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"ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

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francois

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par francois » 03 mars 2010 11:53

Bonjour Moi,
Bonjour Moi,

Encore une fois, la réponse est sûrement complexe. Vouloir expliquer le complexe en le simplifiant, c'est vouloir expliquer l'obscurité en l'illuminant. C'est impossible! Le complexe s'envisage il ne se simplifie pas , sinon c'est que ce n'était pas complexe, n'est ce pas?

Je ne suis pas un expert en génétique. Ce que je sais c'est que nous avons certaines prédispositions, tel ou tel talent, telles ou telle limite qui sont de l'ordre du génétique. Je sais que de plus en plus on s'aperçoit que notre profil génétique est présent dans l'apparition de certaines maladies( autisme, schizophrénie, anorexie,etc. cf: plusieurs articles dans "Cerveau et Psycho).

Je sais qu'il existe certains gènes qui peuvent être "faibles" et en fonction du milieu, de l'environnement de la personne elle développera une maladie ou non.

Cyrulnick nous rappelle dans un de ses bouquins (je crois que c'est le "Murmure des fantômes", je ne suis pas sûr) que certains chercheurs pensent avoir trouver le chromosome du bonheur (une histoire d'allèle plus ou moins grandes sur un chromosome qui déterminerait le besoin de sécurité de la personne, plus l'allèle est petite plus la personne à besoin de sécurité et se trouve dans l'angoisse quand elle ne se sent pas sécure, plus l'allèle est grande plus la personne se sent à l'aise dans n'importe qu'elle situation). Cyrulinck, lui, dit en substance: si l'environnement est suffisamment sécurisant une personne avec de petites allèles peut être tout à fait heureuse.


Je vais faire une métaphore (bon! Elle vaut ce qu'elle vaut.), Imaginons que nous sommes "génétiquement" des "voitures". Si je suis un 4x4 et que mon environnement c'est uniquement le 16 ème arrondissement de Paris. Je n'aurais aucun problème, je serais rutilant et je vivrais longtemps, mais mon environnement m'empêchera d'exploiter à fond ce que je suis : un 4x4. Si en revanche mon milieu c'est la forêt ou le désert. Tout ce que je suis se développera à fond.

Maintenant si je suis une Limousine, dans le seizième pas de problème, je suis fait pour ça et j'excelle dans mon milieu. Mais en pleine forêt je ne serai pas d'une grande utilité et mes pièces vont lâcher les unes après les autres.

Imaginons que je suis une citadine dans la cité,tout va bien sauf que j'ai une faiblesse au niveau de l'auto-radio intégré. Si j'ai un proprio qui déteste la musique et les infos, pas de soucis, mon auto-radio durera toute ma vie.En revanche si j'ai un proprio mélomane et accro aux actualités, mon auto-radio ne durera pas et il faudra le "réparer".

Cette métaphore est un sacré raccourcis, heureusement que notre génétique est plus complexe et plus adaptable aux situations que l'est une auto.

Cela démontre, à mon sens, que la génétique offre une base de possibilités et une base de limites et qu'en fonction du milieu telles capacités ou telles incapacités peut se développer.

Il y a des éducateurs qui ont la bosse des math, ou qui sont de très bon musicien, certains sont de très bons musiciens qui s'ignore, comme il y a des surdoués cancres.

Un homme qui a de hautes capacités physiques ne deviendra pas forcément un grand sportif (justement parce qu'il se sait bon,il n'aura aucun désir d'aller plus loin).

Il y a des éducateurs qui n'ont absolument rien à faire dans ce milieu. ils peuvent être même très dangereux.

Pour répondre à ta question: Oui nous avons des prédispositions seulement le milieu permettra leur exploitation, leur développement ou non (j'ai un talent d'écrivain mais mon milieu m'a toujours rabaissé, dévalorisé. je deviens sûr que je ne vaut rien,je n'écris pas, parce que je me pense nul).

De plus, une prédisposition peut "empêcher" une personne d'aller dans la "voie " de ses prédispositions (je suis surdoué en piano, par conséquent,je pense que je n'ai pas besoin de cours, je me repose sur mes lauriers et je reste au même niveau pour toujours).

