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donne cours bts esf

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Pascaline

Re: donne cours bts esf

Message non lu par Pascaline » 20 juin 2006 18:15

Salut!
Moi, l'année prochaine je fais ce BTS en alternance et on a moins de temps pour pouvoir bien approfondir les cours.
Donc, si tu pouvais aussi trouver le temps pour me les envoyer ça m'aiderai bien.
Merci d'avance

laetitia

Re: donne cours bts esf

Message non lu par laetitia » 21 juin 2006 20:32

bonjour jeanne, je sais ke ton message date de 2005 mais si ta proposition tient toujours, j'aimerai bien ke tu m'envoies tes cours de premiere année du bts esf, si ça ne te dérange pas. Merci beaucoup. laetitia

lynou

Re: donne cours bts esf

Message non lu par lynou » 23 juin 2006 23:02

salut moi aussi je suis intérrésser par tes cours
voici mon adresse
alyne.v@hotmail.fr

émilie

Re: donne cours bts esf

Message non lu par émilie » 24 juin 2006 17:06

Bonjour jeanne, moi aussi je serais très intéressée par tes cours. C'est toujours utile d'avoir des cours différents que l'on peut visionner. Je te remercie d'avance et j'espère pouvoir avoir tes cours ces prochains jours. A bientôt.
Mon adresse est : emilie.bulle@laposte.net

milie

Re: donne cours bts esf

Message non lu par milie » 24 juin 2006 17:09

salut jeanne, je suis actuellement en première année de bts esf et je compte pendant les vacances revoir et retravailler mes cours. Etatnt donné que certaines matières ne sont pas suffisamment approfondis, je serais intéressée par tes cours si tu as l'occassion de me les faire parvenir ce serait très gentil de ta part. Merci d'avance.
Mon adresse est : emilie.bulle@laposte.net

sandra C

Re: donne cours bts esf

Message non lu par sandra C » 25 juin 2006 08:43

salut jeanne!!!

c'est très gentil de ta part de donner tes cours.

Je serais moi aussi intéressé pas ceux-là mais je voit que tu as beaucoup de demande.

Je voudrais savoir si tu les donne encore si c'est le cas tu pourras me contacter à l'adresse suivante: sandra130784@hotmail.com

je te remercie d'avance

nanie

Re: donne cours bts esf

Message non lu par nanie » 25 juin 2006 19:21

salu, je serai intéressé par té cour de 1ère ané si tu lé za toujour. mon email cé babemf91@msn.com
merci a biento

*

Re: cours de psycho

Message non lu par * » 26 juin 2006 14:08

Psychologie :


• Présentation de la psychologie Page 1

• Grands courants de la psychologie Page 2

• Développement de la personne Page 5


Sociologie :


• Présentation de la sociologie Page 16

• Grands courants- du fait social au fait sociologique Page 17

• Organisation et mécanisme de production de la société Page 18

- Les classes, les strates, les mobilités sociales Page 18
- Le groupe social Page 21
- Le processus de la régulation sociale Page 22
- La déviance et son traitement social Page 25

• Instances d’échange et de socialisation Page 27

- La famille Page 27
- L’école Page 36

Lexique

Quelques noms


Annexes




La psychologie est une science dont la connaissance est rationnelle. Elle est née au 19ème s. (elle est donc récente) et elle répond à la question : « connaît-toi toi même ».Dans la psychologie on a la relation entre le corps et l’esprit, le psychique et le mental. Psychologie veut dire étude de la psyché, c’est-à-dire de l’âme. La psychologie s’intéresse aussi à l’animal car l’animal peut exprimer ses intentions.

Spécificité:

La psychologie est la science des faits psychiques et de leurs lois en tant que recherche expérimentale d’une connaissance de la vie mentale. Le fait psychique obéit à une certaine régularité commune à tout les humains (le sentiment, la réflexion,…). Ex : en général, les larmes sont le résultat d’un fait psychique : la tristesse.

L’introspection est un outil de la psychologie. Elle consiste à chercher en soi. Un des premiers à l’avoir pratiqué est le philosophe Maine De Brian. Le problème de cette méthode est le manque d’objectivité. Auguste Comte rejette la psychologie car ce n’est pas une science certaine. Pour lui, on ne peut s’analyser dans la mesure où l’on ne peut se dédoubler. Il dit : « L’individu pensant ne saurait se partager en deux dont l’un raisonnerait tandis que l’autre se’ regarderait raisonner ». Outre l’introspection, la psychologie a pour outil :

• L’observation : elle est possible car le fait psychique a une incidence sur le comportement.
- L’observation occasionnelle intervient dans un projet précis et délimité. Ex : le comportement des acheteurs.
- L’observation systématique est celle que le psychologue fait au quotidien sur ses proches, sur lui et sur ses patients.
- L’observation clinique intervient dans la psychopathologie. Le chercheur intervient d’avantage et fixe les conditions d’environnement. La personne n’est pas observée dans son cadre. Ex : consultation à l’hôpital.

• L’expérimentation : elle vérifie l’hypothèse en mettant en scène une expérience. Il y a un problème d’éthique car il y a des risques de manipulations.

• Les tests projectifs : on demande à l’individu d’interpréter des dessins ou des taches. Cela permet de classer les individus en grandes catégories.

But :

• Connaître l’homme pour améliorer ses relations avec autrui.
• Dégager des lois tendancielles
• Observer toutes les forme de dépression et non pas la dépression en général.
• Regarder ce qui se passe à l’intérieur de l’âme.
• Guérir les psychopathes.

Limites :

Elle doit être encadrée car on touche l’ordre du privé. Il faut donc un code déontologique. En psychologie les théories évoluent et peuvent donc être dépassés. Ex : analyses liées au contexte de la famille bourgeoise chez Freud, la criminologie, science formée par Lombroso, disait que la criminalité était génétique. Il faut faire attention au psychologisme, c’est-à-dire au fait de vouloir tout interpréter par la psychologie.

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L’approche psychanalytique :

Elle vient de Freud (1856-1939), un médecin de formation qui soignait les hystéries (symptômes d’une maladie qui n’a pas de cause organique). Il soignait ses patients sous hypnose. Peu à peu l’hypnose a été abandonnée et transformée par la cure psychanalytique qui elle est basée sur la parole. Dans la cure psychanalytique, tout est évoqué même les rêves. Pour Freud, les rêves sont « la voie royale vers l’inconscient ».

Voici le schéma du psychisme d’après Freud :

Le surmoi : c’est ce qui empêche les pulsions de se réaliser.

Le moi : c’est ce dont on a conscience d’être.

Le ça : c’est l’ensemble des pulsions de l’individu qui lui vient en grande partie de l’enfance.

La plus part du temps, les pulsions refoulés se satisfont dans les rêves. L’inconscient se manifeste par :

• Les rêves :- le contenu manifeste est ce dont on se souvient du rêve.
- le contenu latent est le sens caché du rêve, sa signification.

• Certains lapsus : se sont des mots dits à la place d’autres mots et que l’inconscient veut dire. C’est un acte manqué. Un acte manqué est un acte qui échoue pour des raisons inconscientes.

• Les pathologies : mentales (la paranoïa) ou physiques (maladies cutanés).

Au début, on appelait la psychanalyse, psychanalyse des profondeurs car l’inconscient nous détermine de manière profonde.

Pour Sartre, « l’homme est condamné à être libre » ; l’inconscient ne doit pas servir d’alibi, l’homme doit assumer ses actes.

Lacan (1901-1981) souhaite un retour à Freud. Pour lui, l’inconscient est un langage et la psychanalyse a pour but de traduire ce langage. La psychanalyse lacanienne est recommandée dans le traitement des enfants car elle met l’accent sur le langage.

L’approche béhavioriste (comportementale) :

Née en réaction contre l’introspection, dans cette approche, on analyse le comportement et non l’intérieur. J.B. Watson (1878-1956) pense que chaque comportement est une réponse à un stimulus. B.F. Skinner (1904-1990) a peaufiné la théorie béhavioriste.

Les béhavioristes ont parfois recours à l’excès afin de dégoûter. Le problème est que cela ne résout pas la cause du comportement et du trouble. Cela ne fait que déplacer le symptôme qui risque de resurgir de manière plus violente. On peut donc critiquer cette approche dans la brutalité de ses traitements.

Kubrique, dans « Orange mécanique » caricature les thérapies béhavioriste et les conséquences terribles et violentes qu’elles peuvent avoir.

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Il existe une forme atténuée du béhaviorisme. Bandura, un canadien, va tenir compte des intentions du sujet. Il parle de la notion d’anticipation. Dans l’anticipation, l’individu agit dans l’espoir d’atteindre certains résultats qui sont conforme à des models socialement valorisés. L’apprentissage est une imitation.

Cette thérapie du béhaviorisme atténué a pour but d’aider le patient a récupéré le contrôle actif sur sa propre vie. Le thérapeute va agir sur les croyances irrationnelles du patient qui sont sources d’angoisse et de dévalorisation de soi. Dans ce cas-ci, on tient compte des représentations du patient. On le replace dans un contexte et on considère que son comportement est un message.

L’approche systémique :

Cette approche a été fondée par l’anthropologue Grégory Bateson (1904-1980), un homme qui a travaillé dans la ville de Palo Alto. Grégory Bateson a constaté dans l’hôpital où il travaillait que les patients manifestaient des troubles liés au fait qu’ils étaient soumis à des messages contradictoires. Bateson a élaboré la théorie de la double contrainte. Quand il y a conflit et dépression chez l’individu, cela est souvent dû au fait qu’il soit soumis à des messages contradictoires. Il a aussi inventé le concept de jeu. Le « jeu » obéit à des contraintes dont les acteurs n’ont pas conscience.

L’analyse transactionnelle d’Eric Berne (1910-1970), dit que chaque individu dans ses relations joue un rôle et que ces rôles peuvent se classer en trois catégories :

- le persécuteur
- la victime
- le sauveur

Un individu a plusieurs rôles. On peut en effet être le persécuteur dans sa famille et la victime dans son travail.

Le but de la thérapie est d’identifier chacun de ces rôles et d’en prendre conscience. C’est aussi de prendre conscience des avantages qu’on en tire et de rechercher les comportements qui changent les règles du jeu.

La limite d’une telle approche est la difficulté à repérer et à traiter tout un système. De plus, comment traiter un système qui n’existe plus et qui a des répercutions dans le présent (ex : la famille). Les systémiques disent que si la maladie demeure, c’est qu’il y a un problème dans un système actuel.

Ce genre de travail a un intérêt dans la psychologie du travail et dans la cellule du travail pour repérer les interactions entre collègues et les rôles que jouent chacun. Cette approche est féconde car elle s’applique à tous les systèmes même les plus petits.

N.B. : quand il y a pathologie, cela ne vient pas que de l’individu mais cela vient essentiellement du système, de la relation que l’individu a avec les autres. C’est le système qui est pathogène.

L’approche cognitiviste :

La philosophie dit que dans l’âme il y a trois domaines :

- les émotions : l’affectif, les sentiments
- la cognation : les désirs, la motivation, la volonté
- la cognition : l’exercice de la pensée consciente et rationnelle.



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La cognition est l’ensemble des processus par lesquelles une personne acquiert des informations sur elle-même et son environnement et les assimile pour régler son comportement.

Le cognitivisme est aussi une approche thérapeutique qui va éclairer les causes de la dépression et donc va agir dessus.

Les cognitivistes disent que la dépression résulte des distorsions cognitives, c’est-à-dire, du fait que les dépressifs ont mal assimilés les informations dans leurs environnements et cela les a conduit à faire des raisonnements délirants. Les cognitivistes pensent l’humain comme un ordinateur, l’entrée étant l’assimilation et la sortie le comportement.

Beck, un psychologue américain, qui a écrit « La thérapie cognitive et le désordre émotionnel » soutien que les personnes prédisposées à la dépression ont généralement des raisonnements délirants sur eux et sur leurs environnements. Cela se voit à travers leurs discours.

Quelques distorsions cognitives :

• L’inférence arbitraire : c’est quand on tire des conclusions totalement injustifiées. Ex : il ne m’a pas dit bonjour donc il me hait.

• L’abstraction sélective : c’est quand on se centre sur un détail sans percevoir l’aspect global de la situation.

• La surgénéralisation : c’est quand on applique à toutes les situations possibles, les éléments d’une situations données. Ex : si j’ai raté mon bac, je raterais tous mes examens.

• La majoration ou minoration : c’est des erreurs logiques qui consistes à attribuer une plus grande valeur aux échecs et aux événements négatifs tout en dévalorisant les réussites et les situations heureuses.

• La pensée absolue : c’est quand le sujet s’enferme dans l’alternative du tout ou rien sans modulation possible entre les deux extrêmes. Ex : soit histoire d’amour réussit soit je suis célibataire toute ma vie.

Description de la dépression selon les cognitivistes :

• L’auto-reproche ou l’autocritique : c’est quand on se reproche de ne pas réussir aussi bien que l’on ne se le serait imaginé.

• La culpabilité : c’est nécessairement de sa faute lorsque les choses tournent mal.

• La dépendance à autrui : comme on se dévalorise, on s’appuie sur l’autre.

C’est trois symptôme c’est ce que Beck appelle la triade cognitive négative. Ces symptômes doivent être évalués selon leur degré.

On peut reprocher à l’approche cognitiviste de confondre les causes et les effets ; c’est normalement parce que le sujet est dépressif qu’il est amené à faire de faux raisonnements. C’est la dépression qui nous conduit à voir les choses autrement. Les cognitivistes utilisent des tests pour évaluer le rôle de la cognition dans l’apparition de la dépression.

L’individu s’évalue lui-même, il y a donc des difficultés à avoir un recul. De plus le sujet peut faire preuve de mauvaise foi, de déni (c’est quand on refuse une réalité qui nous concerne). Cette approche est peu utilisée en France. Elle est surtout utilisée dans les pays anglo-saxon.

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La personne est un être vivant doté d’une conscience et d’une identité. Elle est confrontée à des changements mais malgré ces changements, il y a une continuité de la conscience. Dans la personne, il y a aussi une notion de responsabilité. On distingue plusieurs étapes dans le changement de la personne. Ces étapes ne sont que des repères et n’ont pas lieu au même moment pour chaque individu.

Henri Vallon (1899-1962) dit qu’une étape est un système mental en rapport avec l’âge, caractérisé par un ensemble de besoins et d’intérêts qui en assure la cohérence. Ces étapes se succèdent dans un ordre nécessaire, chacune formant une préparation indispensable à l’apparition de la suivante. On distingue quatre étapes importantes :

- l’enfance
- l’adolescence
- l’âge adulte
- la vieillesse

L’ENFANCE :

L’enfance commence par une sorte de traumatisme à la naissance car il y a un changement brutal d’un milieu à un autre sans moyen de s’adapter.

Le développement intellectuel de l’enfant va être lié à son développement moteur. Le nourrisson ne peut se déplacer ; son exploration du monde va donc être très restreinte et son évolution intellectuelle va dépendre de son milieu et de stimulations affectives.

Jean Piaget (1896-1980), un psychologue suisse, a changé le regard qu’on avait sur l’enfant. Il a dit que chaque étape ne doit pas se rapporter à un âge précis, ce qui l’intéresse, c’est voir l’intelligence en puissance. Il s’intéresse à l’aspect cognitif et parle plutôt de fonction que d’étapes.

