Bonjour, voilà j'ai besoin de différents avis pour savoir si je fais fausse route dans la perception de mon métier de moniteur éducateur. En bref,professionnel depuis environ 10 ans, j'ai surtout travaillé dans le secteur du handicap ( FAM, IME, MAS, foyer d'hebergement). j' aime mon métier, sa polyvalence, le travail d'équipe, l'accompagnement éducatif et du quotidien, le relationnel avec les personnes que j'accompagne, cette réflexion permanente pour répondre aux besoins ... . Cependant, j'ai quitté le milieu spécialisé pendant environ 2 ans, ras le bol du manque de moyens, du manque d' investissement de certains éducs .... Mais plus fort que moi, parce que mon métier me manque, j'ai repris mes fonctions de me et depuis environ 1 an, j'enchaîne des cdd par choix. Et je me demande où est l'éducatif et le projet de l'usager, le sens de nos actions. Notre travail se résume t il à des activités occupationnelles sans projet, planifier au jour le jour, à laisser des usagers dans un coin ( le fameux temps libre ou le fameux temps écoute musicale), des éducs qui courent dans tous les sens, brassent du vent sans échanger avec le jeune de la journée, ou si ils " se posent" avec lui c'est pour faire leur cinéma: le quart d'heure folie ( musique à fond, blague à 2 balle), je ne suis pas psychorigide mais bon c'est peut être moi qui fais fausse route dans mon accompagnement. Comment percevez-vous et exercer-vous votre métier ?
Merci pour vos retours, car je suis en plein désarroi.
Carole
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ME perception de son métier, quel accompagement
Re: ME perception de son métier, quel accompagement
Bonjour,
il est très difficile de répondre à un tel post car, pour moi, il agite beaucoup de souvenirs et de questions.
Mais... en bref :
Quitter -même pour un moment- la corporation est, à mon avis, un signe d'intelligence et de bonne santé psychique. je crois pouvoir en parler : j'ai -pendant deux ans- arrêté de travailler dans un "centre" pour aller vendre des encyclopédies. (J'ai gagné beaucoup d'argent) et puis je suis revenu sagement dans un autre "centre"...
Mes meilleurs amis de ma formation ont eu le même parcours : un a vendu des jambons, l'autre élevé des chèvres etc...
Rares sont les éducs (et à plus forte raison les ME) qui connaissent bien la difficulté de la vie "dehors", ou dans "le monde" comme diraient les bonnes sœurs. Ils ont été formés et fonctionnent dans le pays des bisounours. Souvent loin de la réalité concrète de la vie quotidienne (petits revenus, horaires, boulots difficiles etc..) et l'on est tout surpris par des conduites hallucinantes, complètement décalées comme celles qui tu décris.
Au risque de te faire une sorte de compliment un peu lourd je te dirais ceci : tu vois les choses d'une manière saine ! Ce n'est pas facile d'être loyal et objectif et -surtout- toujours tonique au milieu de je-m'en-foutistes. Tiens le coup, résistes. Tu verras qu'à la longue, patiemment tu gagneras la confiance des gens valables. Des stagiaires viendront te supplier de les prendre en stage. Les IRTS te solliciteront. Tes cadres se déchargeront sur toi de certains travaux qu'ils ne peuvent faire car ils sont parfois bien nuls (tu les tiendras alors par la peau des c....). Bref encore, je suis sûr que, sans que cela soit écrit dans le marbre tu seras une personne référente ou plutôt de référence. Notre profession a besoin de gens comme toi, je te l'assure.
il est très difficile de répondre à un tel post car, pour moi, il agite beaucoup de souvenirs et de questions.
Mais... en bref :
Quitter -même pour un moment- la corporation est, à mon avis, un signe d'intelligence et de bonne santé psychique. je crois pouvoir en parler : j'ai -pendant deux ans- arrêté de travailler dans un "centre" pour aller vendre des encyclopédies. (J'ai gagné beaucoup d'argent) et puis je suis revenu sagement dans un autre "centre"...
Mes meilleurs amis de ma formation ont eu le même parcours : un a vendu des jambons, l'autre élevé des chèvres etc...
Rares sont les éducs (et à plus forte raison les ME) qui connaissent bien la difficulté de la vie "dehors", ou dans "le monde" comme diraient les bonnes sœurs. Ils ont été formés et fonctionnent dans le pays des bisounours. Souvent loin de la réalité concrète de la vie quotidienne (petits revenus, horaires, boulots difficiles etc..) et l'on est tout surpris par des conduites hallucinantes, complètement décalées comme celles qui tu décris.
Au risque de te faire une sorte de compliment un peu lourd je te dirais ceci : tu vois les choses d'une manière saine ! Ce n'est pas facile d'être loyal et objectif et -surtout- toujours tonique au milieu de je-m'en-foutistes. Tiens le coup, résistes. Tu verras qu'à la longue, patiemment tu gagneras la confiance des gens valables. Des stagiaires viendront te supplier de les prendre en stage. Les IRTS te solliciteront. Tes cadres se déchargeront sur toi de certains travaux qu'ils ne peuvent faire car ils sont parfois bien nuls (tu les tiendras alors par la peau des c....). Bref encore, je suis sûr que, sans que cela soit écrit dans le marbre tu seras une personne référente ou plutôt de référence. Notre profession a besoin de gens comme toi, je te l'assure.
Re: ME perception de son métier, quel accompagnement
Bonjour,
Merci pour ta réponse et tes encouragements.
Au travers ton message , je sens une pointe de désillusion ?
Carole
Merci pour ta réponse et tes encouragements.
Au travers ton message , je sens une pointe de désillusion ?
Carole