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si vous voulez des def du dico critique d'acion soc

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viviane

Re: si vous voulez des def du dico critique d'acion soc

Message non lu par viviane » 06 janv. 2006 19:39

bonjour pascaline pourrais tu me donner la signification du mot parent et parentalite merci cest pour l'intro de mon memoire merci

déb

Re: si vous voulez des def du dico critique d'acion soc

Message non lu par déb » 16 janv. 2006 17:12

Salut,

Est ce qu'il te serait possible de me donner la définition de précarité stp ? Merci

Pascaline

Re: si vous voulez des def du dico critique d'acion soc

Message non lu par Pascaline » 01 mars 2006 20:29

Coucou
Dsl de revnir si tardivement
Voici les dernières dèf demandées :

PARENT : Il n'y a pas de déf ds le dico

PARENTALITE (p269) : Néologisme dérivé de "parental", ce dernier terme a été attesté en 1536 dans "affection parentale", et répandu de nos jours comme adjectif de determination de parent. Il n'est pas totalementdepourvu d'interet de noter qu'un terme voisin, parentalies, désignait dans l'antiquité romaine les fêtes annuelles célébrées par chaque famille en hommage aux ancetres, c'est à dire aux morts.
"Parentalité" apparaît comme un terme spécifique du vocabulaire médico-psychosocial qui désigne d'une façon très large la fonction d'"être parent" en y incluant à la fois des responsabilité juridiques, telles que la loi les définit, des responsabilités morales, telles que la socio-culture les impose, et des responsabilité éducatives.
Dans l'acceptayion la plus répandue au sein des institution spécialisées, la parentalité désigne aussi, et d'une façon privilégiée, la fonction parentale considérée comme support de l'évolution psycho-affective de l'enfant, c'est à dire dans cette fonction essentielle qui accompagne l'enfant depuis les processus primaires d'individualisation jusqu'à la sortie du réaménagement de l'adolescence. [...] D'un strict point de vue métapsychologique, le concept même de parentalité peut apparaitre comme difficile à cerner, voire à instituer. Toutefois, son opérationnalité dans le suivi et la comprehension des jeux intéractifs complexes entre l'enfant et ses parents, quelque soit le statut biologique et/ou social de ceux ci, est réelle. cette représentation, telle qu'elle s'est instituée, permet, dans les problème excessivement complexes qu'entrainent les défaillances des parents quant à leur responsabilités de tous ordres envers leur enfants, de sortir d'une approche idéologique pour aborder une possibilité d'observation clinique. celle ci s'attachera à determiner les caractéristiques du fonctionnement de la parentalité selon qu'il est structurant ou pathologique.
Ainsi peut apparaître une thérapeutique de la parentalité qui vient compléter, et parfois fort judicieusement se subsituer à une thérapeutique centrée sur l'enfant, c'est à dire sur des symptomes réactionnels auc désordres parentaux.

PRECARITE : Renvoyé au mot Pauvreté
PAUVRETE (p273) : La pauvreté est de tous les temps et de tous les lieux. Ses figures changeantes accompagnent les configurations sociales et leurs évol~tions, dont elles sont le reflet déformé qui désigne et indique la doulou¬reuse histoire du lien entre les hommes organisant leurs rapports avec la richesse et la puissance.
Pour chaque époque et pour chaque culture, la pauvreté est le diagnostic silen¬cieux poné sur le lien social. On peut reprendre ici le mot de P. Sassier: «Au fil des siècles, les réflexions sur la pauvreté reflètent non pas tant la condition réelle des pauvres que les aspects de la vie considérés par chaque époque comme son malheur..
À panir de ce constat, les discussions techniques pour déterminer qui est pauvre, combien sont-ils, s'il faut mesurer la pau¬vreté en termes absolus ou relatifs, objectifs ou subjectifs, représentent le long travail du politique pour donner un sens et assurer une maîtrise des marges sociales où bruis¬sent les contestations des normes.
Dans les politiques sociales la pauvreté s'énonce en même temps que la lutte contre la pauvreté dans des catégories qui mêlent la pensée et l'action.
Les experts disent qu'il y a aujourd'hui environ 50 millions d'habitants de l'Union européenne qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté, soit environ un habitant sur sept. Le seuil retenu (50% du revenu moyen par unité de consommation), est bien sûr différent selon les pays. D'où la fragilité des dénombrements: avant d'être économique, la définition de la pauvreté est avant tout politique. En. France au milieu des années quatre-vingt, environ 15% des ménages étaient au-dessous de ce seuil. Ne faut-il retenir que les 550 000 bénéficiaires du RMI et leurs familles? Certainement non, car bien d'autres familles atteignent les mêmes niveaux de revenu par d'autres mécanismes de la protection sociale, ou même par le revenu salarial. En 1991 en France le revenu disponible brut par habi¬tant est de 81 557 francs. La même année une personne seule percevant le RMI dispo¬sera de 26 208 francs, soit environ un tiers de ce revenu moyen.
On peut multiplier les indicateurs. Ils peuvent servir de repères à la discussion, mais en aucun cas ils n'épuisent la ques¬tion de la pauvreté comme réalité sociale, économique et politique.

