respecter et de cesser les jujements hatifs et de valeurs sur les uns ou les autres. Etendez le chez vous vous verrez c'est amusant et instructif.

La bonne nouvelle c'est que nous allons bientot pouvoir négocier nos salaires!
Le travail dans l'urgence ne peut pas etre garant de qualité!

Nath

Re: burn out des soignants

Message non lu par Nath » 30 août 2010 17:14

J'ai travailler pendant 11 ans en résidence retraite dans une autre région. Aujourd'hui je suis remplaçante en poste aide soignante (plein temps)dans un EHPAD depuis le mois de Janvier. Mes compétances sont celles d'une AMP, mais j'ai beaucoup appris pendant toutes ces années auprés des infirmiers et aide soignants sur la pratique et les protocoles de prise en charge de soins (aide soignants).
Certains abandonnent et cherchent à exercer dans d'autres secteurs que les personnes âgées, personnellement je poursuivrai auprés de ce public, car il y a tout de même de grandes améliorations depuis "la convention tripartite". Elle a permis d'améliorer la prise en charge des personnes accueillis même si il y a encore de nombreux points a revoir ou a améliorer.
Chaque professionnel qui travaille dans ce type d' établissement a ses difficultés, y compris nos Directeurs dont je n'envie leur place..!
Je rajouterai que malgré la carence d'effectifs et la baisse des GIR depuis plusieurs mois au sein de l'établissement, nous restons malgré notre fatigue "bientraitants" auprés des résidents (les soins corporels,les préventions et les transferts pour leur éliminations se font plusieurs fois par jours et nous restons a leur écoute pour répondre le mieux possible a leur besoins et attentes).
Nous nous sentons par contre souvent maltraités en tant que professionnels (trés sollicités, et souvent épuisés physiquement et nerveusement).

C'est peut-être pourquoi qu'en tant qu'être humain nous avons besoin surtout d'un minimum de reconnaissance professionnelle..!

monique bechet

Re: burn out des soignants

Message non lu par monique bechet » 30 août 2010 21:56

POUR CE QUI EST DU BURN OUT, cela fait 23ans, que je travaille dans la meme mas,avec des residents handicapes mentaux;
je suis toujours aussi paSSionne par mon travail le contact avec eux est epanouissant mais je reconnais qu il serait bon de pouvoir changer d etablissement et de population PENDANT NOTRE CARRIERE?FAIRE DES FORMATIONS QUALIFIANTES;les residents ont tout de meme besoin de creer des liens de confiance qui se font dans le temps et l humilite

Ak26

Re: burn out des soignants

Message non lu par Ak26 » 31 août 2010 05:46

Bonjour à tous,

De l'épuisement professionnel des soignants à la maltraitance des personnes âgées en EHPAD...Voici dans quelle voie je m'engage pour mon mémoire.
A travers ce travail, j'aimerais m'appuyer sur le burn out pour expliquer/comprendre les résultats des enquêtes sur la maltraitances des personnes âgées (déculpabiliser les professionnels du soin) et ainsi tenter de prévenir ces violences au regard des apports de la règlementation.
Mes recherches ont porté sur la compréhension de pratique soignante (attente, relation d'aide,ethique..), le burnout, la maltraitance des personnes âgées, la loi du 2/01/2002.J'essais de relier ces notion mais je "bloque", je pense que je ne prends pas dans la bonne direction.
Je serais ravie de bénéficier de vos conseils.
Merci

bea

Re: burn out des soignants

Message non lu par bea » 31 août 2010 09:35

reconnaissance professionnelle inexistante dans le milieu des soins! pour preuve, lors de nombreux reportages sur les hospitaux on ne parle jamais des aides soignants, des amp, des ash, ou tout autres professionnels exerçant dans la structure. Ne sont mis en avant que les medecins ou les IDE. A croire que les services ne fonctionnent que grace à eux! Pour la reconnaissance, la gratification, la validation des soignants, il y a du boulot à faire! Nous vivons dans l'ombre et sommes victimes de beaucoup plus d'attaques des aidants. EN GERIATRIE C'EST ENCORE PLUS MARQUE! cette discipline n'existe que depuis peu, et semble etre dévalorisante au regard de notre société. Combien de fois j'ai entendu dire"comment fais tu pour travailler avec des vieux? moi je ne pourrais pas" la vision sociale est telle qu'il y a un rejet, une stigmatisation de la vieillesse. Comment puisse-il-etre autrement lorsque nous observons une recrudescence du culte du "jeunisme". Par consequent, si la vieillesse n'est pas acceptée de tous, comment peut on etre reconnu et validé dans notre boulot?

