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"ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

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François

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par François » 05 mars 2010 11:28

Bonjour Aurélien,

Ta volonté d'ouvrir le débat est intéressante.

Je répondrais encore une fois de la même manière que d'habitude à tes questions. Il est clair que nous ne faisons pas ce métier par hasard comme nous ne faisons rien par hasard. Il y a toujours un lien avec qui je suis.


Pour ce qui est des coïncidences que tu évoques. Malheureusement, elle ne disent rien sur des prédispositions. Car si j'étais crs, je ferais le lien avec le fait que j'aime l'ordre depuis tout petit. Si j'étais publicitaire je ferais le lien avec le fait qu'on a toujours dit de moi que j'étais créatif, si j'étais prof je pourrais faire le lien avec ma grande curiosité et mon désir de partage, si j'étais proxénète je ferais le lien avec les problèmes que j'ai eu avec ma mère (lol) et mon désir de puissance.Si j'étais....

bref, les liens sont toujours possible à postériori. mais a priori c'est plus compliqué. y a qu'a regarder l'émission "la nouvelle star" ou tu vois une multitude de personnes qui sont honnêtement et foncièrement persuadées d'être nées pour devenir des stars de la chanson. Au total, ça va faire beaucoup de stars, non?

Ca pose effectivement des questions plus philosophiques sur le "hasard" et le "déterminisme".

Quand on affirme que "l'on ne fait pas ça par hasard" ne dit on pas aussi que nous sommes prédéterminé à faire cela, comme si nous avions une missions sur terre particulière pour chacun de nous?

Avoir des prédispositions à faire ce métier et être prédéterminé à faire ce métier c'est quand même pas la même chose.

Dire: "je suis fait pour ce métier". Crée une ambiguïté puisque cela peut vouloir dire que je pense que j'ai des capacités, des compétences, des prédispositions pour ce métier. Ou cela peut vouloir dire que je CROIS en une destinée qui serait déjà toutes tracée.

Si je crois en une destiné, il y a donc forcément quelqu'un ou quelque chose de supérieur et d'extérieur qui décide du Destin.

Si dire "on est pas la par hasard" veut dire que le choix de mon métier est fait en fonction de moi (génétique, histoire perso,désir, projet) de mon environnement et des options qu'il me propose. Je dis oui et je dis que c'est stupide de dire ça puisque ça vaut pour tout.

Si dire "on n'est pas la par hasard" veut dire qu'il y aurait quelque chose (destiné, inconscient, divinité, ...) qui aurait un dessein pour nous. alors là, je dis attention, on est plus dans la travail social mais dans la croyance. Toutes croyances (religions, sectes, chiromancie, interprétation des rêves, psychanalyse) est indémontrable.

Finalement la question n'est pas :"fait-on ça par hasard, oui ou non?puisque la réponse est évidemment "non".
Mais c'est : " que dit on réellement quand on affirme que l'on est pas la par hasard?

Dit on un stéréotype, un cliché,un truisme ou dit on, sans le dire, que nous sommes "prédéterminé" à faire ce métier et qu'il y a peut être quelque chose qui nous influence à aller vers notre "voie" qui serait déjà tracé pour nous?

oulala

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par oulala » 05 mars 2010 11:35

Bonjour Aurélien

Tu dis « Petite anecdote de passage, il ne vous est jamais arrivé qu’un groupe de personne trisomique que vous ne connaissiez pas viennent vous voir pour discuter en ville ou à la piscine »

Pour moi ce n’est pas une anecdote. Quand je sorts pour quelques raisons que ce soit avec mon ami, dans un endroit où il y a beaucoup de monde (rue, magasins, resto…), c’est quasi systématique, des personnes handicapées, des personnes faisant la manche… captent mon regard, me sourient et cherchent à me parler. Cela n’arrive jamais à mon ami qui me dit « mais ce n’est pas possible, tu les cherches ! ». Moi je dirais tout simplement que je les vois et lui pas. Pourquoi ?