1. la fonction sensori-motrice (de 0 à 18mois) :

Le nourrisson pense à travers des images qu’il voit. Pour lui, quand l’objet est absent, il n’existe plus ; il ne peut avoir des représentations que quand l’objet est là. Le nourrisson se vit aussi comme en symbiose avec sa mère. Il n’a pas de conscience de soi. Sur un plan physique et moteur, il va doubler sa taille en un an.

Entre 0 et 3 mois : il a des mouvements réflexes. Il n’a pas conscience que ses membres lui appartiennent.

Vers 2-3mois : il se sert de son corps, il est capable de tenir des objets et il les met à sa bouche. La bouche est l’organe le plus développé chez le nourrisson, plus que les mains. A cet âge là, il commence à jouer avec ses mains et ses vêtements. De plus, il commence à sourire.

Vers 3-4 mois : il est attentif aux visages ; il va gazouiller et moduler ses pleurs en fonction de ses besoins.

Vers 6-8 mois : il est capable de s’asseoir seul, il contrôle mieux ses mains et il chantonne à la vue de son image. Il coordonne ses gestes pour prendre un objet. Il capable de satisfaire un objectif ; c’est le seuil de l’intelligence.

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Vers 9-12 mois : il maîtrise la marche, il peut même ouvrir une porte et découvrir un objet que sa mère a caché. Il acquiert la permanence de l’objet même quand il ne le voit pas ; c’est le début de la mémoire.

La mémoire est une continuité de la conscience. Il commence à établir des liens entre les mots et les images ; il commence à prononcer les premiers mots et à identifier les parties de son corps.

Dans cette fonction, l’univers du nourrisson se structure. De grandes catégories se mettent en place pour lui (l’espace, le temps, la causalité,…). Il en a une connaissance pratique et empirique (liée à l’expérience).

Vers 18-24 mois : il y a un stade intermédiaire. Il y a une révolution dans l’esprit de l’enfant, une décentralisation. L’enfant comprend qu’il est une personne parmi les autres. Il va commencer à interpréter le monde en imitant les bruits, les personnes,…

2. La fonction symbolique, pensée prélogique ou préopératoire (de 2 à 7 ans) :

L’enfant se met à jouer et par son jeu, il va se représenter le monde ; dans le jeu, l’enfant modifie la réalité. Le jeu a une fonction de carthasis (=purification par l’extériorisation). Il y a un progrès dans l’action car l’enfant va pouvoir reproduire l’action. Un enfant de 4-5ans est capable d’aller tout seul jusqu’à son école mais il ne peut pas faire le plan du trajet ; il a une mémoire corporel et non intellectuelle.

• Le dessin :

Le dessin révèle comment l’enfant voit le monde. Avant 3 ans, c’est le réalisme fortuit (par hasard). L’enfant commence à dessiner puis il interprète son gribouillage.

Vers 3-4 ans, c’est le réalisme manqué. L’enfant essayer de faire le réel mais ce n’est pas le cas ; es éléments du dessin sont juxtaposés mais non coordonnés.

Vers 4-8 ans, c’est le réalisme intellectuel. Le dessin représente bien la réalité mais il n’y a pas de perspective. Tout est vu sur le même plan. Ex : un homme dessiné sur le profil aura deux yeux.

Vers 8-9 ans, c’est le réalisme visuel. La perspective est respectée, le dessin tient compte des proportions de l’objet.

Vers 9-10 ans, l’enfant anticipe le dessin. S’il y a une bouteille inclinée, il arrive à dessiner le niveau de l’eau.

• Le langage :

Les premières émissions de son sont appelées, les lallations. Elles ont lieu vers 6-10 mois. Dans toutes les cultures, les enfants émettent le même son. Vers 11-12 mois, il y a l’apparition des phonèmes. Chaque phonème exprime des émotions différentes.

A la fin de la deuxième année, l’enfant dit des phrases à deux mots. Il parle souvent de lui à la troisième personne, il y a peu de structure grammaticale et son vocabulaire riche va dépendre du milieu dans lequel il vit. De là va aussi dépendre la pensée. L’apprentissage du langage varie d’un enfant à l’autre. Le milieu familial pèse plus que le milieu scolaire dans cet apprentissage.

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3. La fonction des opérations concrètes (de 7 à 11 ans) :

Avant ce stade, l’enfant agissait directement sur le réel. L’opération, c’est reconstituer sur le plan mental ce qui a déjà été acquit en action. Ex : là, l’enfant est capable de réaliser l’action qu’il fait pour aller jusqu’à son école sur un plan. L’enfant peut faire abstraction de son corps pour mettre les choses à distance. Il va pouvoir commencer à compter tout court (sans utiliser les bonbons,…). Il va aussi acquérir un vocabulaire de plus en plus abstrait.

Vers 7-8 ans, il se représente les actions de manière cohérente et réversible. Il est capable de faire des groupes logiques avec des ensemble cohérents. Il y a apparition des règles dans le jeu (la marelle, les billes,…). L’enfant est capable d’un montage technique, ses préoccupations sont de plus en plus larges.

4. La pensée formelle, stade de la préadolescence :

De 11 à 15 ans, l’enfant est capable d’abstraction ; il est capable d’apprendre des théories. Il se dégage du concret et envisage le réel de différentes manières. Il y a là un certain idéalisme.

Le développement affectif de l’enfant :

C’est une autonomisation progressive. Au départ, l’enfant ne forme qu’un avec sa mère. Il se développe lorsqu’il intègre que c’est un être séparable des autres. La socialisation est une étape importante de son développement. Plus l’enfant évolue, plus son univers affectif va s’enrichir. Henri Vallon (1859-1962), un médecin, psychologue, philosophe a dit, sur le développement affectif de l’enfant :

A trois mois l’enfant fait des liens entre les désirs et les circonstances extérieurs. Ex : quand il pleur, on s’occupe de lui. Il développe le sourire social qui est un sourire intentionnel.

A 6 mois, les émotions s’enrichissent, il y a une gamme plus riche d’émotions.

Vers 2 ans, l’enfant semble se confronter avec les personnes de son entourage mais en même temps, il va être amené à jouer plusieurs rôles.

Vers 18 mois, c’est la reconnaissance de soi dans le miroir.

Vers 4 ans, il est attentif à ses attitudes et à son apparence, il est soucieux de sa beauté. En même temps, le regard de l’autre commence à la gêner. Son monde se met en place, son univers se structure. Il a besoin d’imiter des models. Il peut aussi à ce moment là se présenter une rivalité avec le model adulte.

Vers 6 ans, il rentre à l’école primaire ; il est donc dans un univers moins maternant. L’enfant entretien avec son maître une relation qui n’est pas que affectif. C’est aussi l’époque où l’enfant acquiert le sens de la réciprocité.

Vers 7-8 ans, il y a une sorte de morale infantile. Il comprend un peu la notion de justice même quand cela ne revient pas à son avantage. Il y a une sorte de réelle autonomie. L’enfant se reconnaît comme une personne et n peut commencer à le responsabiliser.

A 9ans, il y a une capacité d’autonomie sans que cela ne soit destructeur pour l’enfant. A. Gesell dit que la force du moi est suffisante pour que l’enfant soit capable de se situer et de se positionner dans un groupe.

Vers 10-12 ans, ses comportements sont organisés, cohérents, réfléchis. Il a envi d’être grand mais il a peur de ne pas être à la hauteur.

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L’approche freudienne de l’enfant (l’approche psychanalytique) :

Sigmund Freud est le premier à avoir perlé d’une sexualité infantile. Cette sexualité n’est pas principalement centrée sur les organes génitaux mais passe aussi par plusieurs stades.

Dès sa naissance, l’enfant est à la recherche de son propre plais ; c’est la libido.

• Le stade oral ou buccal : de 0 à 2 ans :

La bouche est l’organe le plus développer et le plus sensible chez l’enfant. Le premier contact avec le monde extérieur, c’est la nourriture. L’enfant se nourrit pour vivre mais pour percevoir aussi le monde ; notamment pour sentir l’odeur de sa mère.

L’enfant entretien une relation symbiotique avec sa mère. Il ne fait pas de distinction entre ce qui est lui et ce qui ne l’est pas ; c’est la période pré-objectale (objet signifié « jeté devant »). L’enfant va progressivement se connaître et donc savoir que c’est un être séparable des autres.

Dans le rapport au sein, il satisfait un besoin mais aussi une demande d’amour. Ex : quand l’enfant est rassasié, il continu néanmoins à trouver du plaisir dans la succion (tétine, pouce,…).

Il va progressivement se séparer de sa mère et reporter cette affection qu’il a avec sa mère sur un objet transitionnel (le doudou) qui sera toujours présent. (cf. : Winnicott). Il faut laisser l’enfant choisir son doudou et non pas le lui imposer. L’objet transitionnel permet à l’enfant de supporter l’absence de sa mère. Il y a toujours là la présence de la succion.

• Le stade annal : 2-3 ans :

L’enfant commence à avoir une maîtrise des sphincters et il va éprouver un certain plaisir à faire ses besoins et à se retenir. L’enfant produit quelque chose et il enregistre la réaction de ses parents quand il réussit à maîtriser ses sphincters ; c’est pourquoi il est fier de montrer son pot.

• Le stade phallique : 3-5 ans :

Le phallus est l’organe sexuel masculin et tout ce qui le symbolise : la force, le pouvoir, la puissance.

Le stade phallique est la période du complexe d’Œdipe. L’enfant s’ouvre de plus en plus et notamment vers le père qui joue le rôle de l’autorité, de celui qui sépare la fusion qu’il y a entre l’enfant et sa mère. Le père va aussi symboliser les intérêts moraux et sociaux et va favoriser la formation du « surmoi ».

Le père permet à l’enfant d’abandonner le fantasme de la toute puissance en admettant la frustration. A cette période, les pulsions vont s’organiser autour de l’organe sexuel masculin. L’enfant ne reconnaît que le phallus. Pour lui, il n’y a que ceux qui l’ont et ceux qui ne l’ont pas.

Freud parle de l’envi du pénis, c’est-à-dire l’envi d’avoir un pénis. Avoir un pénis, c’est être complet, puissant, intègre et ne pas en avoir, c’est être amputé.
Le complexe d’Œdipe commence vers l’âge de 3 ans. C’est attachement exclusif de l’enfant vers le parent du sexe opposé. Il y aura donc rivalité avec l’autre parent :
- le garçon se pose en rivale de son père.
- La fille se pose en rivale de sa mère.

C’est en intégrant l’interdit de l’inceste que l’enfant va dépasser le complexe d’Œdipe ; il va mettre fin au scénario fantasmatique. C’est père qui rappel cet interdit.

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Pendant ce stade, le petit garçon qui a une sœur ou une copine, pense que la fille a été castrée car elle a transgressée le complexe d’Œdipe. La fille, elle, ressent la privation du phallus et elle sent qu’elle doit compenser un préjudice ; c’est une sorte de blessure narcissique.

Le complexe d’Oedipe est l’un des plus dure à surmonter, c’est un nœud de névrose. Certains enfants ne renoncent pas au fantasme de la toute puissance, il le refoule et cela revient sous forme de pathologie.

En renonçant à une sexualité incestueuse, l’enfant accepte l’autorité de la loi sociale. Quand le père est absent, il y a « forclusion » (terme de Lacan). Il y a un dénie de la loi et cela peut aboutir à des conduites psychotiques ; l’inconscient est tellement malade qu’il affecte notre réalité.

Quand le père est tyrannique, on a un père castrateur. Dans ce cas là, l’individu ressent une forte culpabilité pour tout ce qui est lié au plaisir.

L’enfant s’est structuré affectivement mais il a besoin d’un univers sécurisant et tolérant. Il faut favoriser l’expression dans l’univers familial.

• La période de latence : après 5 ans :

L’enfant est moins centré sur sa sexualité et il va s’intéresser au monde extérieur ; il va apprendre. Sa sexualité est en sommeil et elle va revenir au stade de la préadolescence.

Le choix du conjoint peut être déterminé par le complexe d’Œdipe.

Pour Freud, l’enfant est un pervers polymorphe, c’est-à-dire qu’il a plusieurs forme. Les éléments qui montrent qu’il y a une sexualité chez l’enfant sont :

- l’érection
- la masturbation
- l’attachement au parent du sexe opposé et la rivalité avec le parent du même sexe.

On parle plus de sensualité que de sexualité car la sensualité fait appel à tout les sens.

• Vers 6-8 ans :

L’enfant a déjà refoulé cette première étape de la sexualité car son « surmoi » s’est déjà développé.

La femme est vue comme un être incomplet mais cet avis de Freud est un peu daté.






9
L’ADOLESCENCE :

L’adolescence est une période de turbulence où apparaissent des transformations physiques, biologiques, psychologiques avec une grande variété selon les individus.

On découpe l’adolescence en deux grandes périodes :
- la préadolescence : 12-13 ans
- l’adolescence : 13-16 ans.

On parle même de post-adolescence.

La puberté regroupe les transformations physiques dû à la biologie mais aussi à l’effet excitateur du milieu.

M. Mead, un anthropologue, a étudié les populations du pacifique et a vu que l’adolescence dans les sociétés primitives n’existait pas.

Les transformations physiques :

L’hypothalamus (partie du cerveau qui est aussi le siège de l’expression émotionnelle) semble impliquée dans ces transformations.
Le corps se transforme brutalement. Cela peut aller pour la taille à 10 cm par an.

Chez la fille :
- élargissement du bassin
- seins
- premières règles
- pilosité

Chez le garçon :
- élargissement des épaules
- développement musculaire
- mue de la vois
- premières éjaculations
- pilosité

Il y a aussi une fort poussée d’hormones sexuelles.

Dans la préadolescence :

Le premier signe : un comportement antifamilial mais pas antisocial car il y a une formation des bandes, des groupes,…

Le préadolescent va prendre distance avec tout ce qui lui rappelle on enfance. Il a besoin de trouver sa propre identité. Parfois, il va s’inventer un roman familial et va avoir des doutes : si ses parents sont biens les siens, s’il n’a pas été adopté, …

Le second signe : le retrait sur soi ; il est retissent à raconter des choses à ses parents.

Le préadolescent fait preuve de mélancolie car il se défend du complexe d’Œdipe qui lui revient. Cela peut donner des conduites d’inhibition (empêcher le plaisir) ce qui donne des préadolescent trop sages, trop effacés.



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Le préadolescent a aussi un sentiment d’étrangeté voir de panique devant sa propre image. Cela donne des perturbations plus ou moins durables. Durant cette période, le regard des autres a une très grande importance.

Le développement ne se fait pas toujours de manière très harmonieuse dans un groupe. Il y a donc risque de mise à l’écart.

L’adolescent prend conscience qu’il doit faire ses adieux à l’enfance. Il doit abandonner les objets infantiles. Il est tiraillé entre la façon dont il se sent évoluer et ses propres désirs. De plus, il y a une pression sociale : « tu n’es plus un enfant, ne fait pas ça. ».

A cet âge, la réponse des parents est très importante. Cette réponse doit être ambiguë car les parents doivent montrer qu’ils sont heureux que leur enfant change tout en le protégeant ; l’équilibre n’est pas facile pour les parents.

L’adolescent va mettre en place un mécanisme de défense pour éviter d’être bouleversé par toutes ces transformations.
L’intellectualisation : c’est quand l’adolescent se réfugie dans des grande théories sur le monde.