BEA

Re: burn out des soignants

Message non lu par BEA » 31 août 2010 09:42

si tu présentes ce theme à ton mémoire, fais attention et assure toi de bien maitriser ton sujet. Généralement, les examinateurs detestent ce genre de sujet. Bon nombres se font recalés sur les themes de maltraitance, d'agressivité, de volence... Ils nous renvoient souvent aux manquement et à une mauvaise prise en soin qui engendre ces états de fait. Et je dois dire au bout de 15 ans d'exercices professionnelles que souvent, nous induisons ceci.

Nath

Re: burn out des soignants

Message non lu par Nath » 31 août 2010 11:56

AK26 ,
Votre sujet mémoire intègre la notion de maltraitance..c'est un sujet délicat dans le sens ou peu de personnes sont relativement objectifs (tout dépend du regard de chacun et de son vécu ?)

- répondre seulement 15 à 20 minutes plus tard a deux résidents qui SONNENT, a un moment ou j'accompagnais une autre personne en douche (c'est une forme de maltraitance)!!. Même s'il s'agissait d'une urgence ou d'un malaise, je ne pouvais pas interrompre mon accompagnement et laisser seul ce résident sous la douche au risque d'un accident pour ce dernier..
- obliger une personne qui refuse avec violence (atteinte de troubles du comportement)a être changé ou lavé pour ne pas rester souillé le reste de la journée c'est aussi une forme de maltraitance...
- obliger une personne a rester alitée plusieurs jours par mois parce-qu'on lui impose une perfusion, c'est un forme de maltraitance.!!!
- obliger un résident a rester en fauteuil roulant avec un ceinture de contention toute la journée, c'est une forme de maltraitance..!

Toutes ces personnes sont tributaires et donc prisonnières de leurs handicaps, de leurs maladies, ça se répercute sur leur comportements, et le regard des visiteurs (familles, proches,amis) est souvent rempli de souffrance... et je rajouteais que ces derniers nous considèrent assez souvent comme des maltraitants envers leur parent, parce nous ne répondons pas tout de suite a leur demande, nous les obigeons a rester maintenus en fauteuil, a manger "mixer"pour éviter les fausses routes ect, ect ....
Alors quelles sont les priorités dans un monde ou les gens deviennent de en plus procéduriers...? Vous maintenez une personne de force a un fauteuil pour sa sécurité, on vous reproche de lui hotter son droit de se déplacer librement au risque de chuter...Vous lui laissez cette liberté, elle chute et la famille porte plainte pour manque de vigilance de la part du personnel ...!!!
Aprés ça... on nous considère toujours comme des maltraitants...?
Il faudra bien qu'un jour les gens qui sont de l'extérieur changent leur regard sur la vie en institution..! Ne sômmes nous pas tous destiné a viellir, a devoir peut- être un jour être tributaires de professionnels soignant ?
Que l'on cesse de fermer les yeux... ou on apporte de nouveaux moyens pour améliorer la qualité relationnelle des personnes qui vivent et des personnes qui travaillent en institution médicale ou médico- sociale ou on devra accepter de prendre sur nous une futur prise en charge de la personne encore de moins bonne qualité qu'aujourd'hui...Dans les annnées qui vont suivrent étant donné la population proportionnellement vieillissante, les budgets pour la santé et le bien être minimum des personnes devront être plus conséquents....
C'est de cela dont il s'agit...de budgets...
Aucune transparence de la part de nos gouvernements a ce sujet ???
Notre pays pourra t'il ou voudra t'il s'en donner les moyens ?
Soyons plus réalistes et ne laissons pas nos politiques, notre gouvernement et son opposition faire des projets uniquement sur un ou deux quinquénnats....
Peut-être aussi ne faudrait-il pas développer la bonne volonté et l'envie a ceux qui critiques le plus.. d'agir....a nous regrouper tous au lieu de nous désunir...?

ENSEIGNONS AUSSI A NOS ENFANTS LA PREVENTION, D'UN BON HIGIENE DE VIE et DE DEVENIR des COMBATTANTS DE LA VIE sans JAMAIS SE DECHARGER SUR LES AUTRES..apprenons leurs a NE PAS FUIR les DIFFICULTES ET A NE PAS PRENDRE SUR LEURS EPAULES la RESPONSABILITE DES AUTRES..mais d'ASSUMER SURTOUT LA LEUR..

bea

Re: burn out des soignants

Message non lu par bea » 31 août 2010 14:12

les familles

souvent culpabilisées d'avoir "placé" de les avoir abandonnées malgré l'amour ou la haine qu'elles portent à leurs parents. Elles stigmatisent les soignants, car nous devenons un exutoir à leur culpabilité. Nous sommes proches de leur parent, parfois plus proches qu'elles ne le sont ou qu'elles ne l'ont jamais été. En institution, nous les desinvestissons de leur role: nous prétendons savoir mieux qu'elles! Or ce n'est pas le cas, il faut rétablir le lien et leur redonner leur role de famille. Les familles sont en souffrance. C'est un sujet complexe car au sein meme de cette famille nous trouvons des querelles, des conflits, ce qui ne nous aide pas dans la prise en soin. Nous devons conjuguer avec. Tout peut etre expliquer, les familles sont difficiles mais elles peuvent faire preuve de beaucoup de compréhension. Nous ne pouvons pas fonctionner sans elles, alors ne les excluons pas des soins!

