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denonciation maltraitance

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momo

Re: denonciation maltraitance

Message non lu par momo » 31 août 2010 15:41

la maltraitance n est pas que la gifle donnee sous un coup de colere : c est le deni de la personne,le fait de ne voir que l autiste ,le psychotique,et oublier la personne qui vie dans ce corps.
essayer de demontrer cela,faire exister ces personnes avec leur caractere leurs envies,leur liberte celle de ne pas faire l activite proposee, leur droit de refus ,c est un combat de toute une carriere en face le deni du savoir de l amp ,le mepris ,le rejet des projets, les sermons :vous etes trop dans l affctif,etc etc ca sa use et que dire des convocations a la direction dans le but d une sanction jamais donee carseulement utiliser por faire peur,mais a 56 AN QU EST CE QUI FAIT PEUR : d etre qblige de cautionner des fait s

Nath

Re: denonciation maltraitance

Message non lu par Nath » 31 août 2010 16:41

La surcharge de fatigue nerveuse peut entraîner des emportements de la part des soignants. Mais nous avons des solutions..!
Par exemple lorsque je me sens trés agacée, je propose a un collègue de prendre la relève pour accompagner un résident non dispoé a coopérer. On appelle ça travailler en équipe. Et si ce collègue n'est pas disponible, je laisse le résident pour revenir plus tard, en général ça marche bien car j'ai retrouvé a ce moment là mon calme.
Chacun peut craquer, c'est a nous de rester sensible aux difficultés de nos collègues.

BEA

Re: denonciation maltraitance

Message non lu par BEA » 31 août 2010 17:53

je suis entierement d'accord avec vous Nath, nul n'est à l'abris car nous sommes nous aussi des humains plongés dans la souffrance des personnes dont on s'occupe, mais nous avons aussi une vie privée. Nous ne sommes en aucun cas des surhommes ou des surfemme. Prendre le relai d'une collegue qui n'en peut plus est un acte de bientraitance, tant pour sa collègue que pour les résidents. Le travail d'équipe c'est aussi ça. Il y a certainement des residents qui nous considere comme le "mauvais objet" pour des raisons que l'on ignore. Faut il s'evertuer à entrer dans la chambre ou demander de l'aide aupres d'un autre professionnel?
Je pense que la maltraitance nous renvoie aussi à notre propre histoire personnelle. C'est peut etre parfois sur le terrain qu'on s'en defend....

anne

Re: denonciation maltraitance

Message non lu par anne » 12 sept. 2010 22:08

le mot maltraitance est employé parfois de façon exagéré "quand une personne ne veut pas se doucher" et qu'on l'oblige à la faire c'est de la maltraitance ok et quand une personne ne veut plus manger et qu'on l'oblige à se nourrir c'est aussi de la maltraitance alors...
il faut savoir aussi qu'en moyenne nous devons assumer 7 à 13 toilettes par aide soignant en fonction des établissements et que souvent nous n'avons ni lève malade ni verticalisateur. il semblerait d'ores et déjà que nous fassions de l'abattage et non pas du soin. je demande à certaines AMP de revoir nos conditions de travail le matin et toute la journée (soit 10 à 12 heures en moyenne ) avec des horaires coupés. la plupart du temps nous sommes là pour un mois en CDD et rarement en CDI et surtout d'évaluer notre charge de travail avant d'accuser et de blâmer les collègues AS qui bossent dur...

Nath

Re: denonciation maltraitance

Message non lu par Nath » 13 sept. 2010 16:18

bonjour à tous,
bonjour Anne,
Je pense que d'une certaine façon nous sômmes tous a un moment donné maltraitant envers les résidents et envers nos collègues.
Une parole, une maladresse, un refus de répondre a une demande parce-que nous sômmes a ce moment extrèmement fatigué, épuisé nerveusement. C'est humain.

Nous avons de grandes capacités a l'endurance, a supporter mais il y a des limites.
Le regard de chacun est différent face a ce qu'on appelle la "maltraitance". Car il existe la malatraitance dîte passive et la maltraitance dîte active. Cette dernière néanmoins est reconnue comme grave. Mais il ne faut pas pour autant minimiser la maltraitance passive surtout si elle devient quotidienne!!!
POUQUOI existent-elles ?
Parce-que, on ne peut pas demander a des professionnels de travailler continuellement dans des conditions difficiles, pénibles physiquement, moralement et nerveusement sans qu'un jour il y ait un dérapage professionnel...!
Pendant des années on a accusé la maltraitance dans les résidences retraite comme étant dû a un manque de qualification du personnel. On s'apperçoit qu'aujourd'hui encore elle existe malgré un personnel qualifié.
En fait on ne veut toujours pas faire ce qu'il faut pour améliorer les effectifs.
Certains disent que c'est un manque d'organisation et une gestion insuffisante dans la répartitions des horraires.
Certes ils apportent des solutions mais il ne font pas le travail a la place du personnel.