Pour finir, une prédisposition peut être adaptée dans des milieu très divers. Imaginons que j'ai des pulsions sanguinaire, je peux devenir boucher, chirurgien, serial killer, artiste peintre exploitant la couleur rouge dans toute sa diversité, éducateur parce que j'avais vu que la Mecs ou l'on cherchait un non-diplôme avait une façade couleur sang de boeuf, puis en travaillant j'ai développé auprès des jeunes d'autres capacités éducative cachées jusqu'alors qui ont fait taire ma pulsion sanguinaire, etc.

En conclusion, la génétique joue un rôle prédominant mais non linéaire, relevant plus de la théorie du chaos que de la théorie des fluides. Chercher à faire un lien direct, une ligne droite entre un choix de vie et une génétique particulière semble simplificateur et indémontrable.

Les choix sont fonctions de la rencontre entre une personne génétiquement construite, une histoire personnelle, un milieu, une interprétation de la réalité "ici et maintenant" et des conséquences envisagées du dit choix sur la réalité future. CQFD

oulala (moi)

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par oulala (moi) » 04 mars 2010 01:25

Merci François pour ton effort pédagogique

Ma question était : Nos gènes influencent-ils nos choix ?
Autrement formulée, cette question peut être :
Quelle est l’influence de la génétique sur nos capacités, nos aptitudes, et nos choix ?
On entend souvent dire qu’un gène est responsable d’une maladie. Pourquoi n’en serait-il pas autant pour un comportement ?
Qu’est-ce qui est inné ? Qu’est-ce qui est acquis ?
L’intelligence est-elle héréditaire ? Existe-t-il des gènes qui déterminent le QI ?
La bosse des maths : comment s'explique les capacités en mathématiques?
En ce qui concerne les capacités intellectuelles, peut-on dire qu’il y a une influence génétique entre descendants sans perdre de vue l’importance de l’environnement ?

Toutes ces questions sont débattues depuis plus de 100 ans et il n’y a toujours pas de consensus dans la communauté scientifique

Je recopie ci-après un article d’Ernst Peter Fischer, professeur d’histoire des sciences

Inné ou acquis ?
PAR ERNST PETER FISCHER

Sommes-nous le produit de nos gènes ou de l’environnement ? La réponse varie selon l’époque. Professeur d’histoire des sciences à l’université de Constance, Ernst Peter Fischer brosse l’évolution mouvementée des théories de l’inné et de l’acquis. Pour conclure que l’on affirme aujourd’hui la même chose qu’il y a 100 ans.
Wilhelm Johannsen, botaniste danois spécialiste de l’hérédité, créait il y a un siècle le mot « gène ». Puis il voulut savoir quelle était l’influence des caractères génétiques sur l’aspect des organismes. Il étudia le haricot en se concentrant sur des paramètres simples comme la hauteur de la plante et la taille des fruits, et en déduit élégamment que la valeur moyenne était déterminée par les gènes tandis que les anomalies étaient le fait de l’environnement.

Une approche qui devrait peut-être nous servir de fil rouge. Il est certain en effet que ce sont nos gènes qui font de nous des êtres humains. Mais il faut davantage de paramètres pour savoir quels êtres humains nous sommes – et ces descripteurs sont plus souvent d’origine culturelle que naturelle. Nous avons tous entendu parler de quelqu’un que la lecture d’un livre, l’écoute d’une œuvre musicale, ou une rencontre aurait totalement changé …

L'homme : produit de son environnement

On peut évidemment affirmer que tout est génétique : si nous réagissons à la musique, nous le faisons avec notre appareil auditif et certaines régions du cerveau dont la structure est due en définitive à nos gènes. Une banalité qui a pu être relativisée ces dernières années : il a pu être démontré qu’il existait en nous des gènes qui n’entraient en action qu’à la suite d’expériences fondatrices. Ces gènes participent alors eux-mêmes aux mécanismes de ces expériences. Aujourd’hui, on ne dit plus « nature or nurture » mais « nature via nurture » : ce n’est plus l’inné qui domine sur l’acquis ou inversement, c’est le patrimoine génétique qui joue un rôle avec l’aide de l’environnement.

