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Mon RSA suspendu depuis des mois

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lou

Re:

Message non lu par lou » 24 janv. 2012 03:29

Pour AS étudiante :

le probleme qu'il y a eu avec le pecheur, c'est que certe il a fait une erreur par le passé, mais il etait resté sur sa décision de ne pas accepter l'accompagnement et les RDV nécéssaires afin de rétablir et maintenir le RSA...

Que veut tu faire en tant que professionnelle face a une personne qui refuse tout contact ? comment vas-tu l'aider, la comprendre si tu ne la vois jamais ??

L'un des role d'un ASS est d'informer des droits et des devoirs ce qui a été fait ici a plusieur reprise, avec plus ou moins de tact certe, mais ce forum n'est pas un service social.

Le systeme est ce qu'il est, sans honorer ses devoirs il n'y a pas de droit au rsa...
et ce ne sont pas les ASS qui décident de l'atribution ou de la suspension d'un rsa ...

Alors imagines tu es ASS au cg ou au chrs, comment vas tu accompagner une personne qui refuse en bloc de te voir ou te parler (avec aucun moyen de le joindre)?

A un moment il faut mettre les gens face aux consequences de leurs décisions, être au rsa n'est pas une fin en soi.
Tout est expliqué lors de la mise en place du rsa, il n'y a pas de surprises en ce qui concerne les droits et devoirs il faut arreter de vouloir déresponsabiliser les gens sous pretexte qu'ils sont dans une mauvaise periode de leur vie.
On vit dans une société où il y a des lois, des reglementations partout (travail, code de la route etc...) et il faut s'y soumettre qu'on le veuille ou non que cela nous embête ou non ... avec des conséquences si nous ne le faisons pas.
Et tres franchement je ne pense pas que voir un ASS une fois dans le mois soit quelque chose d'insurmontable...

le rsa est sensé etre une étape, plus ou moins longue, mais notre role est d'aider les personnes à devenir autonome selon leurs capacités et donc à ne plus dépendre des aides sociales et non de les plonger dans l'assistanat ce n'est pas leur rendre service!!

lepecheur

Re:

Message non lu par lepecheur » 24 janv. 2012 19:16

Pour Lou:
Tu déformes ce que j'ai dit , j'ai loupé les seances pluridisciplinaires au début parce qu'ils se prennent pour des juges alors qu'ils n'ont aucune capacités diplômantes pour condamner une personne qui n'a commis aucun délit, aprés ces 2 mois, je n'ai jamais refusé un accompagnement emploi, je n'ai jamais refusé un emploi à temps plein, je n'ai jamais manqué de rendez-vous avec mon AS, je n'ai jamais refusé une formation et je suis joignable facilement , j'ai signé tout les 2 mois des Contrats D'engagement Reciproques qui ont été refusé sans motif précis, et meme plus aucune réponse pour ces CER depuis juillet 2010 !
Le Conseil General ne veut pas répondre aux demandes de RSA !
N'esssaye pas déculpabiliser le Conseil General car il est bien coupable de non-assistance à personne en danger en refusant de faire son boulot REPONDRE. A un moment il faut mettre les gens face aux consequences de leurs décisions ils se prennent pour des exterminateurs. Ils sont ou les gardes-fous pour éviter ce genre d'abus ? Nul part, on se retrouve tout seul contre des AS et le Conseil General qui vous laisse sur le trottoir.

Pour RéRé:
Avant 1988 il n'y avait pas autant de chomeurs et pas autant de gens sans emploi sans aucune indemnisation d'ailleurs, pas autant d'interim, pas autant de CDD, pas autant de travail a temps partiel, pas autant de stagiaires gratuit. Les gens avait beaucoup plus de CDI, et plus d'acquis sociaux qu'aujourd'hui et des usines pour les travailleurs il y en avaient encore des milliers et des milliers.
Depuis 1988 tout pourrie, donc comment tu feras toi pour vivre sans ta retraite , sans ta sécurité sociale, car qui a dit quelles existeront encore dans 10-15 ans ??? N'oublies pas que la retraite c'est une invention de l'aprés-guerre tes arrieres-grand-parents ne l'ont jamais eu, et la sécurité sociale gratuite pareil ... tu la rammenera moins ce jour-là quand c'est toi qui ira demander l’aumône... car les acquis sociaux vont disparaitre petit à petit pour tous et pas que pour moi !
Mais il y a surement quelqu'un qui va trouver 2,7 millions d'emplois pour les 2,7 millions de chomeurs qui perçoivent des allocations chômages et trouver 3,3 millions d'emplois pour les 3,3 millions de personnes qui ne perçoivent pas d'allocations chomages .... hein RéRé vas nous trouver les 6 millions d'emplois à temps plein en CDI et si on refuse de les prendre t'auras le droit de nous couper nos rentes de milliardaires.


