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Educateur spécialisé reconversion?

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Kam

Re:

Message non lu par Kam » 15 janv. 2014 21:25

Bonsoir,

Je suis moi aussi dans cette réflexion, car après avoir exercé mon métier pendant plusieurs années avec plaisir, cela fait un peu plus d'1 an que je cherche un poste d'ES sans succès. Du coup, je travaille dans l'aide à domicile, ça reste alimentaire, le temps de trouver "autre chose"... Mais quoi??
ça me paraît difficile de repartir à zéro avec des enfants à charge et des moyens financiers très limités. Reprendre des études "longues" pour moi ça ne sera pas possible. Je réflechis actuellement à des formations courtes, quitte à changer complètement de branche...
Et vous? Quelle orientation avez-vous choisi?

Clem

Re:

Message non lu par Clem » 10 avr. 2014 16:30

Bonjour à tous !

Plusieurs personnes ont témoigné dans ce sujet il y a de ça maintenant plusieurs années. Ou en êtes vous aujourd'hui ?? Etes vous parvenus à une situation qui convient davantage à vos attentes ?

Ceci est une bouteille à la mer... ;)

Donovan

Re:

Message non lu par Donovan » 10 avr. 2014 20:59

Salut Clem. Pour ce qui est de mon parcours, je vais en donner quelques récits. Je travaille depuis l'âge de 19 ans dans le social (petite enfance, pédo-psychiatrie....). J'approche les 40 ans et je suis diplômé ES depuis l'âge de 30 ans. J'ai fait un bilan de compétences qui m'a permis de réfléchir ce que je voulais vraiment faire. On sait ce que l'on ne veut pas mais on ne sait pas toujours ce que l'on veut. Après une certaine réflexion, je pense depuis quelques jours engager une VAE pour obtenir le diplôme EJE. C'est motivant et c'est un moyen d'aller vers un domaine que je connais (la petite enfance) et en plus le fait que je sois diplômé ES me permet d'être dispensé de 2 modules sur 4 et ma longue expérience me permettra sans doute de valider largement les 2 modules restants. Finalement une porte s'ouvre. Et toi tu fais quoi ???

Baleste..;

Re:

Message non lu par Baleste..; » 10 avr. 2014 22:31

Bonsoir à tous,

Bon, je découvre ce forum et je me dis que je peux vous donner une ou deux petites idées.
Des coups de pompes sur le coup des trente ans nous en avons TOUS eu. et tant mieux, ça prouve que nous sommes (encore) en bonne santé mentale.

Les solutions ? J'en ai vu beaucoup. en vrac :

Il y a ceux qui ont tout lâché pour aller élever des chèvres sur le Causse. Si ! si ! j'en ai connu ... et ça marche.

Il y a celui qui a tout quitté pour vendre du pain sur les marchés. Il est parti il y a vingt ans et aujourd'hui : il a sa propre boulangerie, six camions !!!

Ceux-là sont partis et ne reviendrons pas parce qu'ils ont compris qu'il vaut mieux penser à soi avant de s'occuper des autres.

Et puis, il y a ceux qui sont partis en sachant que ce serait du provisoire. Ils sont justes partis se laver le cerveau. Exemple :

Mon meilleur copain est allé livrer des jambons. Je l'entends encore me dire "quand tu as passé une journée à livrer des jambons, tu peux pas savoir ce que c'est lourd un jambon sur l'épaule, le soir vers 19 heures..."

Moi-même, je suis allé vendre des livres en porte à porte. J'ai gagné jusqu'à cinq fois mon salaire d'éduc !!!

Un autre, encore, qui pour (bien) vivre vendait des maisons..

Mais, tous, TOUS ceux qui étaient parts pour du provisoire, pour se changer les idées, tous, nous sommes revenus à l'éduc spé !!! Avec, cette fois-ci les idées nettes. Plus question de vouloir déplacer des montagnes. Plus question de rêveries sur Freund, Jung ou même Marx... Du concret, du boulot, de la présence ATTENTIVE et AGISSANTE et pas seulement bienveillante,

Pas besoin de psychothérapie. En sortant du boulot nous savons comment le laisser dans le Centre et ne pas l'amener à la maison. Pas de discours psycho-psycha : nous savons aller à l'essentiel sans nous branler la cervelle. Ca vient tout seul, rassurez-vous !

Pas question, non plus, de se compromettre avec les petits c;ns qui confondent Marx, Freund et jésus. Ils perdent leur temps en discours délirants et débiles, le plus souvent.
Pas question de négocier avec les fainéants qui ne fichent rien mais savent accuser (et parfois culpabiliser) ceux qui s'engagent,même maladroitement.
Pas question de participer aux lâchetés de ceux qui achètent leurs groupe pour avoir la paix.
Pas question de se regarder le nombril en pleurnichant : "si je suis dans cet état c'est la faute des autres qui ne comprennent rien !"