Le reflet de la société
B. Geremek montre comment les attitudes de la société à l'égard de ses pauvres suivent le rythme du développement économique: attitudes rigoureuses et de répression au moment du plein-emploi, quand la main¬d'œuvre manque sur le marché du travail, attitudes de bienveillance et de sollicitude aux époques de dépression quand abonde la force de travail inoccupée et les risques qui pèsent sur la paix sociale. Ces anitudes sont passées au crible des idéologies de chaque époque: discussions théologiques sur les rôles respectifs de la charité et de l,'aide civile au Moyen Âge, débats sur les droits au secours et la dette sociale à l'époque révolutionnaire, oppositions du libéralisme et du socialisme à l'époque industrielle. Peut-être entre+on dans une ère nouvelle. Depuis le milieu du XIX' siècle, s'est progressivement constituée une protection sociale qui incarne le compromis aujourd'hui fragilisé, entre les alternatives contradictoires qui gouvernent les représentations et les modes de gestion d’une époque par rapport à ses pauvres.. L’assurance sociale, l'État-providence réalisent ces compromis selon des dosages variable entre hypothèse libérale - aider les pauvres à accéder au marché - et hypothèse providentialiste qui organise l'assuranœ collective et la mise à disposition de biens et d'équipements dont l'accès échappe en grande partie à la logique du marché (retraites, assurance maladie, assunnc:¬chômage). L'État-providence s'organise autour du travailleur et des risques liés au travail (F. Ewald). C'est ce modèle qui est aujourd'hui en crise parce qu'il ne parvient plus à dissoudre les figures modernes de :la pauvreté. L'apparition du terme de précarité témoigne déjà de ces fractures du sens :par opposition au droit social qui établit Ies règles écrites garantissant l'accès individuel. aux divers droits établis (le quaestio du droit romain, droit vérifié par l'enquête), il fait ressurgir la figure du précaire (le praecor romain), droit établi par la parole et révocable par la parole, et plus précisément par la prière (la prek, indo-européenne. d'après les travaux d'E. Benveniste). Terme « moderne» inventé pour échapper au contexte religieux véhiculé par le vocabulaire de la pauvreté, la figure du précaire fait ressurgir de manière subreptice le lien social clienteliste de la féodalité, témoignant ainsi des grands mouvements qui ébranlent les fondements du droit social tel qu'il s'est constitué dans les sociétés industrielles.