Tu dis aussi « Plus je réfléchis à ma réflexion et plus je tends vers la génétique. Mais je ne veux pas partir sur ce domaine »

Et pourquoi le « génétique » est-il tabou dans le social ? peur de glisser sur le thème de l’eugénisme qui encore sent mauvais chez les TS ?

Quant à la question « est-ce qu’un matin, vous êtes levé en vous disant que vous n’aviez pas envie d’aller bosser ? »

Cela m’est arrivée, pas en lien avec le travail directement, mais cause de mauvaise ambiance dans l’équipe, de harcèlement moral… oui oui cela existe dans le social où l’on trouve aussi des égos surdimensionnés, voire des pervers… c’est l’activité qui les attire je crois… allez savoir pourquoi, question génétique peut-être. Mais comme c’est hors sujet…

françois

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par françois » 05 mars 2010 13:44

bonjour,

Il me semble que vous dérapé.

Ne mélangeons pas tout quand même!
y a pas de soucis nous sommes tous construit génétiquement et le gène est plus présent dans notre vie qu'on ne le croit, ok! Mais de la à CROIRE que les personnes porteuses d'un handicap (trisomie 21) auraient un don qui serait celui de reconnaître en nous une génétique propre à la relation d'aide; ça frise le ridicule. Et ne me dites pas que ce n'est pas ça que vous dites car c'est exactement votre message! Mais peut être n'est ce pas ça que vous avez voulu dire.

Ne faites pas de la génétique le nouvel inconscient, de grâce.



Oulala tu dis :

"glisser sur le thème de l’eugénisme qui encore sent mauvais chez les TS ?"
j'imagine que tu as vu que tu as mal formulé ta phrase, et que tu ne voulais pas écrire cela.

elle porte a confusion

J'espère bien que l'eugénisme sent mauvais absolument partout et pas seulement dans le social.

oulala

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par oulala » 05 mars 2010 15:46

bonjour françois
Tout dépend encore de ce que l'on entend par eugénisme
quand au regard que l'on peut porter sur "l'autre", il diffère aussi selon les individus, sans vouloir parler de don... je dirais plutôt de sensibilité ou d'intérêt que l'on porte à "l'autre". C'est pour ce qui me concerne, la différence entre moi et mon ami qui n'a aucune motivation pour le "social".
Et pardon de déraper comme tu dis sur un sujet qui n'appartient pas aux sciences de l'éducation...

Baleste

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par Baleste » 05 mars 2010 16:40

Quelques notes qui ne résoudront rien.
On n'est pas là par hasard : le hasard entre pour peu de choses dans nos actes et nos choix. Si quelque chose ne vous plait pas vous avez la possibilité de le quitter et de vous reprendre par rapport à un "peu" de hasard.

Une question m'interpelle : auriez vous fait autre chose que le social ?

Nous sommes d'une génération (j'ai 60 ans) où nous nous sommes posé souvent cette quetion.
Beaucoup d'entre nous y ont répondu en allant voir ailleur pendant un ou deux ans.
Un est entré dans une banque pour un remplacement (six mois,) il n'a pas cherché à rester et est revenu dans "son centre".

Un autre a livré des jambons pendant six mois aussi. Il n'a pas cherché à persévérer.

Moi même j'ai fait de la vente en porte à porte et, malgré l'argent gagné (beaucoup plus qu'éduc, je peux vous le certifier) je suis revenu à mon premier (vrai) métier.

Quelques uns ne sont jamais revenus. J'ai le souvenir d'une rencontre avec un ancien collègue sur un marché. Il vendait ses fromages ! Et ça marchait assez bien pour lui plaire et persevérer.