Comment vont faire les AS lorsque le gouvernement fera enfin son grand programme d'austérité pour l'aprés élection présidentielle? Car il n'a pas encore fait grand chose pour réduire le déficit public et rembourser la dette de 1700 milliards d'euros, quels seront les mots pour expliquer aux Rsaistes qu'ils seront les 1ers à en faire les frais car se sont toujours les pauvres qui trinquent en 1er puisqu'ils n'ont pas les moyens financiers pour se défendre devant les tribunaux durant 3 ans. Le pauvre il n'a pas assez d'argent aussi pour s'acheter une carabine et tirer sur ceux qui lui veulent du mal, pourtant c'est de la légitime défense.

as etudiante

Re:

Message non lu par as etudiante » 24 janv. 2012 21:00

Ok Lou, je prends note de ta remarque qui se comprend. Oui le but de l'action sociale est de pousser les usagers vers l'autonomie. Ok, il y a un contrat et que c'est vrai qu'il est nécessaire de voir la personne régulièrement pour l'accompagner. Je suis d'accord.

Seulement en lisant la plupart de ces témoignages, ce qui me frappe c'est ce ressentiment, cette agressivité, ce "pouvoir", à l'encontre du pêcheur. Beaucoup de mépris aussi envers cette personne...

La question que je me pose est la suivante: comment établir une relation de confiance avec l'usager, pour le réinsérer (l'accompagner), si déja l'attitude de l'AS est négative. Forcement cela braque les gens. Tous ces témoignages manquent cruellement d'empathie et dieu sait que l'empathie est une ressource qui sert à mobiliser.

Voilà, quand à l'avenir du social, avec des pro comme ceux ici présents, il n'ira pas bien loin, c'est ce qui me fait peur. C'est quoi le but de votre métier pour vous? Je ressent aussi un certain pessimisme et un manque de convictions, de valeurs sociales.

cc

Re:

Message non lu par cc » 24 janv. 2012 21:15

pour répondre à Lou

j'ai travaillé il y a qq temps en polyvalence, du temps du RMI avec un CG très lucide sur les possibilités d'emplois des gens en grande difficultés bénéficiaires du RMI parfois depuis sa création:
( mais à l'époque l'argent provenait de l'état peut être la politique a t elle changé)
il nous arrivait pour certaines personnes en grande difficulté de faire contrat tournant autour de l'insertion sociale pure : attente d'AAH, mettre en place un suivi médical, se présenter tous les mois pour faire un bilan...etc... il n'était pas question d'exclure des gens d'un dispositif de survie sous prétexte qu'ils ne parvenaient à trouver d'emploi ou à venir aux rendez vous fixés.

En tant que travailleur sociaux nous sommes là pour proposer un accompagnement, même à des gens qui nous escagacent ! C'est aussi à nous de nous adapter aux personnes Enfin on est travailleur social ou des agents administratifs ?

Mettre les gens face aux conséquences de leurs actes ne veut pas dire que l'on doivent accepter de les laisser plonger plus avant

Défendre l'accès à un minimum vital n'est pas déresponsabiliser les gens !
il y a des personnes qui sont démunies et qui ne sont pas en mesure de s'adapter à la société doit on pour autant accepter qu'ils perdent tous droits ???