Une nouvelle pauvreté
En France le terme de pauvreté est réapparu tardivement à la fin des années soixante-dix. D'abord en écho aux grandes politiques nord-américaines de guerre, à la pauvreté dans les années soixante (Stoleru, Lenoir), dans une optique plutôt libérale de réduction des (C poches de pauvreté ». Puis, progressivement par une montée des préoccupations sociales liées à la croissance du chômage et aux pressions budgétaires sur les comptes de la protection sociale. Après une brève accalmie de 1981 à 1983, la pauvreté, à travers notamment la figure du nouveau pauvre, éclatera sur la scène médiatique à l'automne 1984, pour aboutir en 1988 au vote de la loi sur le Revenu minimum d'insertion. En une décennie, on assiste à un renversement complet des moes d'approche de la pauvreté dans les politiques sociales. La figure du pauvre remplace celles du handicapé et du marginal. Désormais la société s'accoutume à l'existence d'une pauvreté qui ne cesse de croître et que n'arrivent plus à réduire les solutions traditionnelles de l'État-providence.
Dès lors, on ne peut dissocier la pauvreté de la réflexion sur les transformations de la société. Un paradigme s'épuise, celui de la société industrielle et du salariat, un autre, qui cherche encore son sens et ses marques est en train d'apparaître, appelons-le provisoirement «société communicationnelle ».
La pauvreté nous renvoie l'image déformée et encore incertaine de ce passage. Les formes du travail se transforment: de moins en moins de contact direct avec la matière, .au profit de la productique et de la bureautique L'emploi industriel et agricole diminue ou s'effondre, les services s'accroissent.
Les systèmes productifs sont en mutation : Le pilotage par le marché, les flux tendu, la gestion anthropocentrée remplace les modèIes tayloriste et fordiste.
Less conditions de l'emploi changent: Flexibilité, mobilité remplacent la stabilité du salariat industriel. En même temps, la durée travail suit la tendance séculaire diminution constante (Marchand et Thélot)
Les classes moyennes jusque-là référées aux standards de vie des classes supérieures, parce que prises dans un mouvement continu de croissance de leur niveau de vie et d'ascension sociale de génération en génération, stagnent ou régressent. La morphologiee sociale s'en trouve bousculée, les inégalités s'accroissent sans qu'on mesure encore tous les effets de ces transformations.
C'est dans ce contexte que changent les figures de la pauvreté. Les explications anciennes par les genèses psychologiques et individuelles sont invalidées par la massification des situations. Les classes dangereuses font leur retour sous des formes qui n'ont trouvé ni l'organisation ni le discours qui les représente. Les espaces déqualifiés, les zones en déshérence (banlieues, anciennes villes industrielles...) remplacent la rassurante image des groupes cibles oubliés de la croissance. La figure du pauvre surnuméraire remplace celle du pauvre marginal.
Dans cette lente transformation, les cadres et les régulations économiques de la question sociale ne fonctionnent plus. La pauvreté devient - redevient - une question politique qui attend encore ses réponses sous de nouvelles formulations du lien social.
Elles s'expriment ici ou là: Revenu minimum d'insertion, revenu de citoyenneté, « deuxième chèque », allocation universelle.. .
Il faudra attendre l'épuisement complet du mythe industriel pour que ces solutions puissent s'incarner dans des dispositifs porteurs de nouvelles régulations sociales. La question démocratique est au centre de ce débat pour que, avec deux siècles de décalage, la figure du citoyen vienne peu à peu effacer celle du travailleur.

SI QUELQUECHOSE VOUS PARAIT BIZARRE DITES LE MOI, EN RECOPIANT J'AI PU SAUTER UNE LIGNE
Biz et bon courage

emi

Re: si vous voulez des def du dico critique d'acion soc

Message non lu par emi » 02 mars 2006 08:56

Salut Pascaline. Pourrais tu me donner la définition des mots reconstruction et destruction? Merci beaucoup. C'est une initiative très sympa.

H2lène

Re: si vous voulez des def du dico critique d'acion soc

Message non lu par H2lène » 05 mars 2006 15:47

Salu c sympa de donner des déf pour nou aider. Je suis en DE et je fais mon mémoire sur les handicapés visuels. Est ce que tu pourrais me donner le déf de : handicap et éventuellement handicap visuel, déficience, insertion et éventuellement insertion professionnelle, exclusion, intégration. Merci beaucoup

lobelian

Re: si vous voulez des def du dico critique d'acion soc

Message non lu par lobelian » 05 mars 2006 20:58

Bonjour,

J'ai vu que tu fais le de par le cned, j'ai opté aussi pour ce système. T'en pense quoi? Tu en ai ou dans les cours, le mémoire et le rapport de stage. Est ce que tu sais à quelle date il faut rendre les dossiers? Est ce que tu lis les livres qui sont proposés?

lobelian

Pascaline

Re: si vous voulez des def du dico critique d'acion soc

Message non lu par Pascaline » 05 mars 2006 23:18

Voici les dernières déf :