Il y aurait un bouquin à faire là dessus : sur la manière dont les gens se cherchent et... parfois... se trouvent !
Allez à plus tard.

franois

Re:

Message non lu par franois » 05 mars 2010 18:33

Voilà pour l'eugénisme:

"La loi du 29 juillet 1994 relative au respect du corps humain complète le Code civil et le Code pénal en interdisant et sanctionnant les pratiques eugéniques. Les pratiques eugénistes sont regardées comme des atteintes à l’intégrité de l’espèce humaine. La législation nouvelle s’oppose donc avant tout à l’eugénisme collectif. En effet, l’article 16.4 du Code civil énonce : « Nul ne peut porter atteinte à l’intégrité de l’espèce humaine »et que « toute pratique eugénique tendant à l’organisation de la sélection des personnes est interdite. » L’article 511.1 du Code pénal, quant à lui, dispose « Le fait de mettre en œuvre une pratique eugénique tendant à l’organisation de la sélection des personnes est puni de vingt ans de réclusion criminelle. »"

saphyr

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par saphyr » 06 mars 2010 11:50

Nous faisons nos choix dans les aléas.

oulala

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par oulala » 09 mars 2010 07:52

Bonsoir françois

Question lois tu as un peu de retard car il existe la loi du 8 juin 2004.
À l'Assemblée nationale, le scrutin n°167 sur l’ensemble du projet de loi relatif à la bioéthique, a été adopté avec modifications en deuxième lecture séance du mardi 8 juin 2004 (310 votants, 304 suffrages exprimés, 187 pour, 117 contre).
Cependant, comme c’est souvent le cas, les lois ont quelques trains de retard sur les mentalités, surtout en matière de bioéthique… La position française est plus qu’ambiguë, si on considère les obligations de dépistage (visites prénatales obligatoires) et les facilités légales ainsi que l'encouragement à l'avortement lorsque l'enfant à naître présente des malformations. Il s'agit là manifestement de pratiques eugénistes, qui ne posent pas de problèmes sociaux à la majorité de nos concitoyens.

Aux Etats Généraux de la bioéthique en 2009 Jean-François Mattei (professeur de gériatrie et de génétique médicale, rapporteur des lois de bioéthique en 1994, ministre de la Santé lors des lois de 2004) dénonce en France une dérive eugénique :
« Il existe en France un eugénisme de masse »
… Quand vous additionnez le choix de cent couples concernés par la grossesse d’un enfant handicapé et que 99 % font le choix de l’IVG, l’addition de toutes les décisions dessine une société eugénique. Ainsi, collectivement et de manière non consciente, la France est aujourd’hui une société eugénique qui refuse le handicap et préfère l’élimination de l’enfant handicapé. Il existe aujourd’hui une équation difficile à résoudre entre la volonté personnelle de chaque couple et l’évolution collective qui conduit à l’eugénisme…
Pourquoi un tel silence sur cette question de l’eugénisme ?
Le mot « eugénisme » est un mot politiquement incorrect, car il évoque la Shoah. Lorsque vous parlez d’eugénisme au regard du diagnostic prénatal ou préimplantatoire, vous donnez le sentiment de ramener la Shoah à une dimension bien moindre que le drame absolu qu’elle a représenté. Étymologiquement, « eugénisme » veut dire « procréation normale ». Avant les graves dérives d’aujourd’hui, il existait même un « bon eugénisme ». À la fin du XIXe siècle, les médecins expliquaient en effet aux couples que les unions consanguines n’étaient pas recommandées, car elles pouvaient favoriser la naissance d’enfants handicapés, ou qu’il ne fallait pas boire d’alcool pendant la grossesse… Mais nous n’en sommes plus là. Quant à la politique du régime nazi, elle tenait davantage du génocide que de l’eugénisme. Il s’agissait d’éliminer tous ceux qui portaient un matériel génétique réputé différent et soi-disant inférieur. Que notre société penche insidieusement vers un eugénisme de masse ne banalise en rien le drame unique que fut la Shoah. Ce qui s’est produit pendant la Seconde Guerre mondiale est absolument monstrueux, mais ne doit pas nous empêcher de voir qu’il existe bel et bien en France un eugénisme de masse.