L’ascétisme c’est quand l’adolescent se prive de tout (alimentation, sexualité,…). C’est pourquoi certains sont anorexiques.

La mise en acte : pour se protéger de la réflexion, l’adolescent va se lancer dans l’action. On aura ainsi des adolescents hyper actifs. Cela est dû au fait qu’ils veulent éviter de se retrouver seuls avec eux-mêmes. Ainsi, ils conduisent vite, font beaucoup de sport, aiment les sensations fortes,…

Le clivage : c’est le passage d’un état d’âme à un autre de façon brutale. Ex : quand on est très heureux puis très triste.

L’adolescent va réinvestir l’amour qu’il portait vis-à-vis des objets de son enfance vers d’autres personnes ; c’est l’époque des très grandes amitiés. Il retourne aussi l’amour qu’il portait à ses parents vers lui-même ; c’est une forme de narcissisme. Il va aussi chercher une identité sexuelle (attirance vers l’autre sexe ou homosexualité). On aussi l’idéal du « moi » ; c’est ce qu’on aimerait être. Il se nourrit d’autres images que celle des parents (les stars, les amis qui ont un fort charisme,…).

Il y a un renouvellement des projets parfois en opposition avec celle des parents. Quelque part, il y a une identification au parent qui est très forte.

Françoise Dolto, une psychanalyste, disciple de Freud, compare l’adolescent au homard qui quitte une enveloppe pour en acquérir une autre ; d’où sa grande fragilité.

P. G. Coslin, un psychologue français, a cherché à comprendre comment les adolescents se représentaient les drogues. Cinq critères psychologiques semblent pousser à la consommation :

- le manque de soutien familial : l’adolescent a besoin de sa famille.
- l’angoisse devant la vie : l’adolescent n’a rien construit, il a quitté les bord de l’enfance. Plus il vieilli, plus l’angoisse augmente.
- une personnalité faible : choix négatif dû à la faiblesse.
- la révolte contre les adultes
- le snobisme : se singulariser par rapport aux autres, être fier d’être déviant.

L’adolescent a conscience du risque de la consommation de la drogue. En effet, il y a une relative lucidité chez les jeunes.

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Les motivations Les vertus prêtées à la drogue Les désavantages

- l’oubli du monde quotidien ; on fume pour se « divertir » (divertir : se détourner de. Cf. Pascal)

- diminuer l’anxiété, rechercher des expériences nouvelles

- l’imitation

- la confiance en soi (en consommant de la drogue, on se donne une image)
- accroître les capacités physiques ; le lymphatisme (être mou) permet à l’adolescent de se défendre de tous les bouleversements qui se passent dans son corps.

- faciliter le contact avec autrui

- apporter l’extase
- la dépendance psychologique est présente dans toutes les drogues.

- la détérioration mentale

- l’empoisonnement progressif

- la dépendance aux autres

Les jeunes ont généralement conscience que se droguer est un choix négatif pour compenser un manque. L’adolescent se sent invulnérable, c’est ce qui explique certaine conduite à risque ; la consommation de drogues et les suicides. A l’adolescence, la vision de la mort semble lointaine. L’adolescent est fasciné par la mort.

Le développement intellectuel de l’adolescent :

A l’adolescence, il y a apparition des raisonnements logiques. Ex : le raisonnement hypothéticodéductif. On pose une hypothèse et on déduit. Ex : si Jean est plus grand que Pierre et si Pierre est plus grand que Marie, alors Jean est plus grand que Marie. Il y a une stimulation des conduites d’investigations, l’exploration de nouveaux univers, la recherche de preuves,…

L’adolescent a aussi une capacité de création dans l’expression écrite (poésie, texte argumentatif, dissertation,…), ses secteurs d’intérêts s’élargissent, il a des préoccupations morales, politiques, philosophiques ; c’est l’acquisition de la pensée formelle. Tout individu n’accède pas à cette pensée ; cela peut expliquer certains échecs scolaires.

Le fait de considérer l’adolescent comme un être appart est un phénomène récent car avant, les enfants travaillaient très tôt. Selon Philippe Ariès, l’adolescence et la jeunesse sont une invention bourgeoise car l’enfant est héritier. Cette préoccupation pour l’adolescence et la jeunesse vont s’accroître et notamment dans certains régime. Ex : le régime de Vichy. Cela va continuer dans les années 50 où il y a une explosion démographique.
La massification de l’enseignement commence à partir de 1960. Il y a un rallongement de la jeunesse avec une division de cette dernière (adolescence, préadolescence) et avec l’entrée tardive dans la vie active. Le parcourt scolaire va s’homogénéiser et une grosse majorité de jeunes vont faire des études.

Dans la perception du jeune il y a un malaise car il est soumis à des contradictions, il est tiraillé. Il a du mal à se situer face à l’autorité ; il est tiraillé entre des valeurs contradictoires (valeurs morales, sociales, valeurs de la société de consommation, rivalité, concurrence, individualisme,…).Ces contradictions de valeurs aboutissent à une certaine désillusion, amorcée dans les années 60 par la révolte (mai 1968).
De nos jours, il y a un retour d’intégration, un repli sur des valeurs de la famille et le travail. Les statuts sont différents selon les classes sociales. Pour Bourdieu, « il n’ y a pas de jeunesse » ; ce qui détermine l’individu, c’est d’avantage sa classe sociale que son âge. Dans les milieux les plus défavorisés, il y a une forme de désespérance ; on adhère plus au système scolaire. Dans le milieu bourgeois, il y a un retour dans les investissements politiques.

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L’ADULTE :

L’age adulte est une période de moindre transformation, de stabilité. C’est paradoxalement la période dont on a le moins d’information. C’est aussi une période très longue.

Le développement cognitif :

Il y a un stéréotype qui veut que l’intelligence diminue avec l’âge. Warner Schaie a voulu vérifier cette affirmation. Il a donc fait une étude longitudinale de Seattle de 1956 à 1991 sur 5000 adultes. Cette étude a été faite sur cinq aptitudes, trois chutent à partir de 25 ans. Les deux autres augmentent puis chutent aussi à partir de 40 ans.

Les aptitudes qui chutent à partir de 25 ans Les aptitudes qui chutent à partir de 40 ans

- le raisonnement
- l’aptitude spatiale
- la fluidité verbale
- l’aptitude verbale
- l’aptitude numérique-
Chaque composante de l’intelligence possède son évolution propre. Il est difficile de faire abstraction de l’environnement pour évaluer l’intelligence. Il y a deux types d’intelligence :
- l’intelligence fluide. Elle permet de s’adapter à des situations nouvelles, résoudre un problème,…

- l’intelligence cristallisée. Elle forme l’ensemble des connaissances acquises. Cette intelligence augmente avec l’âge jusqu’à la vieillesse.

Il y a une plasticité des fonctions cognitives. L’intelligence s’entretien tout comme le corps. A l’âge adulte il y a un pragmatisme, une prise en compte des autres, de la collectivité, de la relativité des autres. L’adulte perçoit mieux la nuance des choses, il a une plus grande facilité à se remettre en question contrairement à l’adolescent. La sagesse apparaît. Cette sagesse est basée sur le savoir et la connaissance. Cela aboutit à une forme de stoïcisme.

Le développement de l’adulte :

Ce sont les événements de l’extérieur qui auront des répercutions sur l’adulte. Daniel Levinson a cherché à comprendre les éléments universo des événements du développement de la personne adulte. Il a donc mené des entretiens intensif et approfondis. Pour les hommes, il voit trois grandes périodes :

- l’âge adulte jeune : de 15 à 45 ans : les adulte ont une énergie débordante et du stress. Il y a une contradiction entre le projet professionnel et privé, entre la demande de la famille et ses aspirations, ses projets,…

- l’âge de l’adulte moyen : de 40 à 65 ans : l’adulte a plus de responsabilité familiale et professionnelles. Etre parents d’adolescent n’est pas facile car on forme les générations futures. Ces adultes ont un sentiment de plus de liberté et de plus grande maîtrise de sa vie. Il y a une importance du lien à autrui.

- l’âge de l’adulte mûr : de 65 ans à plus.

Le problème de cette étude est qu’elle est longue à mener. Cette étude a aussi pour limite qu’il ne faut pas généraliser. Derrière l’adulte, il y a différents individus. La difficulté de cette approche est de pouvoir suivre suffisamment les adultes.

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L’aspect sociologique :

L’adulte doit être raisonnable, maîtrisant ses désirs, responsable, avoir une vie accomplie. Cette vision vient du 19ème s., c’est le mythe de l’individu qui s’accompli. Tout cela a été remis en question par la psychanalyse qui nous apprend que l’être humain a des pulsions, que l’enfance reste en nous et que l’adulte est fragile (fragilité économique et familiale).

De plus, il y a une montée de la post-adolescence : les jeunes qui ne sont rentrés dans la vie active mais qui ne sont plus des adolescent. On a ainsi des adultes qui se prennent pour des adolescents ; ex : les mères qui piquent les habits de leur fille ; c’est ce qu’on appelle en sociologie le jeunisme.

A. Finkielkravt dit que la jeunesse constitue l’impératif catégorique de toute une génération.

Le jeune qui reste tard chez ses parents refoule l’image adulte par crainte des aléas économiques. L’adulte, c’est l’esprit formé, dépassé. Chacun a conscience qu’être un adulte accompli est une tâche difficile car y a de multiple impératif (personnel, professionnel,…). L’adulte est aussi celui qui est capable de faire la synthèse de tous les rôles sociaux.

Celui qui est vu comme adulte est adulte. Sartre a dit « autrui est une médiation entre moi et moi-même ». Ce qui signifie que je deviens moi sous le regard de l’autre.

Le mot personne vient de « persona » qui signifie : masque de l’acteur. L’adulte porte plusieurs masques et doit les assumer.

LA VIEILLESSE :

Selon l’OMS, on devient une personne âgée à 65 ans. Avec l’allongement de la vie, on parle même de 4ème âge.

On a le senior qui est à la retraite et qui est très actif et on a aussi la personne entièrement dépendante, alitée qui a besoin de soins médicaux.

L’aspect sociologique et psychosociologique :

Au Moyen-Age, la personne âgée était quasi-inexistante car les gens mourraient tôt. La personne âgée représentait la mort, la crainte voir parfois la sorcellerie.

A la Renaissance, il y a une explosion démographique due à de meilleures conditions de vie et à la disparition des grandes épidémies. Le vieillard représente plus à cette époque, le savoir, la sagesse ; il y a une valorisation de l’image de la personne âgée.

Après la Révolution, il y a une mise en place de l’Etat civil ; on connaît donc l’âge des gens et l’âge devient un baromètre. On va fixer un âge maximum pour exercer telle ou telle profession.

L’époque contemporaine est appelée par Jean Pierre Bois, un historien, « la révolution de la longévité ». L’espérance de vie augmente grâce au progrès de la médecine.

La part de la population des personnes âgées a fortement augmentée depuis les années 1960. Cette population qui augmente cache une très grande disparité. On a les personnes âgées très actives qui consomment et intéressent donc les publicitaires et la personne âgée dépendante qui a besoin d’une assistance personnelle. Dans la dépendance il y a différents degrés (AGGIR et la grille COLVEZ).


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La personne âgée consomme beaucoup d’assurance et de produit financier. Elle soutien la consommation des ménages. Cependant, il faut noter que la pauvreté augmente depuis quelques années chez la personne âgée à cause du veuvage et au fait que les personnes âgées vivent plus longtemps mais n’ont pas assez cotisées.

La position de la personne âgée a été bousculée dans la famille. Avant, elle était l’ancêtre et avait une place très importante. Elle vieillissait et mourrait dans sa famille ; il y a avait une solidarité familiale.

De nos jours, le travail féminin fait que l’on ne peut plus s’occuper de la personne âgée chez soi ; de plus l’individualisme s’est beaucoup développé.

Le vieillissement est à la fois une cause et une conséquence sociale. Le travail est un intégrateur social et avec la perte du travail, il y aura un bouleversement. La société a du mal a donner une vision nuancée de la personne âgée, on est dans une société du jeunisme (= culte de la jeunesse).

L’aspect cognitif :

Le vieillissement atteint tout individu dès sa naissance. Sur le plan cognitif, les atteintes sont réelles. La mémoire est la première fonction touchée. Quand il faut à la fois stocker et traiter les informations, il y a des difficultés. Par contre, l’intelligence cristallisée est maintenue. C’est elle qui retient le contenu des connaissances. L’élaboration narrative s’améliore avec l’âge. Au niveau du langage, l’usage didactique se détériore, il diminue.

On retrouve la maladie d’Alzheimer, du nom du psychiatre allemand qui l’a découvert. Cette maladie est une maladie dégénérative et neurologique qui peut commencer à partir de 45 ans. La maladie se manifeste par des troubles de la mémoire suivi par un déclin continu et graduel des fonctions cognitives. On a aussi des troubles apraxique (=difficulté à réaliser des gestes quotidien tel que l’habillage). A cela s’ajoute l’apathie, les accès de colère et l’agitation. La phase terminale est un syndrome démentiel majeur qui rend la communication impossible avec une perte complète de l’autonomie ; cette phase intervient 5 à 10 ans après les premiers symptômes.

L’aspect psychologique :

La ferme de relation se referme ; leurs centres de préoccupation se tourne vers eux-mêmes. Des études ont montré que la fréquence de dépression sévère n’est pas plus présente chez les personnes âgées. Par contre, au moment de rentrer dans l’institutionnel, il y a une dépression réactionnelle due au sentiment d’abandon, au sentiment que sa dernière demeure c’est celle dans laquelle on entre ; on se voit mourir. Le vieillissement est une blessure narcissique. L’image du « moi » est blessée. La personne âgée vit un décalage entre son apparence et son identité.

« Soma » signifie corps ; ce mot est proche d’un autre mot qui signifie tombe. La personne âgée traîne son corps vers la mort.

La personne âgée va avoir des pulsions qui vont se réinvestir sur des objets de l’enfance tel que la gourmandise. L’appareil psychique peut être débordé par des pulsions et la personne âgée va se réfugier dans une certaine rigidité. Ex : il faut faire ci, ça,…

Par rapport à la mort, la personne âgée doit faire le deuil de sa jeunesse ; il y a une certaine forme de mélancolie (=tristesse liée à un objet perdu) lorsque le deuil n’est pas fait. Il y a une dévalorisation du présent (avant c’était mieux) liée à la mélancolie.

Chez la personne âgée, la pulsion de mort est à l’œuvre : désintérêt des besoins vitaux (refus de s’alimenter), se laisser mourir,… ; c’est le syndrome de glissement.

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La sociologie est une science humaine qui a pour objet l’homme. Elle étudie l’interaction qu’il y a entre l’homme et la société.

Historique :

Elle vient d’Auguste Comte. Ce dernier voulait rendre les sciences humaines aussi sûr que celles de la nature. Auguste Comte n’a pas été sociologue mais son disciple, Emile Durkheim, lui, l’a été. Ces deux personnes ont fait partis du positivisme (19ème s.).

Emile Durkheim voulait traiter les faits sociaux comme des choses. Il a travaillé sur le suicide, la religion, la division du travail, etc.…

Spécificité :

Elle étudie les manières d’agir, de penser et de sentir. Elle est récente par rapport au savoir humain, ce qui montre que l’homme a mit du temps pour se connaître. Il a mit du temps car contrairement aux animaux où il y a uniformité, il y a une diversité chez les être humains.