BENEVOLAT : (p 68)
Bénévolat (Volontariat)
Le bénévolat est défini comme une action qui ne comporte pas de rétribution financière, qui s'exerce sans aucune contrainte sociale ni sanction sur celui qui ne l'accomplirait pas et enfin, qui est dirigée vers autrui ou vers la communauté. Le bénévolat n'est pas définissable par la tâche accomplie: entre deux personnes arrosant un feu, l'un est un pompier bénévole, l'autre non.
Les racines du bénévolat plongent très loin dans l'histoire du côté de l'action charitable, du côté de l'action militante et des mouvements ouvriers. Au Moyen Âge, de nombreuses organisations s'occupaient des pauvres et cela fut ainsi jusqu'à ces dernières années. Ordre public, moralisation et ostentation pouvaient quelquefois cœxister avec le souci d'aider, mais il y eut aussi des motifs plus fondamentalement solidaires. Dès la fin du siècle dernier, de nouveaux modèles émergent, et Cabet peut écrire que la solidarité devient le substitut laïc de la charité. Le bénévolat fut longtemps objet de soupçon et de dénégation, et l'on critique la maladresse et le paternalisme des dames d'œuvres. Pourtant, nombre d'innovations ont été faites à l'abri du bénévolat comme la lutte pour l'égalité des femmes ou l'aide aux plus exclus. Peu à peu de nombreux domaines se sont professionnalisés en particulier l'action sociale qui se constitue un territoire. Les travailleurs sociaux, les successeurs des bénévoles, en ont été longtemps les détracteurs et les opposants avant d'établir des relations de coopération et de partenariat pour lutter ensemble contre des fléaux sociaux comme l'exclusion et la pauvreté.
Le mot « volontaire » désigne habituellement une personne qui rend un service à autrui: mais ce service peut être rémunérer. L'usage en anglais du mot « volontaire » (vo/untary, vo/unteer) est flou, il sert à désigner des salariés d'association ou une action dans le cadre associatif. De plus, son acceptation guerrière (partir comme volontaire à la guerre) nous fait préférer le mot « bénévole ». Malgré son image obsolète. Le militant est celui qui s'engage dans l'action pour changer une situation ou défendre une cause. Tandis que le militant revendique, le bénévole a recours à d'autres types d'action, mais beaucoup essaient de même de sensibiliser d'autres personnes à leur action. On peut aussi assimiler bénévolat et citoyenneté: le bénévole est le citoyen actif qui s'engage dans la cité, pour le social; quelquefois un citoyen dissident, un rebelle.
Les bénévoles agissent individuellement, dans des réseaux informels, dans des associations et plus récemment dans des groupes d'entraide donnés de pairs partageant informellement les mêmes buts et les mêmes handicaps: par exemple des personnes séro-positives ou des parents d'enfants qui se droguent.
Les motivations des bénévoles peuvent relever uniquement du désir d'avoir une activité: ce qu'on a pu nommer " l’angoisse du roi Salomon ». Mais rencontrer ses semblables, échanger, communiquer sont aussi des motivations importantes. Certains types de bénévolat posent question quand ils s'exercent au sein de groupes racistes ou reposant sur des idéologies violentes. Mais la plupart des bénévoles ont surtout envie de soulager la misère et la souffrance, et leurs gestes relèvent du plaisir de donner, de l'éthique, de l'accomplissement de soi, de l'identification à une cause visant à rétablir plus d'égalité ou de démocratie, de la solidarité à tous les sens du terme. C'est dans cette dimension que le bénévolat est un acte qui intéresse l'étUde sociologique: les seules théories sur le don bénévole sont celles de M. Mauss et celle de R Titmuss sur le don du sang.
L'action des bénévoles dépend des données sociales et culturelles dans lesquelles elle s'inscrit et qui se modifient sans cesse sous des contraintes économiques, démographiques et politiques. On l'a davantage étudié sous cet angle, tout au moins dans d'autres pays car en France, il y a peu de travaux sur le bénévolat. Par exemple, il n'y a pas d'évaluation économique de l'apport et du poids du bénévolat, et il n'existe aucune étude statistique sérieuse. Cela participe-t-il du soupçon qui pèse sur lui?
Avec la crise de l'État-providence, le recours au bénévolat est quelquefois la dernière voie possible, pour accomplir des activités non rentables car les besoins se sont multipliés alors que les réponses possibles sont limitées du fait de l'étroitesse des budget sociaux. Dans une société à la recherche d'emplois, le bénévolat a un rôle qui peut être perçu de manière ambiguë. On lui reproche souvent de se substituer à lI:s emplois possibles; reproche trop sévère, car lorsqu'il aide à l'insertion profession.De des personnes, le bénévolat peut entraîner la création d'emplois.
Le bénévolat ne va pas de soi, car le travail rémunéré s'est développé et la société a opéré des classements nouveaux entre activités rémunérées et activités gratuites. La .valorisation des unes et des autres se fait sur des échelles différentes avec des légitimités paradoxales. Le bénévolat est au coeur de notre société, et pourtant il comporte des contradictions internes. L'association entraîne la cohabitation forcée des uns et des autres: professionnels et bénévoles qui dirigent le bureau de l'association et en sont la légitimité obligatoire, bénévoles qui aident, mais ne sont pas toujours reconnus.
Le bénévolat apporte à la société des solidarités et de nouvelles identités que les appartenances de classes et les groupes religieux n'offrent plus. Dans un espace innovateur hors bureaucratie, le bénévolat est flexible et producteur de nouvelles valeurs et souvent de pratiques plus libres. Toutes les sociétés ont des formes de bénévolat, mais toutes ne lui assignent, ni la même place, ni le même rôle: la place du travail rémunéré laisse un territoire plus ou moins vaste au bénévolat. C'est ainsi que les sociétés où tout serait marchand n'aurait guère d'hospitalité pour les bénévoles, et celles où l'échange social sur une base non monétaire est la règle, ne pensent pas le bénévolat. C'est ainsi que d'autres sociétés ont favorisé le bénévolat des personnes victimes d'un problème alors qu'en France nous avons encore un modèle plus traditionnel où des citoyens aident d'autres citoyens en difficulté.
Dans l'ensemble, les bénévoles ont créé des cultures alternatives et expérimentales souvent hors institutions et dissidentes. C'est une richesse infinie: car le temps bénévole s'accroît avec la diminution du temps de travail dans le cycle de vie. Les citoyens âgés sont les plus actifs dans l'action bénévole car ils ont du temps et défendent la valeur du travail. Le bénévolat permet à des individus de trouver d'autres identités que celles qu'ils ont acquises dans leurs emplois et dans leurs formations. Le bénévolat est producteur de nouvelles identités, de prises de rôles et de pouvoirs et de nouveaux destins car il est une voie différente de celles que reproduit quelquefois la société.
Le bénévolat est en perpétuelle regénération. Ni les professionnels, ni les détenteurs de savoirs et de diplômes n'ont chassé vraiment les bénévoles aux pieds nus qui reviennent créer des cellules sociales innovantes. C'est un puissant levier de modernisation du service public.