Par ailleurs j'ai souvent observé que bien des aides soignant avaient de grandes qualités relationnelles dont sont parfois dépourvus certains AMP. On se demandait parfois même qui étais AS ou qui était AMP. Alors ne généralisons pas.

bea

Re: denonciation maltraitance

Message non lu par bea » 13 sept. 2010 20:30

cessons cette comparaison inutile entre AS et AMP! chaque formation à une spécificité, et heureusement, car les AMP n'auraient pas lieu d'étre sans leur spécificité, il en est d meme pour les AS. Nous travaillons en équipe pluridisciplinaire et nous avons tous besoins des uns et des autres. Nous sommes complementaires. C'est justement PAR ces differentes compétences que nous prodigons des soins de qualité! Ce qui importe à mon sens, c'est d'aimer les gens dont nous nous occupons.
L'heure n'est pas de nous sous estimer ou de sombrer dans le nombrilisme. nous avons tous mieux à faire je pense. Il y a de la place pour tous. Je rajouterais que la difference fait la richesse et la force. Je suis AMP, et J'AIME LES AS!

fifi

Re: denonciation maltraitance

Message non lu par fifi » 14 sept. 2010 09:36

Bonjour, je travaille en EHPAD et voici ma réflexion.
La maltraitance ou le défaut de bientraitance est un vaste sujet pouvant aller de la négligence par omission à un acte physique grave.
Rien n’est anodin car une succession de négligences volontaires, de paroles ironiques ou humiliantes sont tout aussi inhumanisantes.
Les causes peuvent être:
-Un défaut de formation ou de motivation des personnels, un métier non choisi.
-Un défaut d’organisation ou une faille dans l’encadrement d’où aucune cohésion d’équipe.
-Une équipe débordée, fatiguée par les tâches qui deviennent lourdes et mécaniques et pas de reconnaissance, des dépassements de fonction
-Un manque de matériel, des locaux ou matériels vétustes

Il n’empêche qu’individuellement, nous sommes tenus de faire le point sur nos propres pratiques. Qui n’a jamais perdu patience devant un résident qui sonne pour la Xième fois de la matinée ? Qui reste toujours égal à lui-même avec 15 toilettes à faire à la chaine ? Qui n’a jamais porté de jugement sur un résident ou sa famille ?
Il existe des grilles d’auto évaluation que nous pouvons utiliser pour faire le point de nos propres attitudes et nous remettre en question.

Comment gérer des situations de maltraitance avérée dont nous avons été témoins ?
Comme il a été dit dans un précédent message, il est primordial que les agents connaissent les règles. Les limites des uns et des autres sont différentes, c’est donc à l’institution de fixer le cadre
au-delà duquel l’agent n’est plus bientraitant.
Nous avons tendance par solidarité professionnelle ou par peur d’être mis à l’écart à ne pas signaler des situations. Pourtant ce n’est pas de la délation.
Qui protège t’on en ne signalant pas ? Certainement pas le résident qui est pourtant en situation de vulnérabilité.
Voici un rapide protocole face à un cas de maltraitance et avant tout signalement.
-Évaluer la situation (y a t’il un danger immédiat)
-Prendre le relais du collègue défaillant ou en difficulté
-En privé, rencontrer le collègue pour comprendre ce qui s’est passé et voir comment l’aider
-S’assurer que la situation n’est pas isolée, partager ses soupçons avec des collègues
-Si la situation est grave ou répétitive, le signaler (c’est un devoir obligatoire)

Bien sur, des collègue solidaires au départ seront absents lors de démarches poussées et comment ne pas culpabiliser si l’agent est renvoyé ? Mais comment vivre et travailler en cautionnant l’inacceptable ?
On peut imaginer un système de signalement discret et non suggestif.
-Une fiche qui recense la nature des faits, ce qu’on a vu entendu, combien de fois, ou.
-Les conséquences sur le résident (pleurs, hématomes, méfiance, perte d’appétit, repli, agitation…)
-Ce qu’on a mis en place pour le résident et pour l’agent

Enfin il y a les défauts de bientraitance pavés de bonnes intentions et qui devraient être discutées en équipe en terme de « bénéfices – risques ». qu’est ce qui est le mieux pour le résident ? Qu’est ce qu’il souhaite ?
-Par exemple faut’ il réveiller la nuit pour changer quelqu’un de mouillé ?
-Faut il « forcer » à manger pour éviter la dénutrition ?
-Faut t’il attacher pour éviter les chutes ? etc…