Et on pourrait continuer longtemps comme ça. Mais je peux vous le dire : quand on sait comment fonctionne le monde ailleurs, qu'est-ce qu'on est HEUREUX dans le médico-social. Il y a tant de choses si faciles et si intéressantes dans notre milieu.

Clem

Re:

Message non lu par Clem » 11 avr. 2014 10:21

Bonjour à tous,

Tout d'abord désolé mais je n'avais pas tout lu, je pensais que la conversation s'arrêtait à la première page, donc en 2010... Mais je lirai tout promis !

Bref, j'ai apprécié ta mise en abîme Baleste ! Il faut parfois avoir vécu plusieurs vies pour se rencontre compte que celle que l'on a fuit était peut être celle que l'on désirait vivre.

Il y a effectivement des moments dans nos métiers d'une simplicité et d'une authenticité rares et qui boostent. Hier j'ai passé la moitié de ma journée à ne rien faire, je n'ai pas honte de le dire, car je n'avais pas la force d'aller au bout des dossiers sur le feu... Plutôt triste et désabusé je lisais divers articles sur le net,notamment des textes sur la reconversion professionnelle. Et puis à 18h, j'ai fait mon "atelier jeux" avec les gamins de la structure. Et le temps est passé à une vitesse folle, et je me suis franchement bien amusé, tout en assurant mes fonctions de travailleur social. Ça m'a fait du bien, c'est sûr, mais ces moments de respiration se font rares.

Là dessus, vous allez vous dire que le gars a des années d'expérience et qu'il éprouve juste un coup de mou, une lassitude qui s'est accumulée pendant les années. Mais même pas, j'ai 25 ans et j'ai à peine 1 an d'expérience. J'ai le sentiment assez pénible de ne pas avoir choisi ma voie. Je ne me souviens pas non plus à quel moment j'ai décidé de choisir cette formation. Pourtant j'ai bien arpenté cette voie, conscient de ce que j'entreprenais mais avec cette impression de le faire pour quelqu'un d'autre, une envie de réparer quelque chose... Je ne m'étendrai pas là dessus, trop peur d'étaler du psy sur les murs !

Bref, maintenant je suis en intérim. Et si j'ai choisi de travailler comme cela, c'est que j'avais besoin de voir du pays et peut être de trouver mon compte dans notre branche. Mais pour le moment je n'y parviens pas. Et je rêve d'autres métiers que j'aurai pu entreprendre si je n'avais pas rêvassé toutes ces années...

Donc malheureusement, je n'ai de réponses pour personne. c'est simplement mon témoignage. Et après avoir discuté du travail avec nombre de mes amis, je me suis rendu compte que les personnes passionnées par leur travail et qui se lèvent le matin en étant impatient de commencer leur journée ne sont pas légions ! Ce qui ne signifie pas qu'il faille se contenter de ça, mais que tout peut être mis en perspective et qu'il y a des solutions à tout problème.

Lorenzo

Re:

Message non lu par Lorenzo » 05 juil. 2014 15:42

Bonjour,

J'ai 57 ans. Je suis diplômé depuis ES depuis 1989. J'ai un parcours professionnel diversifié. Depuis 14 ans je travaille dans une MECS en internat. Dans cette même institution j' accompagne maintenant des jeunes de 17 à 21 ans dans une "unité" composée d'appartements et de studios. C'est un travail plus individualisé et qui permet de sortir du groupe, du collectif qui devenait très pesant. Nous sommes 4 ES pour 18 jeunes. Nous sommes considérés comme une unité d'internat au regard de nos horaires. Notre accompagnement est discontinue. Il permet au jeune d'expérimenter sa capacité à faire seul et d'engager ainsi sa responsabilité. Ils sont placés dans une réalité sociale, dans le tissu urbain.
Mais voilà.... nous avons un nouveau DG depuis quelques mois et les choses changent. Du participatif avec l'ancien directeur de la structure ( qui a été remercié ) nous voilà dans le pseudo consultatif.
A coup d'audits, de focus, d'évaluations, et de consultants en tout genre, il nous annonce qu'il est nécessaire de réorganiser l'ensemble des moyens au risque de perdre les habilitations et nos emplois.
Nous ne sommes pas dupent( enfin certains !) et nous subissons à la vitesse de l'éclair la colonisation de l'institution pas les techniques du néo-management.
Evidement c'est pour le bien de ceux qu'on appelle les usagers.
Donc un groupe de pilotage se met en place, une autre technique également, une ou deux réunions avec un groupes d'experts ( c'est nous !!!!nous ne sommes pas dans les autres, réservés aux méta-experts) et le tour est joué. Ils nous sortent une grille de réorganisation, avec un nombre de jeunes, et un autre de travailleurs sociaux (avant on disait Educateurs spécialisés). L'unité dans laquelle je travaille est démantelée et rattachée en partie à un groupe. Elle perd ainsi sa pertinence qui depuis des années en faisait un modèle. Il est vrai avec une certaine prise de risque....
Et selon le DG il nous reste à prendre nos stylos pour écrire le projet....Quel cynisme !!!