Quant à l’éthique ?
Le pouvoir de la séduction
On dit souvent qu´en matière d´éthique tout choix est provisoire. Il pourrait donc être révisé en fonction de l´évolution des connaissances ou des opinions, et c´est ce qui différencie le positionnement éthique du positionnement politique. Aurait-on l´audace de prétendre qu´un nouvel état du savoir ou des croyances serait susceptible de restaurer l´esclavage ou le droit de cuissage, de prohiber le syndicalisme ou le vote des femmes ? Il y a bien de la désinvolture à vanter les idées d´aujourd´hui en admettant qu´elles seront bientôt caduques, ou à se satisfaire de questions sans réponses quand on diffère le choix jusqu´à des temps mieux éclairés. Ce qui est provisoire dans le choix d´éthique médicale, c´est la limite placée entre l´acceptable et l´intolérable, limite toujours quelque peu arbitraire mais dont le déplacement est unidirectionnel : l´espace du tolérable augmente tandis que celui de l´inacceptable diminue. Plusieurs éléments concourent à cette évolution. Il y a d´abord l´usure des mots et des représentations, si bien que le temps fait l´éthique soluble dans la durée ou promise au «jardin d´acclimatation»- Jacques Testard.

Jacques Testard, directeur de l’unité 355 de l’INSERM, estime que " le diagnostic pré-implantatoire (DPI) est le moyen grâce auquel l’eugénisme pourra accéder à ses fins ". Il confirme cette analyse par les propos de Jacques Cohen, responsable d’un grand laboratoire américain, souvent présenté comme pilote en innovation biologique en procréation humaine, qui déclare :
« Dans les dix ou vingt prochaines années, nous serons capables de passer au crible chaque embryon humain pour toutes les anomalies chromosomiques numériques aussi bien que pour de nombreuses affections génétiques. L’analyse réalisée avec des biopuces permettra d’identifier de multiples allèles (variétés de gènes) pour les maladies mono géniques et polygéniques, dont le diabète, l’hypertension et la schizophrénie. Dans un futur proche il sera possible d’établir les prédispositions individuelles pour les maladies cardiovasculaires, tous les types de cancer et les maladies infectieuses. Dans un futur différé, on devrait pouvoir identifier divers traits génétiques comme la stature, la calvitie, l’obésité, la couleur des cheveux et de la peau, et même le QI… « Ainsi petit à petit le but ultime de DPI pourrait bien être « de normaliser l’espèce, et la FIV n’aura bientôt plus pour but d’aider les procréations empêchées, mais « de sélectionner l’humanité ».


ET POURQUOI PAS UN BB A LA CARTE ?
Demain Oulala vouloir une petite fille belle comme Angélina Jolie, avec un QI de 150, sociable, drôle et spirituelle, musicienne, sans prédispositions pour des maladies génétiques, résistante aux VIH, cancer, diabète, cholestérol… dont un brillant avenir sera tout tracé pour peu que Oulala capable d’organiser l’environnement adapté à l’épanouissement des potentiels de sa petite clonette.

oulala

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par oulala » 09 mars 2010 09:18

Demain on ne se posera peut-être plus la question : EST-CE PAR HASARD SI ON EST DANS LE SOCIAL ?