"On vit dans une société où il y a des lois, des reglementations partout " : et n'y a t il pas des lois ou un principe de solidarité qui protègent les plus démunis ???

et il me semble que lorsque nous recevons des personnes qui se mettent en danger du fait de leur comportement nous avons une obligation d'assistance et que notre devoir est de signaler la situation au procureur de la république et non pas de rester impassible face à quelqu'un qui se met en danger en attendant qu'il crève de faim si la solidarité amicale ou familiale ou communautaire ne fonctionne pas


je suis d'accord
" notre role est d'aider les personnes à devenir autonome selon leurs capacités "mais que fait on quand ceux ci n'en ont pas la capacité ??? on arrête de les "assister" par le versement de minima sociaux parce que c'est bien fait pour eux ??

réré

Re:

Message non lu par réré » 24 janv. 2012 22:19

Tout d'abord (suite à tout ce que j'ai lu). Même aujourd'hui le CG ne suspend pas le RSA comme ça, sans raison. 3 rendez vous sont proposés par courrier (dont le dernier en courrier AR), les personnes peuvent appeler au téléphone pour décaler le RDV, après ces 3 propositions si la personne ne vient pas elle est convoquée en instance de médiation, si elle ne vient pas, elle peut alors avoir une retenu de 100 euros, après il y a la suspension. Bref... Les gens ont le temps de se mobiliser, de s'expliquer, si ils sont incapables (malade ou autre) ils ne sont pas suspendus... Tout de même, demander le RSA c'est déjà venir voir un service social et amener des documents, bref être déjà un peu autonome, les personnes peuvent bien après revenir pour être accompagner... Quant à le Pécheur, c'est sa version, on a pas la version du CG... Quant aux commentaires "les As nous laissent mourir de faim" c'est pas jugeant ça? Bien évidement il y a le chômage, mais l'accompagnement peut être social ou médicale (en attente d'AHH aussi...). De plus, rien faire s'est s'éloigner de plus en plus du monde du travail ce n'est pas forcément la meilleur des solutions, un CDD, l'intérim ou un contrat aidé c'est toujours une expérience et des possibilités d'évolutions. Avant d'être AS je suis aussi passé par des CDD, des emplois mal payés (alimentaire), mais après j'ai fais une réorientation professionnelle financée par le FONGECIF, bref, il y a des solutions. En tous les cas tout refuser se n'est pas une solution et cela vous éloigne de plus en plus du monde du travail.

ludovic500

Re: suspension RSA

Message non lu par ludovic500 » 25 janv. 2012 09:24

en réponse à réré et CC, je pense que mon témoignage donnera un tout autre éclairage sur la façon dont les ASS et cadre d'insertion du CG traitent les RSA. Je précise à nouveau que je suis exactement dans la même situation que le pécheur (mais + jeune et avec des diplomes) et pourtant je suis en conflit perpétuel avec les gens de Pole Emploi et du CG, ils viennent de me radier abusivement de la liste des demandeurs d'emploi et ont procédé à la suspension de mon RSA alors que je n'ai commis aucune infraction ni fraude au RSA. j'ai exercé deux recours par voie légale et comme ces radiations vont être confirmées, je vais saisir la Justice pour obtenir REPARATION.
extrait =>
L’infraction au RSA de Mme X.... (la cadre du CG qui suit mon dossier depuis 2 ans) en tant que référent CIP est multiple et mérite d’être dénoncée :
1-Elle a ignoré volontairement mes souhaits de ne plus répondre aux entretiens personnalisés du CG (rien ne m’y obligeait, la Loi RSA est très claire à ce sujet : c'est le bénéficiaire RSA qui sollicite éventuellement un accompagnement personnalisé s'il le désire, ce ne sont pas les institutions : CG, CCAS ou PE qui imposent des RDV ! nuance) et elle a refusé de valider le contrat CER envoyé par courrier deux fois de suite.

2-Depuis 2010, elle a constamment refusé toutes aides à la mobilité qui m’auraient permis de démarcher régulièrement les entreprises à Paris, elle a aussi refusé de me mettre en relation avec un réseau parainage entreprises comme je le demandais chaque fois dans nos entretiens, en prétextant que « le Conseil Général n’avait pas vocation à faire du social ! » En agissant ainsi elle n’a pas respecté les obligations d’acompagnement et retour à l’emploi prescrites par la loi RSA envers le bénéficiaire puisqu’elle exclue elle-même toute demande, or la loi dit que :
Le contrat CER retrace les actions que l'organisme vers lequel il a été orienté s'engage à mettre en œuvre dans le cadre du service public, notamment en matière d'accompagnement personnalisé et, le cas échéant, de formation et d'aide à la mobilité.