Intérêt:

• Intérêt théorique : elle nous apprend que l’homme est le produit d’une société. Karl Marx, philosophe, économique allemand du 19ème s. a dit : « ce n’est pas la conscience qui détermine l’être, c’est l’être social qui détermine la conscience ». L’individu ne choisit donc pas son mode de vie, de penser, c’est le milieu social qui l’influence.

• Intérêt pratique : elle nous permet d’améliorer les disfonctionnement de la société et de changer la réalité. Ex : les ZEP, les handicapés dans les entreprises,…
Elle permet aussi de connaître les causes d’un malaise social afin de l’atténuer ou de le faire disparaître.

Techniques et méthodes:

• Statistiques : permettent de mettre en rapport des variables pour arriver à un résultat.

• Questionnaires : permettent de recueillir des opinions. Ils sont plus ou moins directifs. Les questions ne doivent pas non plus induirent de réponses.

• Enquêtes : c’est une recherche plus approfondie qui part d’une hypothèse de départ. Dans les enquêtes, il y a des entretiens qui sont plus ou moins directifs.

- Enquête qualitative : on y mêle des entretiens, des témoignages,…l’enquête est active.

- Enquête de terrain : méthode empruntée à l’ethnologie. C’est quand le sociologue se mêle au groupe sur lequel il travaille. Ex : Lévi Strauss

Conclusion :

La sociologie est une science dont les lois sont tendancielles et dont le but de montrer qu’il y a une interaction entre la société et l’individu. C’est une science féconde puisqu’elle permet d’analyser les sociétés et de les modifier.

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L’individualisme :


Tout phénomène collectif doit être interprété en terme de comportement individuel.

Weber dans « l’éthique protestant et l’esprit du capitaliste », montre l’influence de la religion protestante sur le développement du capitaliste.

Weber dit qu’il faut comprendre celui qui agit et se demander pourquoi il agit ainsi ; c’est la sociologie compréhensive.

Le problème est que les individus sont différents, il est donc difficile d’expliquer une action collective. De plus, l’individu peut mentir sur ses intentions.

Raymond Boudon dit que l’individu n’a pas à faire grève car même en ne la faisant pas, il bénéficiera de ses effets.


Le structuralisme :


Le fondateur du structuralisme est Lévi Strauss (1908). Ce mouvement est basé sur les structures. Ex : la parenté. Dans la parenté, les éléments ne changent pas de nature quand les éléments changent de place.

Michel Crozier (1922) dit qu’il y a une influence entre les individus selon les idées administratives.


Le déterminisme :


Le fondateur du déterminisme est Marx. Selon ce mouvement, c’est la société qui détermine l’individu. L’individu ne choisit pas sa position sociale.

Chez Marx, la société est partagée entre prolétaires et capitalistes.

Bourdieu (1930-2002) s’inspire de Marx et parle de dominants et de dominés. Dans « la distinction », il dit qu’il y a un capital culturel emmagasiné par les dominants mais pas par les dominés. Il parle de l’habitus (façon d’être inculqué par l’éducation selon notre appartenance à une classe) et de l’inculcation (la façon dont l’habitus est transmit par l’éducation).


Conclusion :


Au début, la sociologie s’est scindée en deux grands courants contradictoires. Maintenant le point de vue est plus nuancé.



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L’absence d’homogénéité de la société conduit à des inégalités selon la répartition des richesses.

Jean Jacques Rousseau a été le premier à le constater. Il a écrit : « Discours sur l’originalité et les fondements de l’inégalité parmi les hommes ». Il dit que dès que la propriété est apparue, il y a eu des inégalités.

Il existe une approche classique qui dit que la société est divisée en classe. La classe est un groupe d’individus ayant la même condition sociale et économique (selon Marx).

Des sociologues ont proposés une diffèrent approche en strates. La strate est une couche sociale qui ne se fait pas forcément selon des critères économiques. Les critères sont par exemple le genre, les générations,…

LES THEORIES DES HIERARCHIES SOCIALES :


1. Les analyses en terme de classe :

Le fondateur de cette analyse est Karl Marx. Pour lui, l’histoire de la société n’a été que l’histoire de la lutte des classes. On retrouve cela chez Bourdieu avec une pensée plus nuancée. On chez lui la notion de dominants et de dominés. Pour cette approche, on a une vision conflictuelle des classes de la société.

2. Les analyses en terme de strate :

Le premier à avoir développé cette analyse est Alexis de Tocqueville (1805-1859). Il a mit à jour une tendance à la moyenisation des sociétés contemporaines. Cela se manifeste par trois phénomènes :

- l’affaiblissement des clivages
- l’accroissement des effectifs de classes moyennes
- l’augmentation de la mobilité sociale

Ici, on n’a pas de conflits sociaux.

Cela a été repris par Henri Mendras, un sociologue français qui a écrit : « La seconde Révolution française ». Lui aussi pense qu’il y a une moyenisation sociale qui réduit les conflits. Pour lui, il y a moins de contraste entre l’élite et la pauvreté étant donné l’augmentation d’individus appartenant à la constellation centrale.

De plus, si un individu peut voir sa condition sociale s’améliorer, il sera moins tenté par une action révolutionnaire, conflictuelle.

Ainsi, plus il y a de niveaux intermédiaires dans la société, plus la mobilité sociale est facile.


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Les conflits sociaux n’ont pas tout à fait disparus mais ils ont un autre visage. Ce ne sont plus des luttes de classes mais des luttes de states.

Les nouveaux mouvements sociaux sont constitués d’individus plus jeunes et plus diplômés. La moyenisation est freinée car les enfants de cadres ne peuvent pas espérer d’être plus que cadre. De plus, les exclus du capitalisme forment une catégorie de mécontents.

Les facteurs qui remettent en cause la moyenisation sociales sont :

- Le chômage qui touche en particulier les catégories sociales les favorisées.
- Le déclassement social par rapport au diplôme car les diplômes ont perdu de leur valeur.

De ce fait, les classes sociales vont réapparaître. Comme il n’ y a plus de mobilités sociales, les classes se remettent à s’affronter. L’analyse en terme de classe sociale n’est pas entièrement dépassée. Les inégalités économiques continuent de structurer les sociétés.

3. Les outils actuellement utilisés pour analyser ces strates sociales :

La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PC S) distingue huit postes qui peuvent être subdivisés.

1. agriculteurs
2. artisans-commerçants
3. cadres et professionnels intellectuels
4. profession intermédiaire
5. employés
6. ouvriers
7. retraités
8. autres personnes sans activités professionnelles.

Cette nomenclature est revue régulièrement. Elle a trois avantages :

1. elle est pluridimensionnelle : elle tient compte des qualifications, du secteur d’activité et du statut. Elle s’oppose à une vision hiérarchique de la société.

2. elle permet une catégorisation homogène des individus.

3. elle est souple, elle peut s’adapter à différents travaux sociologiques.

Cependant cette nomenclature a aussi des limites :

1. certaines professions sont difficilement descriptibles comme les cadres.

2. il n’y a pas forcément conscience d’appartenance à une même PCS, l’unité réelle des groupes n’est pas certaine.

3. elle ne permet pas de décrire les relations des PCS entre elles.

4. elle est difficilement exportable hors France.

Parfois, un regroupement par sexe ou par âge est plus pertinent. La PCS est néanmoins un classement irremplaçable qui doit se compléter par d’autres types de classements.




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LES NOUVEAUX TYPES DE CLASSEMENTS :

1. le classement par âge et générations :

La génération est une cohorte de naissance, c’est-à-dire un groupe d’individus nés à la même époque (sens démographique). C’est aussi l’ensemble d’individus qui ont vécu un même événement historique à peu près aux mêmes âges (sens historique et sociologique). Un même individu change d’âge mais pas de génération. Certains sociologues pensent qu’il faut améliorer la société en terme de conflits de générations.

T. Parsons, un sociologue américain, a démontré qu’il y a un statut particulier de l’adolescent marqué par l’indétermination car il se situe entre l’enfance et l’âge adulte. Il y a donc des préoccupations contradictoires. Cela conduit l’adolescent à des comportements déviants ou à risque et à développer une sous culture voir même une contre culture.

Les groupes d’âge sont très hétérogènes. C’est ce qu’a remarqué Bourdieu lorsqu’il dit que « la jeunesse n’est que mot ». Il y a une différence économique entre les jeunes de classes populaires et les jeunes de classes aisées. La notion de conflit de génération n’est donc pas pertinente.

De plus, même les écarts économiques entre les générations vont se combler car la démographie évolue. Si les jeunes d’aujourd’hui voient la situation se dégrader, c’est que les nouveaux salariés entrant sur le marché du travail ne sont plus embauchés à meilleur niveau social que leurs parents. Les conflits entre générations vont donc s’atténuer.

2. Division par genre :

Il y a deux genres dans une société. Le genre désigne les caractéristiques culturelles et sociales qui s’ajoutent aux différences biologiques. Il y a une façon différente d’être un homme ou une femme selon les civilisations, les cultures. Le genre féminin ou masculin se transmet par la socialisation et est relatif à chaque culture.

Il pourrait avoir conflit de genre à cause des inégalités (de droit, économique, …). Ex : en France, dans le domaine privé, pour le même travail, il y a une différence de salaires de 20% entre les hommes et les femmes.

Les mobilités sociales :

La question sur les mobilités sociales revient à se demander si la société française est démocratique ou pas. Pour la mesurer, on utilise des tables de mobilités. Ces tables font apparaître le pourcentage des PCS du fils mis en rapport avec celui du père. Ex : en 1993, 86% des agriculteurs sont fils d’agriculteurs.

Il y a une forte mobilité sociale mais celle-ci est en déclin à cause des changements économiques et démographiques. Ex : en 1993, plus d’un tiers des hommes âgés de 40 à 59ans appartiennent à la même PCS que leur père.

Le rôle de l’école est important puisque plus on s’élève dans l’échelle scolaire, on trouve d’enfants de PCS défavorisées. Cela ne s’est pas arrangé depuis une cinquantaine d’année, cela a même régressé. Selon Bourdieu, l’école ne fait que reproduire les inégalités.

Bourdieu et Passeron ont écrit : « La reproduction » et « Les héritiers ». Ils disent qu’inconsciemment, l’école repère et sélectionne les enfants des classes dominantes et assure leur promotion à travers l’écrit, le langage, la dissertation,…

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Le contexte économique freine aussi la mobilité sociale car il n’y a pas assez de place disponible pour s’élever. Ex : pour un concours B (bac et bac +2) ceux qui se présentent ont un niveau supérieur donc ceux qui ont un niveau B ont moins de chance. Raymond Boudon dans « L’inégalité des chances » parle de cela. La mobilité est difficilement saisissable car la plupart des tables de mobilités sont faite sur les hommes et non sur les femmes. Or, les femmes sont facteurs de mobilités sociales car généralement, se sont des employées, elle rompt donc avec la profession de leur père ; cette mobilité n’est pas forcément ascendante. L’homogamie (se marier avec un conjoint de la même PCS que soi) est en train de diminuer. Les femmes se mettent donc en ménage avec des maris qui ont une PCS supérieure ; il y a donc une mobilité. Les femmes sont des moteurs de mobilités sociales. Avec le temps, elles augmentent leur niveau de diplômes. Le niveau de diplôme d’une mère aura des incidences sur la mobilité sociale de son enfant.

La mobilité sociale est plus large que celle mesurée car les tables de mobilités. Ex : un ouvrier autodidacte (qui a appris par lui-même) sera pour la table de mobilité un ouvrier mais il voit son capital culturel augmenter ; cela n’est pas mesurable pour la mobilité sociale. Plus on se base sur des tables détaillées, plus on s’aperçoit qu’il y a de la mobilité sociale. Les PCS sont irremplaçables mais sont partielle. Il faut parfois faire des analyses plus fines. La notion de classe est un peu déplacée car la société n’est pas structurée qu’en classe mais aussi en strate. En même temps, la hiérarchie se fait sur des inégalités économiques qui persistent. Les outils qu’on va utiliser sont indispensables mais pas suffisant si on veut analyser la société car ils ne décrivent pas les relations que ces PCS ont entre elles. Il faut donc une interprétation sociologique plus fine.



Le groupe social est l’interaction entre les personnes et la conscience d’appartenance au groupe selon R. Norton.

Critères :
Forme Proximité Nombre de fonction Durée Mode de formation Mode d’accès Structure du groupe Taille
Verticaux : couches sociales des individus différentes. Ex : les écoles.

Horizontaux : même couches sociales des individus. Ex : la jet-set. Eloignés. Ex : le fan club.

Proche. Ex : le couple. Une seule activité. Ex : le club sportif.

Plusieurs activités. Ex : l’entreprise Temporaire. Ex : l’étudiant.

Durable. Ex : la famille.

Permanent. Ex : la municipalité.
Fait. Ex : homme/femme

Imposé. Ex : la classe.

Volontaire. Ex : les amis. Clos. Ex : la secte.

Ouvert.
Ex : la clientèle.
Conditioe soci Exclusif .Ex : les sectes par rapport aux autres.

Inclusif. Ex : la mère de famille, cliente, collègue,… Primaire. Ex : la famille.

Secondaire. Ex : la communauté scolaire.



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La socialisation est la période d’apprentissage pendant laquelle l’individu est amené à acquérir les valeurs, les normes, les rôles sociaux propre à son groupe d’appartenance dans une société donnée. Il y a différentes strates de socialisation. La socialisation se fait par différents passages dans des groupes qu’on appelle les instances de socialisation (famille, école, travail,…).

Toute socialisation nécessite une régulation sociale. La régulation sociale est l’ensemble de norme et des valeurs qui assure la collision de la société. Ex : quand on devient parent, on a une norme de comportement qui change.

Instances de socialisation :

Quand l’individu naît, il s’adapte dans le milieu dans lequel il arrive et c’est ce milieu qui va le façonner.

• 1ère instance de socialisation : la famille :

La famille est un milieu déterminant à la fois sociologiquement et psychologiquement car c’est les premiers liens affectifs que va avoir l’enfant. C’est aussi la première expérience sociale qu’il a. C’est dans la famille que l’enfant va se faire une certaine répartition sociale e la société ; le rôle de la femme, de l’homme… La famille transmet un mode de pensée et d’action. Pierre Bourdieu appelle cela les habitus. C’est la disposition d’esprit et d’action selon l’appartenance sociale. Ex : les goûts.

• 2èmeinstance de socialisation : l’école:

A l’école, l’enfant va découvrir de nouvelles relations. Il va découvrir la relation avec le maître qui n’est pas une relation basée sur l’affectif. De plus, l’enfant apprend de nouvelles règles liées à la vie en collectivité. Il apprend la notion de réciprocité, …L’école transmet ainsi les valeurs de la société. Durkheim dit que l’école transmet les valeurs d’une société et développe chez l’enfant, l’état intellectuel et moral.

L’école permet une indépendance par rapport à la famille et elle permet aussi d’élever l’enfant socialement et d’enlever les différences sociales.

• 3ème instance de socialisation : le travail:

Le travail permet une socialisation organisationnelle, c’est-à-dire que le travail obéit à des règles et ces règles vont avoir une forte influence sur l’individu puisque ce dernier passe du temps au travail. Toute personne entrant dans une entreprise ou institution n’apprend pas seulement une tâche (savoir technique) mais une façon de penser, de se comporter. Comme il y a une très grande mobilité du travail, on va apprendre de nouvelles normes à chaque fois qu’on va changer de travail. La socialisation est constante.