Pour nombre de généticiens, le débat de l’inné et de l’acquis n’a d’ailleurs plus grand sens aujourd’hui. Il n’en a pas toujours été ainsi : le vingtième siècle a été marqué par de nombreux courants d’idées contradictoires. Il suffit de rappeler les années d’après-guerre : une majorité de chercheurs, se détournant avec horreur de l’idéologie raciste du régime hitlérien, ne voulaient en aucun cas se risquer à dire que l’intelligence, l’aptitude à apprendre des langues, le talent musical étaient dus à des facteurs biologiques. On assista donc au retour de l’acquis et de ses théoriciens qui affirmaient que l’homme était le produit de son environnement – et de lui seul. Le psychologue B. F. Skinner assurait qu’il pouvait faire de n’importe quel individu un médecin ou un musicien pour peu qu’il puisse le soumettre suffisamment tôt à un programme comportemental de son invention – et dans les années 1950, beaucoup l’approuvaient.

La légende du « chromosome tueur »

La thèse environnementale commença à se fissurer vers le milieu des années 1960. En décembre 1965 paraissait dans la fameuse revue scientifique Nature un article qui établissait une corrélation entre la présence de certains chromosomes et un comportement social déviant. Normalement, les êtres humains disposent de deux chromosomes sexuels appelés X et Y. Chez la femme, on trouve deux chromosomes X et chez l’homme un X et un Y. Mais comme les anomalies sont le propre de la nature, beaucoup d’hommes vivent avec trois chromosomes : un X et deux Y. Or, on annonça en 1965 que ces individus avaient facilement tendance à devenir violents. Des projets de recherche menés avec fébrilité, une propension à la vulgarisation trop rapide des résultats favorisèrent l’émergence d’une légende, celle du « chromosome tueur ». Il fallut attendre le milieu des années 1970 pour démasquer cette ineptie qui n’a pourtant jamais complètement disparu des esprits. Les gènes à eux seuls peuvent être responsables du destin des criminels, c’est une croyance encore assez répandue.

Dans les années 1960, on commença à affirmer que l’intelligence, mesurée en termes de coefficient (le « QI »), était déterminée par l’hérédité et ne pouvait aucunement être influencée par l’éducation scolaire. C’est ce que divulguaient des chercheurs blancs désireux de s’en servir comme argument politique pour expliquer la différence des hommes à la peau noire. On peut faire fi des motivations racistes de ces thèses toujours en cours, il n’en reste pas moins que l’intelligence est en partie génétiquement fondé. Ce qui ne veut pas dire qu’il existe des gènes de l’intelligence ou des gènes responsables d’une autre des qualités fondamentales de l’humain. Cela signifie simplement que l’intelligence s’est avérée être un facteur utile au cours de l’évolution et qu’il doit forcément y avoir une possibilité qu’elle se transmette d’une génération à l’autre (même si ce n’est pas toujours le cas).

Actuellement, nous assistons à la prédominance de la recherche génétique : d’innombrables projets sur le génome visent à décrypter le patrimoine génétique humain. L’un des résultats les plus marquants : chez l’homme, le nombre de gènes est très inférieur à ce qu’on a longtemps cru. Un quotidien britannique a résumé en une formule choc l’essence des résultats obtenus par le Projet Génome Humain, arrivé provisoirement à échéance au début du vingt-et-unième siècle : « Environment, not genes, key to our acts » (l’environnement détermine nos actes, et non les gènes). Si le nombre de gènes est faible, c’est l’environnement qui domine. Heureusement, notre évolution nous a préparés en nous dotant des gènes nécessaires. Il ne nous reste qu’à nous en servir, et nous pouvons apprendre à le faire.

oulala

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par oulala » 04 mars 2010 08:42

Quant aux talents transmis d’une génération à l’autre ?

Les scientifiques ne sont pas tous d’accord. Je rapporte ici les positions plutôt modérés de deux Professeurs.

« L’intelligence est en partie génétiquement fondé…. l’intelligence s’est avérée être un facteur utile au cours de l’évolution et … il doit forcément y avoir une possibilité qu’elle se transmette d’une génération à l’autre… » dit le professeur Ernst Peter Fischer.