L’eugénisme qui désigne la volonté d'améliorer l'espèce humaine, peut se traduire par une politique volontariste d'éradication des caractères jugés handicapants ou de favorisation des caractères jugés «bénéfiques» (Wikipédia). Compte tenu des progrès très rapides des biotechnologies … Il reste à définir ce que seront les caractères jugés «bénéfiques» pour l’espèce humaine et l’humanité.
Va-t-on vers « Le meilleurs des Mondes » décrit par Aldous Huxley ?
Alors Titi ne dira plus : « ce n'est pas un hasard si on est dans le social"
Mais « ON EST PROGRAMME POUR FAIRE DU SOCIAL »
On ne se posera plus la question de l’inné, de l’acquis, de réparation…
Si un tel monde nous fait peur, mieux vaut s’informer sur les progrès des biotechnologies et s’intéresser à la bioéthique de très près…

Quant à Oulala(*), elle à comme la sensation qu’elle est NATURELLEMENT programmée pour faire du social. C’est pourquoi elle s’intéresse tant à la génétique et à son influence sur les motivations par exemples. Elle pense que demain on trouvera une combinaison de gènes (allènes) qui déterminent en partie les motivations et les comportements, comme d’autres combinaisons déterminent la couleur de la peau… Elle exagère direz-vous, mais peut-être pas tant que ça, car pour ce qui concerne son orientation professionnelle, elle a l’impression d’avoir été « happée par le social » depuis toujours et malgré elle. Elle a beau tourner sa boussole dans tous les sens, son aiguille revient toujours vers le social. Si des temps difficiles l’éloignent de ce qu’elle sent comme une prédestination, et qu’il lui faille exercer n’importe quel boulot pour croûter (ce qui est arrivé), elle s’investit un peu plus dans du bénévolat… Et qu’on ne lui parle pas de « vocation » à cause de la connotation religieuse du terme. Mais quel est le terme approprié ? Ce lui semble présomptueux de dire qu’elle a les gènes de l’emploi, même si elle le ressent comme cela. Elle ne trouve aucun mot aucune définition pour éclairer le fondement de sa motivation. C’est pourquoi elle cherche des réponses du côté de la génétique.

Un site intéressant à visiter : http://www.teletoile.u-bordeaux2.fr/Sci ... Resume.htm
Il s’agit du résumé de la conférence donné par Jaques Testart, intitulé « De la fivète à la passoire »

Jacques Testart est agronome et biologiste de formation, docteur ès sciences, directeur de recherche honoraire à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale); ex président de la CFDD (Commission française du développement durable 1999-2003), Jacques Testart s'est consacré aux problèmes de procréation naturelle et artificielle chez l’animal et l'homme. Auteur des premières "mères porteuses" chez les bovins (1972) puis, avec son équipe biomédicale, des premiers succès en France de fécondation in vitro humaine (1982), congélation de l'embryon humain (1986), FIV avec injection du spermatozoïde (1994). Il est le père scientifique du premier bébé éprouvette français né en 1982.

Avènement d'un nouvel eugénisme
L'idée d'eugénisme, en recul depuis la dernière guerre, est en train de revenir, on parle de progénisme ou de « bon » eugénisme. En effet les évolutions récentes des biotechnologies permettent d'envisager une sélection chez l'homme qui pourrait s'imposer sous le prétexte d'éviter la naissance d'enfants malheureux.

Quelques extraits :

1970 : de la FIV à la fivète
Les années 70 correspondent à une charnière entre la production extracorporelle d’embryons, en éprouvette (Fécondation In Vitro ou FIV) et le transfert d’embryons obtenus par FIV et implantés dans l’utérus (Fécondation In Vitro Et Transfert d’Embryons ou Fivète). Alors que la FIV ne correspond qu’à une « simple » fabrication d’embryon, la fivète répond à un véritable désir de grossesse. La première fivète réussie a été réalisée par une équipe anglaise et a abouti à la naissance de Louise Brown, en 1978.
PMA ou AMP. La fivète fait partie des techniques de Procréation Médicalement Assistée (PMA), renommée Assistance Médicale à la Procréation (AMP) depuis les lois de bioéthiques de 1994, qui considèrent que seule l’assistance médicale et non la procréation peut faire l’objet d’une législation.En résumé, l’AMP consiste à faire des enfants sans rapport sexuel.
Les deux grandes techniques d’AMP sont :
- l’insémination artificielle : où les spermatozoïdes d’un donneur sont introduits dans les voies génitales d’une femme
- la FIV : où les spermatozoïdes et l’ovule sont réunis en éprouvette
La rencontre entre la génétique et la PMA est redoutable. On peut désormais identifier des particularités du génome qui peuvent être mises en relation avec des pathologies ou des risques de pathologies : c’est un passage dangereux vers la sélection d’embryon.
La fivète vue en 2070
Un siècle après les années 70, soit en 2070, on risque de considérer que la fivète a été le moyen de parvenir à la sélection d’humains de bonne qualité plutôt que de dire qu’elle a été le moyen offert à des gens stériles d’avoir des bébés…