Alors voilà, à 57 ans, ça ne pas être simple de trouver du boulot ailleurs.Mais je crains que l'herbe ne soit pas plus verte ailleurs. Je coute cher selon la CC66. Mais je digère mal cette évolution du métier. Je réfléchis comme beaucoup à une reconversion. Il ne me reste que quelques années avant d'arriver à la retraite. J'aimerai trouver un moyen de mobiliser les consciences afin de résister au rouleau compresseur de l'horreur procédurale et de bouter hors du champs social tous ces petits soldats gris du néo-libéralisme.

N

Re:

Message non lu par N » 06 juil. 2014 15:08

Bonjour, j'entre en formation en septembre et consciente de la difficulté du métier et aussi du marché du travail je commence a me demander quoi faire après pour me rassurer. Je me dis que je suis jeune et autant en profiter pour continuer des études directement après la formation. Alors j'aimerais savoir si il est possible d'entrer en 3 eme année de licence pro dans le social avec le DEES ? Mon établissement est en train d'etablir un partenariat avec la fac pour que l'on puisse valider une licence de science de l'éducation en même temps *prions*
Bon courage a tous!

virginie

Re: Educateur spécialisé reconversion?

Message non lu par virginie » 09 juil. 2014 09:37

Bonjour.
Diplomee depuis juin 2008 et en poste depuis décembre 2008 dans une mecs j arrive a saturation. Je me retrouve totalement dans ce tout ce que vous avez dit. Les collegues haineux jaloux envieux une direction sans aucune consideration. Un public de plus en plus difficile et de plus en plus agressif je nen peux plus des insultes des menaces de la violence. Maman de deux petits garcons je n ai plus envie de travailler le soir week end jour ferie et de faire passer ma famille apres. Marre se ce sentiment se culpabilité car je ne suis pas la le soir pour le coucher ou poir le spectacle de fin d année. Alors moi aussi comme vous je cherche a me reorienter. Je cherche un taf d educ avec ses horaires d externat mais c est une denrée tres rarz. Du coup. Je cherche a me reorienter. J ai fait une demande cif a mon employeur mais l unifaf me dit 3 4 ans d'attente. Je ne tiendrais jamais jusque la.alors du couo je pense a aller bosser n importe ou en attendant de trouver une solution car il est a note que j ai 1h15 de route ppur aller taffer donc l in fans lautre. Je sens que je suis au bord du burn out ca ma arrive frequemment de pleurer chez moi de rentrer en pleurs. Bref vous l aurez compris je n en peux plus et je susi totalement perdue car deux enfants une maison a payer..je pense peut etre a une rupture conventionnelle mais quels droits aux chomage? Comme ca l ampe pourra peut etre me financer une formation? Plein d didees mais rien de vraiment sur..desole de la longueur maos ca fait du bien de vider son sac...

kar1ne

Re: Educateur spécialisé reconversion?

Message non lu par kar1ne » 09 juil. 2014 10:57

c'est hélas le lot de beaucoup d'éducs qui constatent que les conditions de travail, le salaire, ne sont pas à la hauteur de l'investissement demandé;
La décision de se reconvertir est compliquée pour les personnes du secteur social, surtout educ, les postes en journée sont rareS et surtout en mi temps.
Mais quand on a des enfants (un conjoint aussi) on a le dur sentiment de ne pas faire au mieux pour sa famille.
Comment ne pas être torturé quand on nous sort de beaux concepts sur la parentalité, on nous use au boulot pour répondre aux exigences et on n'accorde rien pour les familles des professionnels(pas de congé maladie pour enfant, si c'est pas abérrant!!). La petite phrase entendue: "il faut laisser ses problèmes perso a la porte"
Oui, mais qui est présent pour ses propres enfants? QUi a le souci de ses propres enfants, qui educ ses propres enfants?
Je compatis, j'ai connu ce passage difficile avec pour conséquence une démission, une perte de salaire, mais le soir les devoirs sont faits avec moi, la sortie des classes, le repas de famille du week end, les ptt dej...je suis là.ET puis ils grandissent les parents ont moins besoin d'être là aux heures du quotidien. Courage et bonne décision

Zanatane

Re: Educateur spécialisé reconversion?

Message non lu par Zanatane » 09 juil. 2014 20:04

Bonjour,
Moi aussi éducateur spécialisé. Toujours motivé dans mon métier mais je sais que je ne souhaite pas rester éduc spé toute ma vie. Je pense à une reconversion future. Je m'intéresse à l'enseignement en lycée professionnel dans les filières médicosocial ou bien devenir formateur professionnel pour adulte. Je me laisse encore un peu de temps pour me fixer et préparer cela mûrement.

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