Et ci-après un extrait de l’interview de Regis Mache, biologiste, Professeur Emérite à l’université Joseph Fourier (Grenoble) et responsable du groupe d’éthique inter-universitaire de la recherche.

- En ce qui concerne les capacités intellectuelles, peut-on dire qu’il y a une influence génétique entre descendants sans perdre de vue l’importance de l’environnement ?
- Oui tout à fait. Ensuite il convient de déterminer quelle est la part de l’environnement et quelle est la part de l’influence génétique, ce qui est assez difficile car les deux sont liés.
- Pouvez-vous nous donner un exemple ?
- La famille Julio-curie est intéressante. Il y a eu une succession de prix Nobel de père en fils. L’influence génétique est certaine. Mais il n’y a pas que cela : cette famille de Nobel a pu créer aussi un environnement favorable. Vous avez plus de probabilité d’être un Nobel si vous travaillez dans un laboratoire qui a déjà eu le prix Nobel. Cela veut dire qu’un grand savant va mieux transmettre la façon dont il travaille. Donc les élèves des grands savants ont plus de chance d’être plus brillants que les autres. Voilà l’exemple où le facteur environnement est visible, sans nier la contribution génétique.
Le père et le grand-père de Jean-sébastien Bach étaient de très bons musiciens. La famille Bach a vécu à Eisenach dans un milieu culturel et musical favorable. Ils ont aussi été éduqués très jeune. Mais ils avaient aussi des qualités qui ont certainement été influencées génétiquement. Donc la génétique et l’environnement vont de paire.
- On retrouve des cas semblable aujourd’hui dans le sport automobile, comme le champion de F1 Graham Hill et son fils Damon Hill, Gilles Villeneuve et son fils Jacques qui fut champion de F1 en 1997. Et l’exemple continu avec le fils Roseberg qui est un brillant pilote de F1 comme le fut son père.

- Oui tout à fait. Mais il ne faut pas oublier non plus que ces fils de pilotes ont baigné dans le milieu du sport automobile. Donc on retrouve l’importance de l’environnement.
- Mais a-t-on le cas de familles où les enfants n’ont pas eu le talent des parents ou des grands-parents ?
- Oui bien sur et cela met en avant la limite de l’influence génétique. Si on prend par exemple Stravinsky, qui fut un brillant musicien, son fils, quant à lui, n’avait pas de qualités musicales particulières.
- Quelle conclusion peut-on tirer sur l’influence de la génétique sur le comportement, notamment en ce qui concerne les capacités de chacun?
- Je dirai qu’il faut ne pas perdre de vue que chaque individu est unique. C’est à dire qu’il y a une petite variation entre les gens qui peut déterminer des sensibilités différentes. C’est ainsi que certains seront sensibles à la musique et d’autres pas. Enfin s’il y a peut-être un fondement génétique, le milieu, l’environnement, sont à prendre en compte et jouent un rôle important. Cela montre bien que les comportements ont une origine bien complexe et qu’il faut s’abstenir de faire des raccourcis faciles qui amènent à des conclusions fausses. Ce qu’il faut sans doute retenir, c’est que l’analyse scientifique de phénomènes complexes tels les comportements humains, ne peut donner une compréhension complète de ces phénomènes et que par nécessité il faut accepter d’autres analyses plus discursives (phénoménologiques) afin de ne pas trahir la réalité.

http://www.apprendreaapprendre.com/reus ... 0-8-3.html

oulala (moi)

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par oulala (moi) » 04 mars 2010 09:36

Titi,

Je te demande pardon car je pense que je déborde largement du cadre que tu aurais voulu voir au développement de ta question.
C’est que quand on parle de MOTIVATIONS ou des raisons qui orientent nos choix, je me pose la question, à savoir dans quelle mesure nos gènes participent à la construction de notre égo, notre mental, notre personnalité… et participent donc à orienter nos choix