3-Ses propositions d’insertions imposées en 2010 puis 2011 se sont avérées farfelues et surréalistes car improductives compte tenu du marché de l’emploi déficient dans mon Dpt => obligation de démarcher les agences immobilières de X.... pour solliciter une EMT (Evaluation Milieu Travail de 15 jrs) ou un Contrat Pro avec toute entreprise. Démarches évidemment infructueuses et inutiles puisque sous prétexte de vérifier les compétences et aptitudes professionnelles d’un chomeur et pour remplir ses objectifs en matière de rendement, Pole Emploi met gratuitement des chomeurs à la disposition des entreprises (l’EMT étant un dispositif inconnu du code du travail, donc illégal !) et les contrats pro à l’efficacité professionnelle très discutable, sont essentiellement réservés aux moins de 30 ans et aux gens peu qualifiés.


4-En juillet 2011, elle a tenté de m’imposer (avec virulence et menace de suspension) d’envoyer une candidature à Pole Emploi pour que je postule à un emploi administratif de l’Education National… qui n’a jamais existé ! (je n’ai en effet jamais reçu de réponse de Pole Emploi suite à l’envoi du CV)

5- durant nos 4 longs entretiens en deux ans, je n’ai eu qu’à déplorer ses réponses dilatoires et stériles successives concernant ma justification de recherche d’emploi et projet prof., ses arguments condescendants, techniques et futiles (sur les formations professionnelles, les EMT, contrats-pro et la législation RSA), ses exigences absurdes (lettre et cv) + ses menaces constantes de suspension RSA, et à subir son attitude méprisante, psycho-rigide, en opposition frontale donc contre-productive et indigne d’une fonctionnaire travaillant dans le social. Cette fille de 32 ans se croit investie de tout pouvoir pour exclure les gens du dispositif RSA par tous les moyens. Je n’exagère pas et je ne caricature pas, avec les services sociaux du CG, on est exactement dans cette dynamique là ! Tout est mis en œuvre dans leur discours pour stigmatiser la vie d’un chomeur (assimilé -de façon à peine déguisée- à un fainéant, un paria ou un assisté…).

Une autre ASS qui m’a suivi pendant 5 ans au CCAS pour la reconduction du RMI affichait une attitude passive, pessimiste, pas du tout constructive, et m’a déclaré un jour que « si je ne trouvais pas un emploi normal avec les diplomes que j’avais sur mon CV, c’est que j’avais forcément un problème psychologique et me suggérait instamment d’aller consulter un psy ! »
Où est le tact, la diplomatie et le soutien réel qu’un chomeur longue durée serait en droit d’attendre des acteurs sociaux de sa ville ? Dans un contexte de crise éco/sociale tendu, il est déjà très difficile et frustrant psychologiquement de vivre avec 410 eur, les chomeurs n’ont pas en plus à subir les vexations et harcèlements des acteurs sociaux qui sont censés au contraire les soutenir et encourager par tous les moyens matériels et relationnels dans leur démarche d’insertion professionnelle.

6- la cadre du CG a cherché ensuite à me diriger vers une Commission disciplinaire du CG qui aurait statué in fine sur mon cas afin de procéder à ma suspension du RSA. Je lui ai expliqué en juillet 2011 que je ne reconnaissais pas la légitimité de cette Commission, n’ayant commis aucune infraction ni fraude au RSA. Je n’ai évidemment jamais reçu de convocation écrite à cette commission (qu’elle a pourtant prétendu m’envoyer…) et a prétexté de mon absence à celle-ci pour procéder à la suspension immédiate de mon RSA avec un mois de préavis.

7-Elle a encore statué elle-même sur le recours que j’ai introduit devant le Prdt du CG suite à cette avis de suspension totalement injustifié et irrégulier dans la forme, au mépris de la législation qui impose que ce soit le Président du CG qui statue lui-même sur le recours et non la personne qui a procédé à la suspension. Pour m’enfoncer encore davantage, elle a pris contact avec sa collègue de Pole Emploi lui demandant de procéder à ma radiation des demandeurs d’emploi en arguant que j’aurais refusé un RDV avec une conseillère Pole Emploi le 30/11/2011 (l’avis de radiation des demandeurs d’emploi –signé par la directrice de Pole Emploi- est daté du lendemain de l’avis de suspension du RSA, lui-même daté du 16/01/2012, étrange coïncidence…)

vous comprenez maintenant pourquoi j'ai la haine des Assistantes sociales et des des gens de Pole Emploi ? (j'ai consulté un psy il y a 8 ans et je vous rassure, je n'ai rien d'un déséquilibré ni d'un mythomane ni d'un caractériel incasable...)