A la notion de socialisation, il faut ajouter la notion de sociabilité. La sociabilité est le besoin fondamental de l’être humain d’avoir un relation avec les autres, besoin d’être relié aux autres et d’être inclus dans un groupe pour trouver une identité. Cela revient à la notion d’attachement. L’attachement est un moteur de la socialisation. C’est ce qui nous pousse à aller vers les autres. Ex : le bébé avec ses parents. Quand il y a un climat affectif mauvais, les enfants se replient sur eux-mêmes.
L’intégration, c’est l’intériorisation de règle et de valeurs. Plus on veut s’attacher au groupe, plus l’intégration sera facile.

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Imitation :

Imiter, c’est reproduire des comportements. On se socialise en imitant un modèle. G. Tarde (1843-1904) est le premier à s’être intéresser à l’imitation. Pour lui, c’est l’état par lequel les meneurs exercent une infl

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Re: donne cours bts esf

Message non lu par * » 26 juin 2006 14:13




La psychologie est une science dont la connaissance est rationnelle. Elle est née au 19ème s. (elle est donc récente) et elle répond à la question : « connaît-toi toi même ».Dans la psychologie on a la relation entre le corps et l’esprit, le psychique et le mental. Psychologie veut dire étude de la psyché, c’est-à-dire de l’âme. La psychologie s’intéresse aussi à l’animal car l’animal peut exprimer ses intentions.

Spécificité:

La psychologie est la science des faits psychiques et de leurs lois en tant que recherche expérimentale d’une connaissance de la vie mentale. Le fait psychique obéit à une certaine régularité commune à tout les humains (le sentiment, la réflexion,…). Ex : en général, les larmes sont le résultat d’un fait psychique : la tristesse.

L’introspection est un outil de la psychologie. Elle consiste à chercher en soi. Un des premiers à l’avoir pratiqué est le philosophe Maine De Brian. Le problème de cette méthode est le manque d’objectivité. Auguste Comte rejette la psychologie car ce n’est pas une science certaine. Pour lui, on ne peut s’analyser dans la mesure où l’on ne peut se dédoubler. Il dit : « L’individu pensant ne saurait se partager en deux dont l’un raisonnerait tandis que l’autre se’ regarderait raisonner ». Outre l’introspection, la psychologie a pour outil :

• L’observation : elle est possible car le fait psychique a une incidence sur le comportement.
- L’observation occasionnelle intervient dans un projet précis et délimité. Ex : le comportement des acheteurs.
- L’observation systématique est celle que le psychologue fait au quotidien sur ses proches, sur lui et sur ses patients.
- L’observation clinique intervient dans la psychopathologie. Le chercheur intervient d’avantage et fixe les conditions d’environnement. La personne n’est pas observée dans son cadre. Ex : consultation à l’hôpital.

• L’expérimentation : elle vérifie l’hypothèse en mettant en scène une expérience. Il y a un problème d’éthique car il y a des risques de manipulations.

• Les tests projectifs : on demande à l’individu d’interpréter des dessins ou des taches. Cela permet de classer les individus en grandes catégories.

But :

• Connaître l’homme pour améliorer ses relations avec autrui.
• Dégager des lois tendancielles
• Observer toutes les forme de dépression et non pas la dépression en général.
• Regarder ce qui se passe à l’intérieur de l’âme.
• Guérir les psychopathes.

Limites :

Elle doit être encadrée car on touche l’ordre du privé. Il faut donc un code déontologique. En psychologie les théories évoluent et peuvent donc être dépassés. Ex : analyses liées au contexte de la famille bourgeoise chez Freud, la criminologie, science formée par Lombroso, disait que la criminalité était génétique. Il faut faire attention au psychologisme, c’est-à-dire au fait de vouloir tout interpréter par la psychologie.

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L’approche psychanalytique :

Elle vient de Freud (1856-1939), un médecin de formation qui soignait les hystéries (symptômes d’une maladie qui n’a pas de cause organique). Il soignait ses patients sous hypnose. Peu à peu l’hypnose a été abandonnée et transformée par la cure psychanalytique qui elle est basée sur la parole. Dans la cure psychanalytique, tout est évoqué même les rêves. Pour Freud, les rêves sont « la voie royale vers l’inconscient ».

Voici le schéma du psychisme d’après Freud :

Le surmoi : c’est ce qui empêche les pulsions de se réaliser.

Le moi : c’est ce dont on a conscience d’être.

Le ça : c’est l’ensemble des pulsions de l’individu qui lui vient en grande partie de l’enfance.

La plus part du temps, les pulsions refoulés se satisfont dans les rêves. L’inconscient se manifeste par :

• Les rêves :- le contenu manifeste est ce dont on se souvient du rêve.
- le contenu latent est le sens caché du rêve, sa signification.

• Certains lapsus : se sont des mots dits à la place d’autres mots et que l’inconscient veut dire. C’est un acte manqué. Un acte manqué est un acte qui échoue pour des raisons inconscientes.

• Les pathologies : mentales (la paranoïa) ou physiques (maladies cutanés).

Au début, on appelait la psychanalyse, psychanalyse des profondeurs car l’inconscient nous détermine de manière profonde.

Pour Sartre, « l’homme est condamné à être libre » ; l’inconscient ne doit pas servir d’alibi, l’homme doit assumer ses actes.

Lacan (1901-1981) souhaite un retour à Freud. Pour lui, l’inconscient est un langage et la psychanalyse a pour but de traduire ce langage. La psychanalyse lacanienne est recommandée dans le traitement des enfants car elle met l’accent sur le langage.

L’approche béhavioriste (comportementale) :

Née en réaction contre l’introspection, dans cette approche, on analyse le comportement et non l’intérieur. J.B. Watson (1878-1956) pense que chaque comportement est une réponse à un stimulus. B.F. Skinner (1904-1990) a peaufiné la théorie béhavioriste.

Les béhavioristes ont parfois recours à l’excès afin de dégoûter. Le problème est que cela ne résout pas la cause du comportement et du trouble. Cela ne fait que déplacer le symptôme qui risque de resurgir de manière plus violente. On peut donc critiquer cette approche dans la brutalité de ses traitements.

Kubrique, dans « Orange mécanique » caricature les thérapies béhavioriste et les conséquences terribles et violentes qu’elles peuvent avoir.

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Il existe une forme atténuée du béhaviorisme. Bandura, un canadien, va tenir compte des intentions du sujet. Il parle de la notion d’anticipation. Dans l’anticipation, l’individu agit dans l’espoir d’atteindre certains résultats qui sont conforme à des models socialement valorisés. L’apprentissage est une imitation.

Cette thérapie du béhaviorisme atténué a pour but d’aider le patient a récupéré le contrôle actif sur sa propre vie. Le thérapeute va agir sur les croyances irrationnelles du patient qui sont sources d’angoisse et de dévalorisation de soi. Dans ce cas-ci, on tient compte des représentations du patient. On le replace dans un contexte et on considère que son comportement est un message.

L’approche systémique :

Cette approche a été fondée par l’anthropologue Grégory Bateson (1904-1980), un homme qui a travaillé dans la ville de Palo Alto. Grégory Bateson a constaté dans l’hôpital où il travaillait que les patients manifestaient des troubles liés au fait qu’ils étaient soumis à des messages contradictoires. Bateson a élaboré la théorie de la double contrainte. Quand il y a conflit et dépression chez l’individu, cela est souvent dû au fait qu’il soit soumis à des messages contradictoires. Il a aussi inventé le concept de jeu. Le « jeu » obéit à des contraintes dont les acteurs n’ont pas conscience.

L’analyse transactionnelle d’Eric Berne (1910-1970), dit que chaque individu dans ses relations joue un rôle et que ces rôles peuvent se classer en trois catégories :

- le persécuteur
- la victime
- le sauveur

Un individu a plusieurs rôles. On peut en effet être le persécuteur dans sa famille et la victime dans son travail.

Le but de la thérapie est d’identifier chacun de ces rôles et d’en prendre conscience. C’est aussi de prendre conscience des avantages qu’on en tire et de rechercher les comportements qui changent les règles du jeu.

La limite d’une telle approche est la difficulté à repérer et à traiter tout un système. De plus, comment traiter un système qui n’existe plus et qui a des répercutions dans le présent (ex : la famille). Les systémiques disent que si la maladie demeure, c’est qu’il y a un problème dans un système actuel.

Ce genre de travail a un intérêt dans la psychologie du travail et dans la cellule du travail pour repérer les interactions entre collègues et les rôles que jouent chacun. Cette approche est féconde car elle s’applique à tous les systèmes même les plus petits.

N.B. : quand il y a pathologie, cela ne vient pas que de l’individu mais cela vient essentiellement du système, de la relation que l’individu a avec les autres. C’est le système qui est pathogène.

L’approche cognitiviste :

La philosophie dit que dans l’âme il y a trois domaines :

- les émotions : l’affectif, les sentiments
- la cognation : les désirs, la motivation, la volonté
- la cognition : l’exercice de la pensée consciente et rationnelle.



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La cognition est l’ensemble des processus par lesquelles une personne acquiert des informations sur elle-même et son environnement et les assimile pour régler son comportement.

Le cognitivisme est aussi une approche thérapeutique qui va éclairer les causes de la dépression et donc va agir dessus.

Les cognitivistes disent que la dépression résulte des distorsions cognitives, c’est-à-dire, du fait que les dépressifs ont mal assimilés les informations dans leurs environnements et cela les a conduit à faire des raisonnements délirants. Les cognitivistes pensent l’humain comme un ordinateur, l’entrée étant l’assimilation et la sortie le comportement.

Beck, un psychologue américain, qui a écrit « La thérapie cognitive et le désordre émotionnel » soutien que les personnes prédisposées à la dépression ont généralement des raisonnements délirants sur eux et sur leurs environnements. Cela se voit à travers leurs discours.

Quelques distorsions cognitives :

• L’inférence arbitraire : c’est quand on tire des conclusions totalement injustifiées. Ex : il ne m’a pas dit bonjour donc il me hait.

• L’abstraction sélective : c’est quand on se centre sur un détail sans percevoir l’aspect global de la situation.

• La surgénéralisation : c’est quand on applique à toutes les situations possibles, les éléments d’une situations données. Ex : si j’ai raté mon bac, je raterais tous mes examens.

• La majoration ou minoration : c’est des erreurs logiques qui consistes à attribuer une plus grande valeur aux échecs et aux événements négatifs tout en dévalorisant les réussites et les situations heureuses.

• La pensée absolue : c’est quand le sujet s’enferme dans l’alternative du tout ou rien sans modulation possible entre les deux extrêmes. Ex : soit histoire d’amour réussit soit je suis célibataire toute ma vie.

Description de la dépression selon les cognitivistes :

• L’auto-reproche ou l’autocritique : c’est quand on se reproche de ne pas réussir aussi bien que l’on ne se le serait imaginé.

• La culpabilité : c’est nécessairement de sa faute lorsque les choses tournent mal.

• La dépendance à autrui : comme on se dévalorise, on s’appuie sur l’autre.

C’est trois symptôme c’est ce que Beck appelle la triade cognitive négative. Ces symptômes doivent être évalués selon leur degré.

On peut reprocher à l’approche cognitiviste de confondre les causes et les effets ; c’est normalement parce que le sujet est dépressif qu’il est amené à faire de faux raisonnements. C’est la dépression qui nous conduit à voir les choses autrement. Les cognitivistes utilisent des tests pour évaluer le rôle de la cognition dans l’apparition de la dépression.

L’individu s’évalue lui-même, il y a donc des difficultés à avoir un recul. De plus le sujet peut faire preuve de mauvaise foi, de déni (c’est quand on refuse une réalité qui nous concerne). Cette approche est peu utilisée en France. Elle est surtout utilisée dans les pays anglo-saxon.

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La personne est un être vivant doté d’une conscience et d’une identité. Elle est confrontée à des changements mais malgré ces changements, il y a une continuité de la conscience. Dans la personne, il y a aussi une notion de responsabilité. On distingue plusieurs étapes dans le changement de la personne. Ces étapes ne sont que des repères et n’ont pas lieu au même moment pour chaque individu.

Henri Vallon (1899-1962) dit qu’une étape est un système mental en rapport avec l’âge, caractérisé par un ensemble de besoins et d’intérêts qui en assure la cohérence. Ces étapes se succèdent dans un ordre nécessaire, chacune formant une préparation indispensable à l’apparition de la suivante. On distingue quatre étapes importantes :

- l’enfance
- l’adolescence
- l’âge adulte
- la vieillesse

L’ENFANCE :

L’enfance commence par une sorte de traumatisme à la naissance car il y a un changement brutal d’un milieu à un autre sans moyen de s’adapter.

Le développement intellectuel de l’enfant va être lié à son développement moteur. Le nourrisson ne peut se déplacer ; son exploration du monde va donc être très restreinte et son évolution intellectuelle va dépendre de son milieu et de stimulations affectives.

Jean Piaget (1896-1980), un psychologue suisse, a changé le regard qu’on avait sur l’enfant. Il a dit que chaque étape ne doit pas se rapporter à un âge précis, ce qui l’intéresse, c’est voir l’intelligence en puissance. Il s’intéresse à l’aspect cognitif et parle plutôt de fonction que d’étapes.

1. la fonction sensori-motrice (de 0 à 18mois) :

Le nourrisson pense à travers des images qu’il voit. Pour lui, quand l’objet est absent, il n’existe plus ; il ne peut avoir des représentations que quand l’objet est là. Le nourrisson se vit aussi comme en symbiose avec sa mère. Il n’a pas de conscience de soi. Sur un plan physique et moteur, il va doubler sa taille en un an.

Entre 0 et 3 mois : il a des mouvements réflexes. Il n’a pas conscience que ses membres lui appartiennent.

Vers 2-3mois : il se sert de son corps, il est capable de tenir des objets et il les met à sa bouche. La bouche est l’organe le plus développé chez le nourrisson, plus que les mains. A cet âge là, il commence à jouer avec ses mains et ses vêtements. De plus, il commence à sourire.

Vers 3-4 mois : il est attentif aux visages ; il va gazouiller et moduler ses pleurs en fonction de ses besoins.

Vers 6-8 mois : il est capable de s’asseoir seul, il contrôle mieux ses mains et il chantonne à la vue de son image. Il coordonne ses gestes pour prendre un objet. Il capable de satisfaire un objectif ; c’est le seuil de l’intelligence.

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Vers 9-12 mois : il maîtrise la marche, il peut même ouvrir une porte et découvrir un objet que sa mère a caché. Il acquiert la permanence de l’objet même quand il ne le voit pas ; c’est le début de la mémoire.

La mémoire est une continuité de la conscience. Il commence à établir des liens entre les mots et les images ; il commence à prononcer les premiers mots et à identifier les parties de son corps.

Dans cette fonction, l’univers du nourrisson se structure. De grandes catégories se mettent en place pour lui (l’espace, le temps, la causalité,…). Il en a une connaissance pratique et empirique (liée à l’expérience).