Dans le cadre d’ateliers de recherche de projets professionnels ou d’emploi, au sujet des motivations j’ai souvent entendu des propos comme « j’ai toujours ressenti au plus profond de moi une attirance pour… tout petit déjà… »
Alors là aussi je me pose la question de ce qui est de l’inné et de l’acquis…

Quant à la place de la génétique dans l’orientation professionnelle et l’emploi
Il semblerait que bientôt des employeurs sélectionneront en fonction de QUI A LES GENES DE L’EMPLOI

Pour palier à la discrimination à l’embauche il est question aujourd’hui en France de rendre obligatoire le CV anonyme
En Amérique la tendance serait plutôt au CV avec carte du génome
Comme pour le quotient intellectuel, des tests pourraient bientôt mesurer les performances et les qualités du génome : le quotient génétique. (Le cas a existé à l'université de Chicago. On a refusé une bourse à une étudiante brillante car elle avait une prédisposition génétique négative)
En France aussi la question se pose. L’Association Génétique et Liberté (GEL) a organisé une conférence au Palais de la Découverte, portant sur le droit du travail et les problèmes suscités par la génétique en matière d'emploi. « Dans quelle mesure les employeurs sont intéressés à connaître certaines caractéristiques génétiques de leurs employés : capacité à occuper un poste présentant des risques connus ou prédispositions qui pourrait empêcher l'employé d'occuper son poste de façon satisfaisante »
http://www.genetique-et-liberte.asso.fr ... ml#Quiaura

Pour le moment les questions se posent surtout quant aux prédispositions à développer une maladie. Mais demain on sélectionnera peut-être en fonction des prédispositions à développer tels talents…


En conclusion
Titi, quand tu dis que ce n’est pas par hasard si on est dans le social, et que tu précises que tu n’as pas l'impression que ce que tu as vécu vienne interférer dans ton accompagnement… moi je me pose aussitôt la question de la part de l’inné dans ton choix pour le social.

François

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par François » 04 mars 2010 11:25

bonjour oulala

Je suis heureux de voir que tu prends un soin extrême a démontrer ma position (que tout ceci est complexe et que la génétique ne suffit pas) sur tes trois statuts; tu écris:

"c’est le patrimoine génétique qui joue un rôle avec l’aide de l’environnement."

"Il est certain en effet que ce sont nos gènes qui font de nous des êtres humains. Mais il faut davantage de paramètres pour savoir quels êtres humains nous sommes"

"Voilà l’exemple où le facteur environnement est visible, sans nier la contribution génétique."

"Donc la génétique et l’environnement vont de paire."

et pour finir

"Enfin s’il y a peut-être un fondement génétique, le milieu, l’environnement, sont à prendre en compte et jouent un rôle important. Cela montre bien que les comportements ont une origine bien complexe et qu’il faut s’abstenir de faire des raccourcis faciles qui amènent à des conclusions fausses."

Que l'on peut mettre en rapport direct avec ce que j'ai dit plus haut:

"Si nous choisissons ce métier c'est forcément complexe."

"Résumé le choix d'un métier simplement par la génétique c'est quand même un sacré raccourci."

"Encore une fois, la réponse est sûrement complexe"

"Oui nous avons des prédispositions seulement le milieu permettra leur exploitation, leur développement ou non"

et

"Les choix sont fonctions de la rencontre entre une personne génétiquement construite, une histoire personnelle, un milieu, une interprétation de la réalité "ici et maintenant" et des conséquences envisagées du dit choix sur la réalité future. CQFD"

Sommes nous d'accord sur le fait que ce que tu dis reformule aussi ce que j'ai dit ?



Maintenant pour ce qui concerne de l'innée et de l'acquis. Je n'ai aucune réponse.

Prenons un exemple, apprendre à écrire est d'une complication incroyable pour le cerveau. En fait il n'y a pas d'aire spécifique pour l'écriture comme il y aurait l'aire de Broca pour le langage. Ecrire fait appel à l'utilisation d'une pluralité d'aires cérébrales situé dans divers endroits du cerveau (dont l'aire de Broca. On pourrait donc dire que l'apprentissage de l'écriture est complètement acquis. Cependant est inné ce qui permet l'utilisation de plusieurs aires différenciées pour accomplir une tâche comme celle de l'écriture.