cc

Re:

Message non lu par cc » 25 janv. 2012 09:27

je ne suis pas sure que tous les CG fonctionne de la même manière, pour avoir travailler dans une commune à lisière de 2 autres départements je peux te dire que déjà à l'époque du RMI les politiques étaient différentes d'un département à l'autre

je ne réagit pas particulièrement à la situation du pécheur mais d'une manière générale à toutes ces personnes très loin de l'emploi, dont certains peuvent avoir un comportement rigide, hyper procédurier, poussant le système jusqu'au bout et les personnes qui les reçoivent ( qu'il soient travailleurs sociaux ou pas ) à bout. Soyons honnêtes ces personnes nous agacent tous ( on est des êtres humains pas des robots )
Mais doit on malgré tout laisser ces gens être privé de leur droit à la survie parce qu'ils ne veulent pas s'adapter au système ?

il y a d'autres moyens d'agir, des moyens plus cohercitifs certes mais il s'agit d'un devoir d'assistance. Lorsque l'on a à faire un chargé de famille qui agit de cette manière il me semble qu'on n'hésite pas des lustres avant de demander au juge pour enfants une mise sous tutelle des PF pour assurer les charges quotidiennes ? Non?

Bien sur nous sommes là pour travailler en confiance avec les gens et idéalement en collaboration avec eux mais lorsque cette collaboration n'est pas possible et qu'il y a mise en danger de cette personne il y a devoir d'assistance.

Encore une fois je déplore que l'on juge une situation par rapport à son vécu, on a tous des vécus différents. Certains ont la capacité de rebondir, bravo, tant mieux, c'est bien, félicitations et idéalement ça serait super que tout le monde puisse le faire ...mais il y a des gens qui ne le peuvent pas

de là comment nous travailleurs sociaux nous positionnons nous par rapport à ces gens là ?

je reprends la question d'as débutante " c'est quoi pour vous le but de notre métier ?"

Et pour répondre pour créer une relation de confiance il faut de l'empathie et du non jugement

amande85

Re:

Message non lu par amande85 » 25 janv. 2012 11:10

Bien sûr que la base de notre métier est de ne pas être dans le jugement, d’être tolérant. Il ne faut pas oublier que ici c’est un forum donc on peut « se lâcher » dire des choses que nous n’évoquons pas en entretien (enfin j’espère).
Cependant, pour avoir fait des suivis RSA, t’es un peu démuni. Et quand une personne, un peu procédurière, te renvoie ton impuissance, c’est pas facile. Cependant, je crois pas n’avoir jamais été désagréable ou jugeante.
En effet, tu dois accompagner les personnes qui sont loin de l’emploi (sinon, dans notre département en tous cas, ils sont orientés à pôle emploi) donc en gros pour le boulot tu ne peux pas faire grand-chose. Tu sais que pôle emploi va refuser toute formation les concernant, y a même plus de budget pour une aide au permis ou à l’achat d’une voiture ou si mais il faut que tu ais déjà signé ton contrat de travail (laisse moi rire un employeur qui attend que le CG veuille bien donner les sous)…
En plus on doit faire un contrat ensemble : désolé mais la plupart du temps c’est foutaise : « suivi social régulier », « faire une lettre de motiv », « contacter intel ».
La plupart du temps, n’en déplaise à certain, je me triturais plutôt la tête pour que le contrat ne soit pas rejeté par la commission qui était complètement en dehors de la réalité genre : « pourquoi il n’a pas continué son bilan avec intel (sous-traitant dans le conseil emploi, qu’en a rien à foutre des rmiste…) », bah banane, parce que ça fait 2 bilans qu’il fait, qu’à la fin on lui dit : « il faudrait se former » et puis pole emploi lui finance jamais les formations voulu et porteuse d’emploi…
Et puis les contrats aidés c’est bien le temps que ça dur. Combien j’en ai vu qui on fait ces contrats, l’employeur (souvent l’état) était satisfait de leur travail mais ne voulait pas d’eux après : c’est tellement mieux de payer les gens une misère ! Alors merci mais pour redonner confiance c’est pas le top.
Bref, je suis peu être défaitiste mais tu trouves rarement une solution quand les personnes ne sont pas dans une réelle dynamique et en capacité de travailler (ce qui est loin d’être une majorité du public que nous recevons) et que en plus y’a pas de boulot. Tu fais du rafistolage.