Bonne journée à tous

nic

Re: denonciation maltraitance

Message non lu par nic » 14 sept. 2010 12:30

fifi,
bien vu pour la bientraitance pavée de bonnes intentions.
Amp il y a 20 ans pendant 3 ans, j'ai vécu difficilement des situations spéciales dans des établissements d'accueil de personnes polyhandicapées adultes et enfants.
Un établissement type ime internat :
enfants lavés à l'éponge -la même pour tous, gants de ménage pour leurs toilettes, autorisation de sorties argumentées soumises 24h à l'avance à la direction , et souvent en l'absence de réponse nous ne savions si nous pouvions ou non préparer les enfants... très mauvais souvenir, et je n'étais pas à la hauteur, les équipe en place ne trouvait pas cela anormal : "on s'y fait".J'y suis restée un mois.
Dans une MAS , Nous étions tous jeunes , moyenne d'âge 28 ans ;1 es,2 me,2amp, contrats élèves -éducateurs " motivés"pour les autres en cdd. je pense que nous étions trop livrés à nos bonnes intentions lorsque nous n'étions pas encore formés, le cadre institutionnel trop laxiste, beaucoup d'arrêts maladie, une ambiance par toujours saine, difficulté de faire valoir une prise en charge correctement sans que le résident investi ne finisse par servir pour des règlements de compte entre personnels...
compte tenu du fonds de roulement des équipes beaucoup de cdd : une fois diplômé on s'en allait; j'ai remarqué une chronicité du fonctionnement institutionnel sur 7 années. j'ai eu envie de voir d'autres métiers, je m'en suis allée mais je repense à ces expériences avec amertume un vrai gâchis, pour tous et quelle existence pour ces personnes?
Un personnel qui s'épanouit dans travail ne peut qu'être performant, désir de formation , d'amélioration des prises en charge, d'autres expériences professionnelles...quand je vous lis tous , je vois l'implication, la réflexion et l’énergie…Réagir à la maltraitance avec concertation avec les personnels concernés ;oui – mais- je crois que dans ce milieu , même la pénibilité ne doit pas faire oublier que porter atteinte à l’intégrité morale ou physique, d’une personne- fragile, est un délit qui relève soit de la correctionnelle soit du pénal .c’est le Droit , leur droit que nous devons avoir en tête. Alors merci à tous de votre énergie et de votre bienveillance .

momo

Re: denonciation maltraitance

Message non lu par momo » 14 sept. 2010 13:24

merci pour ta reponse,ce qui est le plus usant dans ce metier c est de voir que tout le monde n a pas encore admis que les residents s ils sont autiste ou autre sont avant tout nos egaux ,si on se met a leur niveau ,ils emergent du brouillard ou onles a mis en les denigrant.PENSONS POUR CHANger QUE C EST NOUS QUI SOMMES HANDICAPES pour communiquer avec eux et trouvons des codes simple comme le lien de confance et meme l amitie dont ils ont besoin comme nous.

anne

Re: denonciation maltraitance

Message non lu par anne » 14 sept. 2010 21:32

la gériatrie est un secteur difficile, parfois très usant physiquement et nerveusement. Je suis tombée sur une collègue stagiaire AMP et une autre stagiaire aide soignante qui nous observent et nous regardent travailler se disant "spécialistes et professionnelles" je j'ai souvent entendu. Elles ne comprennent pas qu'avec 10 ans de métier et parfois + selon les aptitudes des personnes, on bosse et on agit de façon "humaine" et sincère avec les personnes âgées. C'est très difficile de leur répondre et parfois de les écouter car elles sont dans leur "monde" elles ont perdu leurs repères et ne savent plus...ces "stagiaires" se permettent de dénoncer des gestes qu'elles interprètent comme maltraitants auprès de la direction et c'est comme ça qu'on se retrouve à la porte (parce-qu'on a oublié d'essuyer la bouche d'une dame après lui avoir donné à manger), ça peut arriver hélas quand on est fatiguée ou sous pression. Il faut savoir quand même qu'on fait attention, qu'on observe, qu'on en parle en équipe et que nous aide soignantes nous ne sommes pas des "tortionnaires" il ne faut pas qu'on nous voit comme ça, mais qu'au lieu d'étudier dans les livres, il faut être sur le terrain pour se rendre compte...voilà je le dis pour ces stagiaires qui ne comprennent pas l'essentiel de notre tâche et ni notre façon de soigner...

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