Voilà la definition ENTIERE de INSERTION (p 208)
Insertion
Du latin in sere, c'est-à-dire «introduire dans, entrelacer » le mot « insertion » désigne à la fois un processus et un état qui conduit un sujet à trouver une place reconnue dans un système. Elle peut prendre plusieurs figures: insertion professionnelle, insertion sociale, insertion globale…
En dépit du succès actuel du terme, l'insertion n'est pas encore un concept reconnu. Le flou sémantique et la polysémie dont il est l'objet s'explique par le fait qu'il est de l'ordre de l'action et se réfère à la catégorie de la pratique. Elle a donc été principalement définie et utilisée par les lieux institutionnels (ministères, organismes de formation, centres de recherches, instituts de statistiques, collectivités territoriales...) et les pratiques professionnelles. La notion a évolué avec le temps.
Dès la fin des années cinquante, on voit apparaître dans le champ social l'usage du mot «insertion. dans certains ouvrages concernant les jeunes au sens d'. adaptation à.; de même dans les années soixante, un rapport d'enquête sur la jeunesse française du ministère de la Jeunesse et des Sports emploie ce terme; tout au long des années soixante-dix, on le retrouve, notamment dans le champ du travail social. (Ainsi, on le mentionne dans l'arrêté du 4 juillet 1972 créant le Conseil technique des clubs et équipes de prévention; il en est de même en 1973 dans un rapport du ministère de la Santé sur la mission des conseillères en économie sociale et familiale, etc.). La notion est donc d'emblée liée à des problèmes sociaux.
Toutefois, elle a pris vraiment corps lorsqu'elle a été utilisée dans le contexte économique des années soixante-dix. Avec la crise de cette décennie-là, la mission de service public de l'emploi prend en charge l'insertion et la réinsertion, de même que se met en place un financement public des coûts de formation, des conventions d'insertion professionnelle sous de formes multiples... L’insertion est dénommée «insertion professionnelle », et signifie à cette époque-là « entrée dans la vie active »;
désormais, on voit apparaître un certain nombre de publications comportant le terme. insertion professionnelle.. Les formateurs ainsi que les syndicats ouvriers et patronaux vont l'adopter. Progressivement, la signification du terme s'élargira aux problèmes des jeunes sans formation ou sans qualification. Sa consécration officielle viendra du rapport Schwartz en 1981 sur «I.:insertion professionnelle et sociale des jeunes ». Ensuite sont créées les missions locales chargées de l'insertion professionnelle et sociale des jeunes, ainsi que la délégation interministérielle et le comité interministériel à l'insertion professionnelle et sociale des jeunes en difficultés... De nombreuses autres mesures regroupées en un dispositif d'insertion professionnelle des jeunes sont mises en place.
La loi sur le Revenu minimum d'insertion donnera un nouveau souffle à la notion d'insertion, en en faisant une priorité nationale. Son article premier stipule: «Toute personne qui en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation de l'économie et de l'emploi, se trouve dans l'incapacité de travailler, a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. L'insertion sociale et professionnelle des personnes en difficultés constitue un impératif national.. Ainsi, le RMI,notamment par le contrat et le projet d'insertion qui sont les idées les plus nouvelles, est devenu incitatif pour l'insertion et depuis, la notion d'insertion fait figure de référent fédérateur.