Ak26

Re: burn out des soignants

Message non lu par Ak26 » 31 août 2010 15:39

Bonjour,

Merci à tous pour vos réponses et plus particulièrement à Nath et Béa pour vos réponses.

fifi

Re: burn out des soignants

Message non lu par fifi » 31 août 2010 16:52

Bonjour AK26, voici un sujet de mémoire très intéressant. Dans quel cadre, pour quel examen travailles tu sur ce mémoire ?
Je pense que les notions changent peu à peu et que l’on parle désormais de défaut de bientraitance et non plus de maltraitance.
Il faut également étudier les pratiques individuelles, collectives et les défauts de bientraitance institutionnelle.
Ou sont les limites à ne pas dépasser ? Sont t’elles les mêmes pour tous ? Sont t’elles fixées et connues ?
Est-ce que les bornes sont dépassées par épuisement, ras le bol ou y a t’il une méconnaissance de l’éthique ?

Le manque de personnel induit des dysfonctionnements et des situations ou physiquement un agent ne peut être à plusieurs endroits à la fois, répondre à X sonnettes, donner ses douches, emmener d’autres personnes aux WC.. A table aider tous ceux qui en ont besoin à manger. Lever ou coucher en même temps tout le monde…Nous on court et on manque de temps, les résidents eux attendent et s’impatientent toute une journée.
Est-ce qu’une autre organisation résoudrait quelques problèmes, c’est parfois le cas.
Du point de vu des pratiques individuelles, on voit encore des attitudes telle appellation familière, gronderies, chantage, sonnette or de portée….
Et puis il y a les décisions pavées de bonnes intentions mais non discutées ou évaluer en équipe : attachée quelqu’un pour éviter qu’il ne tombe, donner du mixé pour ne pas que la personne s’étouffe, la réveiller la nuit car elle est mouillée, la déplacer en fauteuil pour qu’il ne se fatigue pas, la laver pour aller plus vite alors qu’elle peut le faire…….
Je remarque que n’importe qui peut basculer un jour ou l’autre car il est débordé par une situation, qu’il n’a personne avec qui partager, que l’encadrement est absent, que les seules remarques faites sont négatives et qu’il n’y a jamais aucun encouragement, ni félicitations.
Les dérives et épuisement professionnelle sont selon moi assez liés. Cela est du aux aspects que j’ai listé dans un message plus haut mais aussi à l’absence de but commun pour l’équipe. A l’absence d’accueil, de formations et de référents pour les nouveaux salariés, à la stigmatisation des agents qui osent dire.
Je crois aussi que le soignant qui ne comprend plus son rôle, qui se vit uniquement comme un « laveur de corps » à la chaine ne s’épanouit pas et perd la notion de prendre soin d’êtres humains.
Il est vrai qu’il y a encore du travail pour que les personnes très âgées et démentes soient considérées comme des personnes à part entières. Je suis d’accord avec ce qui est dit,l’accompagnant de personnes âgées sera lui aussi reconnu lorsqu’on reconnaitra la personne âgée. Pour l’instant nos professions sont assimilées dans la tête de beaucoup à répondre aux besoins essentiels (laver, changer, nourrir, coucher…).
Nous dénonçons et exprimons des réalités qui ne sont pas entendues mais malgré tout, ceux d’entre nous qui ne craquons pas encore savons également travailler à faire évoluer les mentalités et les pratiques.
Même si nous manquons de temps, nous restons souriants avec un mot pour chacun, nous nous efforçons de donner de la vie à nos structures en nous impliquant dans les animations et les projets, nous répondons aux familles avec patience et compréhension mais c’est souvent à sens unique.
Les familles sont rarement présentes dans les conseils de vie sociales, lieu d’échanges et de travail personnels/familles.
Le fonctionnement d’un EHPAD est complexe avec une gestion humaine des résidents, des personnels, des familles et comme beaucoup d’entre vous, j’en ai un peu marre que nos établissements soient montrés du doigt, que nos professions AS, AMP, ASH soient méconnues. Les formes graves de maltraitance sont rares mais se sont elles qui font la une des médias.

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