Vers 18-24 mois : il y a un stade intermédiaire. Il y a une révolution dans l’esprit de l’enfant, une décentralisation. L’enfant comprend qu’il est une personne parmi les autres. Il va commencer à interpréter le monde en imitant les bruits, les personnes,…

2. La fonction symbolique, pensée prélogique ou préopératoire (de 2 à 7 ans) :

L’enfant se met à jouer et par son jeu, il va se représenter le monde ; dans le jeu, l’enfant modifie la réalité. Le jeu a une fonction de carthasis (=purification par l’extériorisation). Il y a un progrès dans l’action car l’enfant va pouvoir reproduire l’action. Un enfant de 4-5ans est capable d’aller tout seul jusqu’à son école mais il ne peut pas faire le plan du trajet ; il a une mémoire corporel et non intellectuelle.

• Le dessin :

Le dessin révèle comment l’enfant voit le monde. Avant 3 ans, c’est le réalisme fortuit (par hasard). L’enfant commence à dessiner puis il interprète son gribouillage.

Vers 3-4 ans, c’est le réalisme manqué. L’enfant essayer de faire le réel mais ce n’est pas le cas ; es éléments du dessin sont juxtaposés mais non coordonnés.

Vers 4-8 ans, c’est le réalisme intellectuel. Le dessin représente bien la réalité mais il n’y a pas de perspective. Tout est vu sur le même plan. Ex : un homme dessiné sur le profil aura deux yeux.

Vers 8-9 ans, c’est le réalisme visuel. La perspective est respectée, le dessin tient compte des proportions de l’objet.

Vers 9-10 ans, l’enfant anticipe le dessin. S’il y a une bouteille inclinée, il arrive à dessiner le niveau de l’eau.

• Le langage :

Les premières émissions de son sont appelées, les lallations. Elles ont lieu vers 6-10 mois. Dans toutes les cultures, les enfants émettent le même son. Vers 11-12 mois, il y a l’apparition des phonèmes. Chaque phonème exprime des émotions différentes.

A la fin de la deuxième année, l’enfant dit des phrases à deux mots. Il parle souvent de lui à la troisième personne, il y a peu de structure grammaticale et son vocabulaire riche va dépendre du milieu dans lequel il vit. De là va aussi dépendre la pensée. L’apprentissage du langage varie d’un enfant à l’autre. Le milieu familial pèse plus que le milieu scolaire dans cet apprentissage.

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3. La fonction des opérations concrètes (de 7 à 11 ans) :

Avant ce stade, l’enfant agissait directement sur le réel. L’opération, c’est reconstituer sur le plan mental ce qui a déjà été acquit en action. Ex : là, l’enfant est capable de réaliser l’action qu’il fait pour aller jusqu’à son école sur un plan. L’enfant peut faire abstraction de son corps pour mettre les choses à distance. Il va pouvoir commencer à compter tout court (sans utiliser les bonbons,…). Il va aussi acquérir un vocabulaire de plus en plus abstrait.

Vers 7-8 ans, il se représente les actions de manière cohérente et réversible. Il est capable de faire des groupes logiques avec des ensemble cohérents. Il y a apparition des règles dans le jeu (la marelle, les billes,…). L’enfant est capable d’un montage technique, ses préoccupations sont de plus en plus larges.

4. La pensée formelle, stade de la préadolescence :

De 11 à 15 ans, l’enfant est capable d’abstraction ; il est capable d’apprendre des théories. Il se dégage du concret et envisage le réel de différentes manières. Il y a là un certain idéalisme.

Le développement affectif de l’enfant :

C’est une autonomisation progressive. Au départ, l’enfant ne forme qu’un avec sa mère. Il se développe lorsqu’il intègre que c’est un être séparable des autres. La socialisation est une étape importante de son développement. Plus l’enfant évolue, plus son univers affectif va s’enrichir. Henri Vallon (1859-1962), un médecin, psychologue, philosophe a dit, sur le développement affectif de l’enfant :

A trois mois l’enfant fait des liens entre les désirs et les circonstances extérieurs. Ex : quand il pleur, on s’occupe de lui. Il développe le sourire social qui est un sourire intentionnel.

A 6 mois, les émotions s’enrichissent, il y a une gamme plus riche d’émotions.

Vers 2 ans, l’enfant semble se confronter avec les personnes de son entourage mais en même temps, il va être amené à jouer plusieurs rôles.

Vers 18 mois, c’est la reconnaissance de soi dans le miroir.

Vers 4 ans, il est attentif à ses attitudes et à son apparence, il est soucieux de sa beauté. En même temps, le regard de l’autre commence à la gêner. Son monde se met en place, son univers se structure. Il a besoin d’imiter des models. Il peut aussi à ce moment là se présenter une rivalité avec le model adulte.

Vers 6 ans, il rentre à l’école primaire ; il est donc dans un univers moins maternant. L’enfant entretien avec son maître une relation qui n’est pas que affectif. C’est aussi l’époque où l’enfant acquiert le sens de la réciprocité.

Vers 7-8 ans, il y a une sorte de morale infantile. Il comprend un peu la notion de justice même quand cela ne revient pas à son avantage. Il y a une sorte de réelle autonomie. L’enfant se reconnaît comme une personne et n peut commencer à le responsabiliser.

A 9ans, il y a une capacité d’autonomie sans que cela ne soit destructeur pour l’enfant. A. Gesell dit que la force du moi est suffisante pour que l’enfant soit capable de se situer et de se positionner dans un groupe.

Vers 10-12 ans, ses comportements sont organisés, cohérents, réfléchis. Il a envi d’être grand mais il a peur de ne pas être à la hauteur.

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L’approche freudienne de l’enfant (l’approche psychanalytique) :

Sigmund Freud est le premier à avoir perlé d’une sexualité infantile. Cette sexualité n’est pas principalement centrée sur les organes génitaux mais passe aussi par plusieurs stades.

Dès sa naissance, l’enfant est à la recherche de son propre plais ; c’est la libido.

• Le stade oral ou buccal : de 0 à 2 ans :

La bouche est l’organe le plus développer et le plus sensible chez l’enfant. Le premier contact avec le monde extérieur, c’est la nourriture. L’enfant se nourrit pour vivre mais pour percevoir aussi le monde ; notamment pour sentir l’odeur de sa mère.

L’enfant entretien une relation symbiotique avec sa mère. Il ne fait pas de distinction entre ce qui est lui et ce qui ne l’est pas ; c’est la période pré-objectale (objet signifié « jeté devant »). L’enfant va progressivement se connaître et donc savoir que c’est un être séparable des autres.

Dans le rapport au sein, il satisfait un besoin mais aussi une demande d’amour. Ex : quand l’enfant est rassasié, il continu néanmoins à trouver du plaisir dans la succion (tétine, pouce,…).

Il va progressivement se séparer de sa mère et reporter cette affection qu’il a avec sa mère sur un objet transitionnel (le doudou) qui sera toujours présent. (cf. : Winnicott). Il faut laisser l’enfant choisir son doudou et non pas le lui imposer. L’objet transitionnel permet à l’enfant de supporter l’absence de sa mère. Il y a toujours là la présence de la succion.

• Le stade annal : 2-3 ans :

L’enfant commence à avoir une maîtrise des sphincters et il va éprouver un certain plaisir à faire ses besoins et à se retenir. L’enfant produit quelque chose et il enregistre la réaction de ses parents quand il réussit à maîtriser ses sphincters ; c’est pourquoi il est fier de montrer son pot.

• Le stade phallique : 3-5 ans :

Le phallus est l’organe sexuel masculin et tout ce qui le symbolise : la force, le pouvoir, la puissance.

Le stade phallique est la période du complexe d’Œdipe. L’enfant s’ouvre de plus en plus et notamment vers le père qui joue le rôle de l’autorité, de celui qui sépare la fusion qu’il y a entre l’enfant et sa mère. Le père va aussi symboliser les intérêts moraux et sociaux et va favoriser la formation du « surmoi ».

Le père permet à l’enfant d’abandonner le fantasme de la toute puissance en admettant la frustration. A cette période, les pulsions vont s’organiser autour de l’organe sexuel masculin. L’enfant ne reconnaît que le phallus. Pour lui, il n’y a que ceux qui l’ont et ceux qui ne l’ont pas.

Freud parle de l’envi du pénis, c’est-à-dire l’envi d’avoir un pénis. Avoir un pénis, c’est être complet, puissant, intègre et ne pas en avoir, c’est être amputé.
Le complexe d’Œdipe commence vers l’âge de 3 ans. C’est attachement exclusif de l’enfant vers le parent du sexe opposé. Il y aura donc rivalité avec l’autre parent :
- le garçon se pose en rivale de son père.
- La fille se pose en rivale de sa mère.

C’est en intégrant l’interdit de l’inceste que l’enfant va dépasser le complexe d’Œdipe ; il va mettre fin au scénario fantasmatique. C’est père qui rappel cet interdit.

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Pendant ce stade, le petit garçon qui a une sœur ou une copine, pense que la fille a été castrée car elle a transgressée le complexe d’Œdipe. La fille, elle, ressent la privation du phallus et elle sent qu’elle doit compenser un préjudice ; c’est une sorte de blessure narcissique.

Le complexe d’Oedipe est l’un des plus dure à surmonter, c’est un nœud de névrose. Certains enfants ne renoncent pas au fantasme de la toute puissance, il le refoule et cela revient sous forme de pathologie.

En renonçant à une sexualité incestueuse, l’enfant accepte l’autorité de la loi sociale. Quand le père est absent, il y a « forclusion » (terme de Lacan). Il y a un dénie de la loi et cela peut aboutir à des conduites psychotiques ; l’inconscient est tellement malade qu’il affecte notre réalité.

Quand le père est tyrannique, on a un père castrateur. Dans ce cas là, l’individu ressent une forte culpabilité pour tout ce qui est lié au plaisir.

L’enfant s’est structuré affectivement mais il a besoin d’un univers sécurisant et tolérant. Il faut favoriser l’expression dans l’univers familial.

• La période de latence : après 5 ans :

L’enfant est moins centré sur sa sexualité et il va s’intéresser au monde extérieur ; il va apprendre. Sa sexualité est en sommeil et elle va revenir au stade de la préadolescence.

Le choix du conjoint peut être déterminé par le complexe d’Œdipe.

Pour Freud, l’enfant est un pervers polymorphe, c’est-à-dire qu’il a plusieurs forme. Les éléments qui montrent qu’il y a une sexualité chez l’enfant sont :

- l’érection
- la masturbation
- l’attachement au parent du sexe opposé et la rivalité avec le parent du même sexe.

On parle plus de sensualité que de sexualité car la sensualité fait appel à tout les sens.

• Vers 6-8 ans :

L’enfant a déjà refoulé cette première étape de la sexualité car son « surmoi » s’est déjà développé.

La femme est vue comme un être incomplet mais cet avis de Freud est un peu daté.






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L’ADOLESCENCE :

L’adolescence est une période de turbulence où apparaissent des transformations physiques, biologiques, psychologiques avec une grande variété selon les individus.

On découpe l’adolescence en deux grandes périodes :
- la préadolescence : 12-13 ans
- l’adolescence : 13-16 ans.

On parle même de post-adolescence.

La puberté regroupe les transformations physiques dû à la biologie mais aussi à l’effet excitateur du milieu.

M. Mead, un anthropologue, a étudié les populations du pacifique et a vu que l’adolescence dans les sociétés primitives n’existait pas.

Les transformations physiques :

L’hypothalamus (partie du cerveau qui est aussi le siège de l’expression émotionnelle) semble impliquée dans ces transformations.
Le corps se transforme brutalement. Cela peut aller pour la taille à 10 cm par an.

Chez la fille :
- élargissement du bassin
- seins
- premières règles
- pilosité

Chez le garçon :
- élargissement des épaules
- développement musculaire
- mue de la vois
- premières éjaculations
- pilosité

Il y a aussi une fort poussée d’hormones sexuelles.

Dans la préadolescence :

Le premier signe : un comportement antifamilial mais pas antisocial car il y a une formation des bandes, des groupes,…

Le préadolescent va prendre distance avec tout ce qui lui rappelle on enfance. Il a besoin de trouver sa propre identité. Parfois, il va s’inventer un roman familial et va avoir des doutes : si ses parents sont biens les siens, s’il n’a pas été adopté, …

Le second signe : le retrait sur soi ; il est retissent à raconter des choses à ses parents.

Le préadolescent fait preuve de mélancolie car il se défend du complexe d’Œdipe qui lui revient. Cela peut donner des conduites d’inhibition (empêcher le plaisir) ce qui donne des préadolescent trop sages, trop effacés.



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Le préadolescent a aussi un sentiment d’étrangeté voir de panique devant sa propre image. Cela donne des perturbations plus ou moins durables. Durant cette période, le regard des autres a une très grande importance.

Le développement ne se fait pas toujours de manière très harmonieuse dans un groupe. Il y a donc risque de mise à l’écart.

L’adolescent prend conscience qu’il doit faire ses adieux à l’enfance. Il doit abandonner les objets infantiles. Il est tiraillé entre la façon dont il se sent évoluer et ses propres désirs. De plus, il y a une pression sociale : « tu n’es plus un enfant, ne fait pas ça. ».

A cet âge, la réponse des parents est très importante. Cette réponse doit être ambiguë car les parents doivent montrer qu’ils sont heureux que leur enfant change tout en le protégeant ; l’équilibre n’est pas facile pour les parents.

L’adolescent va mettre en place un mécanisme de défense pour éviter d’être bouleversé par toutes ces transformations.
L’intellectualisation : c’est quand l’adolescent se réfugie dans des grande théories sur le monde.

L’ascétisme c’est quand l’adolescent se prive de tout (alimentation, sexualité,…). C’est pourquoi certains sont anorexiques.

La mise en acte : pour se protéger de la réflexion, l’adolescent va se lancer dans l’action. On aura ainsi des adolescents hyper actifs. Cela est dû au fait qu’ils veulent éviter de se retrouver seuls avec eux-mêmes. Ainsi, ils conduisent vite, font beaucoup de sport, aiment les sensations fortes,…

Le clivage : c’est le passage d’un état d’âme à un autre de façon brutale. Ex : quand on est très heureux puis très triste.

L’adolescent va réinvestir l’amour qu’il portait vis-à-vis des objets de son enfance vers d’autres personnes ; c’est l’époque des très grandes amitiés. Il retourne aussi l’amour qu’il portait à ses parents vers lui-même ; c’est une forme de narcissisme. Il va aussi chercher une identité sexuelle (attirance vers l’autre sexe ou homosexualité). On aussi l’idéal du « moi » ; c’est ce qu’on aimerait être. Il se nourrit d’autres images que celle des parents (les stars, les amis qui ont un fort charisme,…).

Il y a un renouvellement des projets parfois en opposition avec celle des parents. Quelque part, il y a une identification au parent qui est très forte.

Françoise Dolto, une psychanalyste, disciple de Freud, compare l’adolescent au homard qui quitte une enveloppe pour en acquérir une autre ; d’où sa grande fragilité.

P. G. Coslin, un psychologue français, a cherché à comprendre comment les adolescents se représentaient les drogues. Cinq critères psychologiques semblent pousser à la consommation :

- le manque de soutien familial : l’adolescent a besoin de sa famille.
- l’angoisse devant la vie : l’adolescent n’a rien construit, il a quitté les bord de l’enfance. Plus il vieilli, plus l’angoisse augmente.
- une personnalité faible : choix négatif dû à la faiblesse.
- la révolte contre les adultes
- le snobisme : se singulariser par rapport aux autres, être fier d’être déviant.