L’eugénisme, un fantasme universel
Il y a un fantasme universel, dans toutes les cultures et depuis le début des temps, celui de la qualité de l’enfant.
La volonté eugénique est culturelle. Si de nouveaux outils sont apportés, l’eugénisme a de l’avenir.
Dès le début du XXème siècle, un médecin anglais, Francis Galton, développe les théories de l’eugénisme. Avant la deuxième guerre mondiale, aux USA, en Suisse, en Suède, au Danemark, des centaines de milliers de personnes ont été stérilisées pour des raisons « médicales » (schizophrénie, alcoolismes, malformations…).

L’eugénisme « mou »
Aujourd’hui, on assiste à un eugénisme « mou », consensuel, reposant sur les critères dits « objectifs » de l’analyse génétique des embryons.
L’impact de cet eugénisme « mou » s’observe depuis 25 ans dans les CECOS (Centres d’Etudes et de Conservation des Œufs et du Sperme humains) qui choisissent le sperme de donneurs sur des critères physiques et intellectuels.
Le DPI (diagnostic pré-implantatoire) en visant une norme, risque de créer un certain clonage social.
Les possibles manipulations génétiques viseraient à l’apport d’une nouvelle qualité, mais laquelle ? Il y aurait obligation de définir des critères.

On commence à trouver de bonnes raisons pour le clonage. Une des questions sera de savoir qui va être cloné ?
A moyen terme, le risque sera l’absence d’alternative due au développement de la pression sociale : on n’aura plus le droit de ne pas donner toutes ses chances à un enfant.

Oulala se demande ce qu’on peut mettre derrière le mot chance :
La chance d’être un garçon, en bonne santé, beau, intelligent, de ressembler à tel idole… ????

Autre site :
http://www.liberation.fr/societe/010160 ... -eugenisme

(*) Oulala ici est une tribu de 8 personnes réunies autour de l’étude d’un projet professionnel social et médico-social. Le groupe était unanime à reconnaitre une motivation professionnelle ancrée au fin fond de soi, sans explication particulière. De la même manière que l’on peut avoir une préférence très marquée pour le fondant au chocolat, ou le camembert coulant… le goût de l’aide à la personne et pour certains de la chose publique semblaient des facteurs reconnus innés à la base (à défaut desquelles l’orientation est impossible) et un peu cultivés ensuite, voire encouragés par le milieu. Une seule personne présentait un désir de réparation. C’était Elodie qui rêvait depuis toujours de devenir soignante, et qui rageait d’avoir assisté à la maltraitance institutionnelle de sa grand-mère placée en séjour gériatrique. Elodie est aujourd’hui infirmière et elle travaille en gériatrie.

oulala

Re: "ce n'est pas un hasard si on est dans le social"

Message non lu par oulala » 09 mars 2010 10:01

Je viens de relire mon précédent post et de constater que j’ai dit une énorme étourderie en écrivant : « Alors Titi ne dira plus : « ce n'est pas un hasard si on est dans le social, Mais « ON EST PROGRAMME POUR FAIRE DU SOCIAL »
Si « Le meilleurs des mondes » se réalise, personne ne sera programmé pour faire du social, car le social n’existera plus… Tout le monde sera heureux de sa condition…

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