Donc tout cela reste complexe, quoiqu'il arrive!

A mon sens, vouloir différencié la part de l'acquis et de l'innée n'a pas tellement d'intérêt. Il suffit de savoir que l'un influence l'autre et que l'on ne peut pas faire abstraction de l'un comme de l'autre.

laurence

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par laurence » 04 mars 2010 13:42

je vais faire une réponse très bête

le social c'est le 1er boulot que j'ai trouvé, ca m' a plus je suis restée donc perso c'est par hasard !

nine

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par nine » 04 mars 2010 14:07

Non dit plutôt complexité au lieu de complication, c'est plus correct..

françois

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par françois » 04 mars 2010 17:17

bonjour Laurence,

on pourrait te répondre que si tu es resté ce n'est pas par hasard, si cela t'as plu ce n'est pas par hasard.

Donc on pourrait te répondre que tu ne fais pas ce métier par hasard.

Il faut ajouter que si tu n'étais pas restée dans le métier on aurait pu dire que ce n'est pas par hasard, aussi.


Bref, ça marche à tous les coups : donc cette phrase est stupide.

François

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par François » 04 mars 2010 17:23

bonjour Nine,

Etant le seul à avoir utilisé le terme "complication", je pense que ton statut me concerne.

"apprendre à écrire est d'une complication incroyable pour le cerveau"

Je ne veux pas ergoter. Il reste que j'ai utilisé le vocable "complication" à dessein, puisque si écrire pour le cerveau est complexe,en revanche, l'apprentissage de l'écriture (c'est à dire, la création de l'agencement complexe des aires cérébrales utilisées dans l'écriture) est compliqué (car le cerveau n'est pas génétiquement programmé pour écrire)

aurélien

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par aurélien » 05 mars 2010 00:32

Bonjour,
Vous avez proposez trois points de vue différents pour répondre à cette question. Un premier tournant autour de la réparation, un deuxième tournant autour de la génétique et un dernier plus philosophique.
Je vous propose une nouvelle approche un peu différente en essayant de questionner la phrase : « on n’est pas dans le social par hasard »
Commençons par la série de question :
Est-ce que vous auriez pu faire un autre métier qu’éducateur spécialisé ?
Est-ce que vous auriez pu faire un autre métier hors du domaine social ?
Est-ce que vous auriez pu faire un autre métier où la relation humaine n’est pas mise en avant ?
Quel est la qualité essentiel dans notre métier ?
Est-ce qu’un matin, vous êtes levé en vous disant que vous n’aviez pas envie d’aller bosser ?
Quand vous ne travaillez pas, avez-vous l’impression qu’il vous manque quelque chose ?

La liste pourrait être encore longue, l’objectif de ces questions d’essayer de définir ce qui se trouve la phrase « on n’est pas dans le social par hasard ».
Petite anecdote de passage, il ne vous est jamais arrivé qu’un groupe de personne trisomique que vous ne connaissiez pas viennent vous voir pour discuter en ville ou à la piscine.
Ou d’autre coïncidence comme celle-ci. Est-ce que l’on n’aurait pas des prédispositions à rentrer en relation avec l’être humain en général.
Plus je réfléchis à ma réflexion et plus je tends vers la génétique. Mais je ne veux pas partir sur ce domaine donc je vais essayer de répondre aux questions pour me recentrer sur le débats.
A chaque fois, que je me pose la question de ce qui se cache derrière cette phrase me revient l’idée de la relation humaine qu’on peut instaurer avec les personnes, de cette simplicité ou facilité à la mettre en place, de cette confiance qui s’instaure. Il me vient aussi l’idée de l’engagement que l’on met dans notre métier, de notre pensée aussi utopiste de toujours vouloir aller plus loin.
Si je reprends ces 3 termes, on aurait :
- Relation Humaine
- Engagement
- Utopie
Est-ce que ça peut nous faire avancer, peu être tout d’un coup une nouvelle question me vient.
Est-ce que nos collègues prononcent régulièrement aussi cette phrase. Si oui, comment la justifie t-il et si non, pourquoi selon vous ?

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