L’adolescent a conscience du risque de la consommation de la drogue. En effet, il y a une relative lucidité chez les jeunes.

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Les motivations Les vertus prêtées à la drogue Les désavantages

- l’oubli du monde quotidien ; on fume pour se « divertir » (divertir : se détourner de. Cf. Pascal)

- diminuer l’anxiété, rechercher des expériences nouvelles

- l’imitation

- la confiance en soi (en consommant de la drogue, on se donne une image)
- accroître les capacités physiques ; le lymphatisme (être mou) permet à l’adolescent de se défendre de tous les bouleversements qui se passent dans son corps.

- faciliter le contact avec autrui

- apporter l’extase
- la dépendance psychologique est présente dans toutes les drogues.

- la détérioration mentale

- l’empoisonnement progressif

- la dépendance aux autres

Les jeunes ont généralement conscience que se droguer est un choix négatif pour compenser un manque. L’adolescent se sent invulnérable, c’est ce qui explique certaine conduite à risque ; la consommation de drogues et les suicides. A l’adolescence, la vision de la mort semble lointaine. L’adolescent est fasciné par la mort.

Le développement intellectuel de l’adolescent :

A l’adolescence, il y a apparition des raisonnements logiques. Ex : le raisonnement hypothéticodéductif. On pose une hypothèse et on déduit. Ex : si Jean est plus grand que Pierre et si Pierre est plus grand que Marie, alors Jean est plus grand que Marie. Il y a une stimulation des conduites d’investigations, l’exploration de nouveaux univers, la recherche de preuves,…

L’adolescent a aussi une capacité de création dans l’expression écrite (poésie, texte argumentatif, dissertation,…), ses secteurs d’intérêts s’élargissent, il a des préoccupations morales, politiques, philosophiques ; c’est l’acquisition de la pensée formelle. Tout individu n’accède pas à cette pensée ; cela peut expliquer certains échecs scolaires.

Le fait de considérer l’adolescent comme un être appart est un phénomène récent car avant, les enfants travaillaient très tôt. Selon Philippe Ariès, l’adolescence et la jeunesse sont une invention bourgeoise car l’enfant est héritier. Cette préoccupation pour l’adolescence et la jeunesse vont s’accroître et notamment dans certains régime. Ex : le régime de Vichy. Cela va continuer dans les années 50 où il y a une explosion démographique.
La massification de l’enseignement commence à partir de 1960. Il y a un rallongement de la jeunesse avec une division de cette dernière (adolescence, préadolescence) et avec l’entrée tardive dans la vie active. Le parcourt scolaire va s’homogénéiser et une grosse majorité de jeunes vont faire des études.

Dans la perception du jeune il y a un malaise car il est soumis à des contradictions, il est tiraillé. Il a du mal à se situer face à l’autorité ; il est tiraillé entre des valeurs contradictoires (valeurs morales, sociales, valeurs de la société de consommation, rivalité, concurrence, individualisme,…).Ces contradictions de valeurs aboutissent à une certaine désillusion, amorcée dans les années 60 par la révolte (mai 1968).
De nos jours, il y a un retour d’intégration, un repli sur des valeurs de la famille et le travail. Les statuts sont différents selon les classes sociales. Pour Bourdieu, « il n’ y a pas de jeunesse » ; ce qui détermine l’individu, c’est d’avantage sa classe sociale que son âge. Dans les milieux les plus défavorisés, il y a une forme de désespérance ; on adhère plus au système scolaire. Dans le milieu bourgeois, il y a un retour dans les investissements politiques.

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L’ADULTE :

L’age adulte est une période de moindre transformation, de stabilité. C’est paradoxalement la période dont on a le moins d’information. C’est aussi une période très longue.

Le développement cognitif :

Il y a un stéréotype qui veut que l’intelligence diminue avec l’âge. Warner Schaie a voulu vérifier cette affirmation. Il a donc fait une étude longitudinale de Seattle de 1956 à 1991 sur 5000 adultes. Cette étude a été faite sur cinq aptitudes, trois chutent à partir de 25 ans. Les deux autres augmentent puis chutent aussi à partir de 40 ans.

Les aptitudes qui chutent à partir de 25 ans Les aptitudes qui chutent à partir de 40 ans

- le raisonnement
- l’aptitude spatiale
- la fluidité verbale
- l’aptitude verbale
- l’aptitude numérique-
Chaque composante de l’intelligence possède son évolution propre. Il est difficile de faire abstraction de l’environnement pour évaluer l’intelligence. Il y a deux types d’intelligence :
- l’intelligence fluide. Elle permet de s’adapter à des situations nouvelles, résoudre un problème,…

- l’intelligence cristallisée. Elle forme l’ensemble des connaissances acquises. Cette intelligence augmente avec l’âge jusqu’à la vieillesse.

Il y a une plasticité des fonctions cognitives. L’intelligence s’entretien tout comme le corps. A l’âge adulte il y a un pragmatisme, une prise en compte des autres, de la collectivité, de la relativité des autres. L’adulte perçoit mieux la nuance des choses, il a une plus grande facilité à se remettre en question contrairement à l’adolescent. La sagesse apparaît. Cette sagesse est basée sur le savoir et la connaissance. Cela aboutit à une forme de stoïcisme.

Le développement de l’adulte :

Ce sont les événements de l’extérieur qui auront des répercutions sur l’adulte. Daniel Levinson a cherché à comprendre les éléments universo des événements du développement de la personne adulte. Il a donc mené des entretiens intensif et approfondis. Pour les hommes, il voit trois grandes périodes :

- l’âge adulte jeune : de 15 à 45 ans : les adulte ont une énergie débordante et du stress. Il y a une contradiction entre le projet professionnel et privé, entre la demande de la famille et ses aspirations, ses projets,…

- l’âge de l’adulte moyen : de 40 à 65 ans : l’adulte a plus de responsabilité familiale et professionnelles. Etre parents d’adolescent n’est pas facile car on forme les générations futures. Ces adultes ont un sentiment de plus de liberté et de plus grande maîtrise de sa vie. Il y a une importance du lien à autrui.

- l’âge de l’adulte mûr : de 65 ans à plus.

Le problème de cette étude est qu’elle est longue à mener. Cette étude a aussi pour limite qu’il ne faut pas généraliser. Derrière l’adulte, il y a différents individus. La difficulté de cette approche est de pouvoir suivre suffisamment les adultes.

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L’aspect sociologique :

L’adulte doit être raisonnable, maîtrisant ses désirs, responsable, avoir une vie accomplie. Cette vision vient du 19ème s., c’est le mythe de l’individu qui s’accompli. Tout cela a été remis en question par la psychanalyse qui nous apprend que l’être humain a des pulsions, que l’enfance reste en nous et que l’adulte est fragile (fragilité économique et familiale).

De plus, il y a une montée de la post-adolescence : les jeunes qui ne sont rentrés dans la vie active mais qui ne sont plus des adolescent. On a ainsi des adultes qui se prennent pour des adolescents ; ex : les mères qui piquent les habits de leur fille ; c’est ce qu’on appelle en sociologie le jeunisme.

A. Finkielkravt dit que la jeunesse constitue l’impératif catégorique de toute une génération.

Le jeune qui reste tard chez ses parents refoule l’image adulte par crainte des aléas économiques. L’adulte, c’est l’esprit formé, dépassé. Chacun a conscience qu’être un adulte accompli est une tâche difficile car y a de multiple impératif (personnel, professionnel,…). L’adulte est aussi celui qui est capable de faire la synthèse de tous les rôles sociaux.

Celui qui est vu comme adulte est adulte. Sartre a dit « autrui est une médiation entre moi et moi-même ». Ce qui signifie que je deviens moi sous le regard de l’autre.

Le mot personne vient de « persona » qui signifie : masque de l’acteur. L’adulte porte plusieurs masques et doit les assumer.

LA VIEILLESSE :

Selon l’OMS, on devient une personne âgée à 65 ans. Avec l’allongement de la vie, on parle même de 4ème âge.

On a le senior qui est à la retraite et qui est très actif et on a aussi la personne entièrement dépendante, alitée qui a besoin de soins médicaux.

L’aspect sociologique et psychosociologique :

Au Moyen-Age, la personne âgée était quasi-inexistante car les gens mourraient tôt. La personne âgée représentait la mort, la crainte voir parfois la sorcellerie.

A la Renaissance, il y a une explosion démographique due à de meilleures conditions de vie et à la disparition des grandes épidémies. Le vieillard représente plus à cette époque, le savoir, la sagesse ; il y a une valorisation de l’image de la personne âgée.

Après la Révolution, il y a une mise en place de l’Etat civil ; on connaît donc l’âge des gens et l’âge devient un baromètre. On va fixer un âge maximum pour exercer telle ou telle profession.

L’époque contemporaine est appelée par Jean Pierre Bois, un historien, « la révolution de la longévité ». L’espérance de vie augmente grâce au progrès de la médecine.

La part de la population des personnes âgées a fortement augmentée depuis les années 1960. Cette population qui augmente cache une très grande disparité. On a les personnes âgées très actives qui consomment et intéressent donc les publicitaires et la personne âgée dépendante qui a besoin d’une assistance personnelle. Dans la dépendance il y a différents degrés (AGGIR et la grille COLVEZ).


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La personne âgée consomme beaucoup d’assurance et de produit financier. Elle soutien la consommation des ménages. Cependant, il faut noter que la pauvreté augmente depuis quelques années chez la personne âgée à cause du veuvage et au fait que les personnes âgées vivent plus longtemps mais n’ont pas assez cotisées.

La position de la personne âgée a été bousculée dans la famille. Avant, elle était l’ancêtre et avait une place très importante. Elle vieillissait et mourrait dans sa famille ; il y a avait une solidarité familiale.

De nos jours, le travail féminin fait que l’on ne peut plus s’occuper de la personne âgée chez soi ; de plus l’individualisme s’est beaucoup développé.

Le vieillissement est à la fois une cause et une conséquence sociale. Le travail est un intégrateur social et avec la perte du travail, il y aura un bouleversement. La société a du mal a donner une vision nuancée de la personne âgée, on est dans une société du jeunisme (= culte de la jeunesse).

L’aspect cognitif :

Le vieillissement atteint tout individu dès sa naissance. Sur le plan cognitif, les atteintes sont réelles. La mémoire est la première fonction touchée. Quand il faut à la fois stocker et traiter les informations, il y a des difficultés. Par contre, l’intelligence cristallisée est maintenue. C’est elle qui retient le contenu des connaissances. L’élaboration narrative s’améliore avec l’âge. Au niveau du langage, l’usage didactique se détériore, il diminue.

On retrouve la maladie d’Alzheimer, du nom du psychiatre allemand qui l’a découvert. Cette maladie est une maladie dégénérative et neurologique qui peut commencer à partir de 45 ans. La maladie se manifeste par des troubles de la mémoire suivi par un déclin continu et graduel des fonctions cognitives. On a aussi des troubles apraxique (=difficulté à réaliser des gestes quotidien tel que l’habillage). A cela s’ajoute l’apathie, les accès de colère et l’agitation. La phase terminale est un syndrome démentiel majeur qui rend la communication impossible avec une perte complète de l’autonomie ; cette phase intervient 5 à 10 ans après les premiers symptômes.

L’aspect psychologique :

La ferme de relation se referme ; leurs centres de préoccupation se tourne vers eux-mêmes. Des études ont montré que la fréquence de dépression sévère n’est pas plus présente chez les personnes âgées. Par contre, au moment de rentrer dans l’institutionnel, il y a une dépression réactionnelle due au sentiment d’abandon, au sentiment que sa dernière demeure c’est celle dans laquelle on entre ; on se voit mourir. Le vieillissement est une blessure narcissique. L’image du « moi » est blessée. La personne âgée vit un décalage entre son apparence et son identité.

« Soma » signifie corps ; ce mot est proche d’un autre mot qui signifie tombe. La personne âgée traîne son corps vers la mort.

La personne âgée va avoir des pulsions qui vont se réinvestir sur des objets de l’enfance tel que la gourmandise. L’appareil psychique peut être débordé par des pulsions et la personne âgée va se réfugier dans une certaine rigidité. Ex : il faut faire ci, ça,…

Par rapport à la mort, la personne âgée doit faire le deuil de sa jeunesse ; il y a une certaine forme de mélancolie (=tristesse liée à un objet perdu) lorsque le deuil n’est pas fait. Il y a une dévalorisation du présent (avant c’était mieux) liée à la mélancolie.

Chez la personne âgée, la pulsion de mort est à l’œuvre : désintérêt des besoins vitaux (refus de s’alimenter), se laisser mourir,… ; c’est le syndrome de glissement.

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La sociologie est une science humaine qui a pour objet l’homme. Elle étudie l’interaction qu’il y a entre l’homme et la société.

Historique :

Elle vient d’Auguste Comte. Ce dernier voulait rendre les sciences humaines aussi sûr que celles de la nature. Auguste Comte n’a pas été sociologue mais son disciple, Emile Durkheim, lui, l’a été. Ces deux personnes ont fait partis du positivisme (19ème s.).

Emile Durkheim voulait traiter les faits sociaux comme des choses. Il a travaillé sur le suicide, la religion, la division du travail, etc.…

Spécificité :

Elle étudie les manières d’agir, de penser et de sentir. Elle est récente par rapport au savoir humain, ce qui montre que l’homme a mit du temps pour se connaître. Il a mit du temps car contrairement aux animaux où il y a uniformité, il y a une diversité chez les être humains.

Intérêt:

• Intérêt théorique : elle nous apprend que l’homme est le produit d’une société. Karl Marx, philosophe, économique allemand du 19ème s. a dit : « ce n’est pas la conscience qui détermine l’être, c’est l’être social qui détermine la conscience ». L’individu ne choisit donc pas son mode de vie, de penser, c’est le milieu social qui l’influence.

• Intérêt pratique : elle nous permet d’améliorer les disfonctionnement de la société et de changer la réalité. Ex : les ZEP, les handicapés dans les entreprises,…
Elle permet aussi de connaître les causes d’un malaise social afin de l’atténuer ou de le faire disparaître.

Techniques et méthodes:

• Statistiques : permettent de mettre en rapport des variables pour arriver à un résultat.

• Questionnaires : permettent de recueillir des opinions. Ils sont plus ou moins directifs. Les questions ne doivent pas non plus induirent de réponses.

• Enquêtes : c’est une recherche plus approfondie qui part d’une hypothèse de départ. Dans les enquêtes, il y a des entretiens qui sont plus ou moins directifs.

- Enquête qualitative : on y mêle des entretiens, des témoignages,…l’enquête est active.

- Enquête de terrain : méthode empruntée à l’ethnologie. C’est quand le sociologue se mêle au groupe sur lequel il travaille. Ex : Lévi Strauss

Conclusion :

La sociologie est une science dont les lois sont tendancielles et dont le but de montrer qu’il y a une interaction entre la société et l’individu. C’est une science féconde puisqu’elle permet d’analyser les sociétés et de les modifier.

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L’individualisme :


Tout phénomène collectif doit être interprété en terme de comportement individuel.

Weber dans « l’éthique protestant et l’esprit du capitaliste », montre l’influence de la religion protestante sur le développement du capitaliste.

Weber dit qu’il faut comprendre celui qui agit et se demander pourquoi il agit ainsi ; c’est la sociologie compréhensive.