Lou

Re:

Message non lu par Lou » 25 janv. 2012 15:29

@ cc :

tu dis "il nous arrivait pour certaines personnes en grande difficulté de faire contrat tournant autour de l'insertion sociale pure : attente d'AAH, mettre en place un suivi médical, se présenter tous les mois pour faire un bilan...etc... il n'était pas question d'exclure des gens d'un dispositif de survie sous prétexte qu'ils ne parvenaient à trouver d'emploi ou à venir aux rendez vous fixés."

je suis tout a fait d'accord avec toi, l'insertion ne se fait pas uniquement par l'emploi c'est pour cela que je parlais d'accompagnement plus ou moins long (selon les problématiques rencontrées)... seulement pour accompagner il faut voir la personne sinon c'est comme tu le dis, on peut tout au plus faire un signalement et apres ? voila la limite de notre action.
nous ne sommes pas les décideurs évidement que la "sanction" imposée a lepecheur etait vraiment exagérée, il me semble qu'a la normale la suspension est de 1 mais bon cela a déja été abordé par d'autres...
Face a ces suspensions que peut faire l'ASS ici??? a part rappeler les devoirs des personnes, pas dans le but de faire la morale, mais plutot dans le but que ca ne se reproduise plus, et essayer de mobiliser les personnes, encore une fois si il a l'occasion de les voir.

"et n'y a t il pas des lois ou un principe de solidarité qui protègent les plus démunis ???" de quelles loi parles-tu ?? alors parce l'on est démuni on peut tout enfreindre sans en être inquiété ???

"mais que fait on quand ceux ci n'en ont pas la capacité ??? " je ne parle pas d'une capacité mais bien de plusieur, aller a la secu pour déposer son dossier est une capacité pour moi, il faut donc encourager cela et non faire tout a la place des personnes, ne rien leur dire lorsqu'ils ne repectent pas leurs engagements, les laissant spectateurs de leur propre vie alors que notre mission est aussi de les rendres acteurs (meme un minimum).
Et vu, l'attitude des personnes qui nous blament ici, elles sont loin d'être dénuées de toutes capacités, elles arrivent a chercher l'information, a saisir la justice etc...
C'est clair que les RDV que ce soit avec un ASS ou un organisme mandatée, c'est a la limite du "chiant" mais enfin il n'y en a vraiment pas beaucoup je trouve qu'honorer ces RDV c'est aussi montrer sa volonté de sortir de cette situation, c'est un minimum.


@ lepecheur : tu avais écris dans ton 1er poste 'mais comme je refuse un accompagnement personnalisé au travers des associations du Conseil General de la Dordogne , et bien on m'a suspendu mon RSA " je pensais donc que tu refusais les rendezvous vu que tu refusais l'accompagnement...

Que l'on blame une institution de par ses disfonctionnements est une chose de la a dire que les ASS sont responsables de la situation des personnes comme lepecheur il y a un monde, jusqu'ici je n'ai jamais vu un AS prendre la décision de couper une allocation , nous ne sommes pas décisionnaires.

Lou

Re:

Message non lu par Lou » 25 janv. 2012 15:52

deplus lorsqu'on relis les post de ludovic c'est franchement a se poser des questions, pourtant ce n'est pas faute d'avoir répété a plusieurs reprises que les rdv etaient obligatoires mais bon voici sa réponses "1-Elle a ignoré volontairement mes souhaits de ne plus répondre aux entretiens personnalisés du CG (rien ne m’y obligeait, la Loi RSA est très claire à ce sujet : c'est le bénéficiaire RSA qui sollicite éventuellement un accompagnement personnalisé s'il le désire, ce ne sont pas les institutions : CG, CCAS ou PE qui imposent des RDV ! nuance) et elle a refusé de valider le contrat CER envoyé par courrier deux fois de suite. "

Ludovic relis un post de "Lyla" où elle mentionnait les divers textes et tu verras que l'accompagnement n'est pas facultatif...

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