Le problème est que les individus sont différents, il est donc difficile d’expliquer une action collective. De plus, l’individu peut mentir sur ses intentions.

Raymond Boudon dit que l’individu n’a pas à faire grève car même en ne la faisant pas, il bénéficiera de ses effets.


Le structuralisme :


Le fondateur du structuralisme est Lévi Strauss (1908). Ce mouvement est basé sur les structures. Ex : la parenté. Dans la parenté, les éléments ne changent pas de nature quand les éléments changent de place.

Michel Crozier (1922) dit qu’il y a une influence entre les individus selon les idées administratives.


Le déterminisme :


Le fondateur du déterminisme est Marx. Selon ce mouvement, c’est la société qui détermine l’individu. L’individu ne choisit pas sa position sociale.

Chez Marx, la société est partagée entre prolétaires et capitalistes.

Bourdieu (1930-2002) s’inspire de Marx et parle de dominants et de dominés. Dans « la distinction », il dit qu’il y a un capital culturel emmagasiné par les dominants mais pas par les dominés. Il parle de l’habitus (façon d’être inculqué par l’éducation selon notre appartenance à une classe) et de l’inculcation (la façon dont l’habitus est transmit par l’éducation).


Conclusion :


Au début, la sociologie s’est scindée en deux grands courants contradictoires. Maintenant le point de vue est plus nuancé.



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L’absence d’homogénéité de la société conduit à des inégalités selon la répartition des richesses.

Jean Jacques Rousseau a été le premier à le constater. Il a écrit : « Discours sur l’originalité et les fondements de l’inégalité parmi les hommes ». Il dit que dès que la propriété est apparue, il y a eu des inégalités.

Il existe une approche classique qui dit que la société est divisée en classe. La classe est un groupe d’individus ayant la même condition sociale et économique (selon Marx).

Des sociologues ont proposés une diffèrent approche en strates. La strate est une couche sociale qui ne se fait pas forcément selon des critères économiques. Les critères sont par exemple le genre, les générations,…

LES THEORIES DES HIERARCHIES SOCIALES :


1. Les analyses en terme de classe :

Le fondateur de cette analyse est Karl Marx. Pour lui, l’histoire de la société n’a été que l’histoire de la lutte des classes. On retrouve cela chez Bourdieu avec une pensée plus nuancée. On chez lui la notion de dominants et de dominés. Pour cette approche, on a une vision conflictuelle des classes de la société.

2. Les analyses en terme de strate :

Le premier à avoir développé cette analyse est Alexis de Tocqueville (1805-1859). Il a mit à jour une tendance à la moyenisation des sociétés contemporaines. Cela se manifeste par trois phénomènes :

- l’affaiblissement des clivages
- l’accroissement des effectifs de classes moyennes
- l’augmentation de la mobilité sociale

Ici, on n’a pas de conflits sociaux.

Cela a été repris par Henri Mendras, un sociologue français qui a écrit : « La seconde Révolution française ». Lui aussi pense qu’il y a une moyenisation sociale qui réduit les conflits. Pour lui, il y a moins de contraste entre l’élite et la pauvreté étant donné l’augmentation d’individus appartenant à la constellation centrale.

De plus, si un individu peut voir sa condition sociale s’améliorer, il sera moins tenté par une action révolutionnaire, conflictuelle.

Ainsi, plus il y a de niveaux intermédiaires dans la société, plus la mobilité sociale est facile.


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Les conflits sociaux n’ont pas tout à fait disparus mais ils ont un autre visage. Ce ne sont plus des luttes de classes mais des luttes de states.

Les nouveaux mouvements sociaux sont constitués d’individus plus jeunes et plus diplômés. La moyenisation est freinée car les enfants de cadres ne peuvent pas espérer d’être plus que cadre. De plus, les exclus du capitalisme forment une catégorie de mécontents.

Les facteurs qui remettent en cause la moyenisation sociales sont :

- Le chômage qui touche en particulier les catégories sociales les favorisées.
- Le déclassement social par rapport au diplôme car les diplômes ont perdu de leur valeur.

De ce fait, les classes sociales vont réapparaître. Comme il n’ y a plus de mobilités sociales, les classes se remettent à s’affronter. L’analyse en terme de classe sociale n’est pas entièrement dépassée. Les inégalités économiques continuent de structurer les sociétés.

3. Les outils actuellement utilisés pour analyser ces strates sociales :

La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PC S) distingue huit postes qui peuvent être subdivisés.

1. agriculteurs
2. artisans-commerçants
3. cadres et professionnels intellectuels
4. profession intermédiaire
5. employés
6. ouvriers
7. retraités
8. autres personnes sans activités professionnelles.

Cette nomenclature est revue régulièrement. Elle a trois avantages :

1. elle est pluridimensionnelle : elle tient compte des qualifications, du secteur d’activité et du statut. Elle s’oppose à une vision hiérarchique de la société.

2. elle permet une catégorisation homogène des individus.

3. elle est souple, elle peut s’adapter à différents travaux sociologiques.

Cependant cette nomenclature a aussi des limites :

1. certaines professions sont difficilement descriptibles comme les cadres.

2. il n’y a pas forcément conscience d’appartenance à une même PCS, l’unité réelle des groupes n’est pas certaine.

3. elle ne permet pas de décrire les relations des PCS entre elles.

4. elle est difficilement exportable hors France.

Parfois, un regroupement par sexe ou par âge est plus pertinent. La PCS est néanmoins un classement irremplaçable qui doit se compléter par d’autres types de classements.




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LES NOUVEAUX TYPES DE CLASSEMENTS :

1. le classement par âge et générations :

La génération est une cohorte de naissance, c’est-à-dire un groupe d’individus nés à la même époque (sens démographique). C’est aussi l’ensemble d’individus qui ont vécu un même événement historique à peu près aux mêmes âges (sens historique et sociologique). Un même individu change d’âge mais pas de génération. Certains sociologues pensent qu’il faut améliorer la société en terme de conflits de générations.

T. Parsons, un sociologue américain, a démontré qu’il y a un statut particulier de l’adolescent marqué par l’indétermination car il se situe entre l’enfance et l’âge adulte. Il y a donc des préoccupations contradictoires. Cela conduit l’adolescent à des comportements déviants ou à risque et à développer une sous culture voir même une contre culture.

Les groupes d’âge sont très hétérogènes. C’est ce qu’a remarqué Bourdieu lorsqu’il dit que « la jeunesse n’est que mot ». Il y a une différence économique entre les jeunes de classes populaires et les jeunes de classes aisées. La notion de conflit de génération n’est donc pas pertinente.

De plus, même les écarts économiques entre les générations vont se combler car la démographie évolue. Si les jeunes d’aujourd’hui voient la situation se dégrader, c’est que les nouveaux salariés entrant sur le marché du travail ne sont plus embauchés à meilleur niveau social que leurs parents. Les conflits entre générations vont donc s’atténuer.

2. Division par genre :

Il y a deux genres dans une société. Le genre désigne les caractéristiques culturelles et sociales qui s’ajoutent aux différences biologiques. Il y a une façon différente d’être un homme ou une femme selon les civilisations, les cultures. Le genre féminin ou masculin se transmet par la socialisation et est relatif à chaque culture.

Il pourrait avoir conflit de genre à cause des inégalités (de droit, économique, …). Ex : en France, dans le domaine privé, pour le même travail, il y a une différence de salaires de 20% entre les hommes et les femmes.

Les mobilités sociales :

La question sur les mobilités sociales revient à se demander si la société française est démocratique ou pas. Pour la mesurer, on utilise des tables de mobilités. Ces tables font apparaître le pourcentage des PCS du fils mis en rapport avec celui du père. Ex : en 1993, 86% des agriculteurs sont fils d’agriculteurs.

Il y a une forte mobilité sociale mais celle-ci est en déclin à cause des changements économiques et démographiques. Ex : en 1993, plus d’un tiers des hommes âgés de 40 à 59ans appartiennent à la même PCS que leur père.

Le rôle de l’école est important puisque plus on s’élève dans l’échelle scolaire, on trouve d’enfants de PCS défavorisées. Cela ne s’est pas arrangé depuis une cinquantaine d’année, cela a même régressé. Selon Bourdieu, l’école ne fait que reproduire les inégalités.

Bourdieu et Passeron ont écrit : « La reproduction » et « Les héritiers ». Ils disent qu’inconsciemment, l’école repère et sélectionne les enfants des classes dominantes et assure leur promotion à travers l’écrit, le langage, la dissertation,…

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Le contexte économique freine aussi la mobilité sociale car il n’y a pas assez de place disponible pour s’élever. Ex : pour un concours B (bac et bac +2) ceux qui se présentent ont un niveau supérieur donc ceux qui ont un niveau B ont moins de chance. Raymond Boudon dans « L’inégalité des chances » parle de cela. La mobilité est difficilement saisissable car la plupart des tables de mobilités sont faite sur les hommes et non sur les femmes. Or, les femmes sont facteurs de mobilités sociales car généralement, se sont des employées, elle rompt donc avec la profession de leur père ; cette mobilité n’est pas forcément ascendante. L’homogamie (se marier avec un conjoint de la même PCS que soi) est en train de diminuer. Les femmes se mettent donc en ménage avec des maris qui ont une PCS supérieure ; il y a donc une mobilité. Les femmes sont des moteurs de mobilités sociales. Avec le temps, elles augmentent leur niveau de diplômes. Le niveau de diplôme d’une mère aura des incidences sur la mobilité sociale de son enfant.

La mobilité sociale est plus large que celle mesurée car les tables de mobilités. Ex : un ouvrier autodidacte (qui a appris par lui-même) sera pour la table de mobilité un ouvrier mais il voit son capital culturel augmenter ; cela n’est pas mesurable pour la mobilité sociale. Plus on se base sur des tables détaillées, plus on s’aperçoit qu’il y a de la mobilité sociale. Les PCS sont irremplaçables mais sont partielle. Il faut parfois faire des analyses plus fines. La notion de classe est un peu déplacée car la société n’est pas structurée qu’en classe mais aussi en strate. En même temps, la hiérarchie se fait sur des inégalités économiques qui persistent. Les outils qu’on va utiliser sont indispensables mais pas suffisant si on veut analyser la société car ils ne décrivent pas les relations que ces PCS ont entre elles. Il faut donc une interprétation sociologique plus fine.



Le groupe social est l’interaction entre les personnes et la conscience d’appartenance au groupe selon R. Norton.

Critères :
Forme Proximité Nombre de fonction Durée Mode de formation Mode d’accès Structure du groupe Taille
Verticaux : couches sociales des individus différentes. Ex : les écoles.

Horizontaux : même couches sociales des individus. Ex : la jet-set. Eloignés. Ex : le fan club.

Proche. Ex : le couple. Une seule activité. Ex : le club sportif.

Plusieurs activités. Ex : l’entreprise Temporaire. Ex : l’étudiant.

Durable. Ex : la famille.

Permanent. Ex : la municipalité.
Fait. Ex : homme/femme

Imposé. Ex : la classe.

Volontaire. Ex : les amis. Clos. Ex : la secte.

Ouvert.
Ex : la clientèle.
Conditioe soci Exclusif .Ex : les sectes par rapport aux autres.

Inclusif. Ex : la mère de famille, cliente, collègue,… Primaire. Ex : la famille.

Secondaire. Ex : la communauté scolaire.



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La socialisation est la période d’apprentissage pendant laquelle l’individu est amené à acquérir les valeurs, les normes, les rôles sociaux propre à son groupe d’appartenance dans une société donnée. Il y a différentes strates de socialisation. La socialisation se fait par différents passages dans des groupes qu’on appelle les instances de socialisation (famille, école, travail,…).

Toute socialisation nécessite une régulation sociale. La régulation sociale est l’ensemble de norme et des valeurs qui assure la collision de la société. Ex : quand on devient parent, on a une norme de comportement qui change.

Instances de socialisation :

Quand l’individu naît, il s’adapte dans le milieu dans lequel il arrive et c’est ce milieu qui va le façonner.

• 1ère instance de socialisation : la famille :

La famille est un milieu déterminant à la fois sociologiquement et psychologiquement car c’est les premiers liens affectifs que va avoir l’enfant. C’est aussi la première expérience sociale qu’il a. C’est dans la famille que l’enfant va se faire une certaine répartition sociale e la société ; le rôle de la femme, de l’homme… La famille transmet un mode de pensée et d’action. Pierre Bourdieu appelle cela les habitus. C’est la disposition d’esprit et d’action selon l’appartenance sociale. Ex : les goûts.

• 2èmeinstance de socialisation : l’école:

A l’école, l’enfant va découvrir de nouvelles relations. Il va découvrir la relation avec le maître qui n’est pas une relation basée sur l’affectif. De plus, l’enfant apprend de nouvelles règles liées à la vie en collectivité. Il apprend la notion de réciprocité, …L’école transmet ainsi les valeurs de la société. Durkheim dit que l’école transmet les valeurs d’une société et développe chez l’enfant, l’état intellectuel et moral.

L’école permet une indépendance par rapport à la famille et elle permet aussi d’élever l’enfant socialement et d’enlever les différences sociales.

• 3ème instance de socialisation : le travail:

Le travail permet une socialisation organisationnelle, c’est-à-dire que le travail obéit à des règles et ces règles vont avoir une forte influence sur l’individu puisque ce dernier passe du temps au travail. Toute personne entrant dans une entreprise ou institution n’apprend pas seulement une tâche (savoir technique) mais une façon de penser, de se comporter. Comme il y a une très grande mobilité du travail, on va apprendre de nouvelles normes à chaque fois qu’on va changer de travail. La socialisation est constante.

A la notion de socialisation, il faut ajouter la notion de sociabilité. La sociabilité est le besoin fondamental de l’être humain d’avoir un relation avec les autres, besoin d’être relié aux autres et d’être inclus dans un groupe pour trouver une identité. Cela revient à la notion d’attachement. L’attachement est un moteur de la socialisation. C’est ce qui nous pousse à aller vers les autres. Ex : le bébé avec ses parents. Quand il y a un climat affectif mauvais, les enfants se replient sur eux-mêmes.
L’intégration, c’est l’intériorisation de règle et de valeurs. Plus on veut s’attacher au groupe, plus l’intégration sera facile.

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Imitation :

Imiter, c’est reproduire des comportements. On se socialise en imitant un modèle. G. Tarde (1843-1904) est le premier à s’être intéresser à l’imitation. Pour lui, c’est l’état par lequel les meneurs exercent une influence sur les individus d’une foule ou d’une société. Cela a évolué. On sait aujourd’hui qu’il y a une réciprocité entre les personnes. C’est parce que les individus regardent telle ou telle personne comme leader qu’il va être imité.
Albert Bandura (1925) a écrit « L’apprentissage social ». Il s’est demandé à partir de quand il y a imitation et il a fait une expérience ; c’est la méthode anecdotique. On met en contact des supposés models avec d’autres individus et on demande aux leaders d’adopter un certain comportement puis on observe ce qui se passe. Bandura dit qu’il y a trois facteurs d’imitation :
- la dimension affective ; plus il y a un lien affectif fort, plus il y a imitation. Cela va avoir un rôle dans

melanie

Re: donne cours bts esf

Message non lu par melanie » 24 juil. 2006 17:07

slt tous tes cours m interessent bcp
mon email:chrisianax@yahoo.fr

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