Insertion professionnelle et insertion sociale
Le mot «insertion. ayant vu le jour bien avant la loi RMI,la distinction faite initialement entre l'insertion professionnelle et l'insertion sociale perdure.
Par insertion professionnelle, il faut entendre la remise en contact avec le milieu de travail ou la réadaptation au marché du travail. Les travaux sur l'insertion professionnelle abordent maintenant toutes les catégories de la population. Pour certains, elle est l'autre nom de la citoyenneté économique, tout comme l'égalité est l'autre nom de la citoyenneté juridique. Cependant, si l'insertion professionnelle est nécessaire, elle n'est sans doute pas suffisante pour définir un état d'insertion. Celui-ci est multidimensionnel et l'accès à l'emploi conditionne mais n'en épuise pas la globalité.
D'où le recours à la notion d'insertion sociale. Au départ, celle-ci concernait tout ce qui n'était pas l'emploi et avait un sens restreint: souvent appliqué à des catégories délimitées, il s'agissait d'un certain type d'accompagnement de la personne, ainsi que des actions spécifiques menées hors champ du travail. Depuis, l'insertion sociale tend à devenir une notion transversale qui désigne la finalité ultime d'une démarche (emploi, soins,logement, culture, éducation...). Il s'agit d'un ensemble d'actions d'accompagnement personnalisé recherchant un effet global d'interventions croisées.
Dès lors, la notion d'insertion s'enrichit. Essentiellement liée aux problèmes de la pauvreté et de l'exclusion, elle est toujours double, à la fois endogène et exogène. D'une part, il y a des objectifs centrés sur la personne, tels que ceux de resocialisation, restructuration, développement, réalisation de soi comme sujet, et ce au moyen d'une pédagogie de la réussite. D'autre part, il existe des objecrifs de replacer la personne en difficulté au coeur de la rationalité moderne, de la réinscrire au coeur de la société, même si des dispositifs de substitution sont mis en place pour favoriser les étapes dans le processus ou pallier momentanément des carences. L'insertion signifie à la fois un travail de restauration et de restructuration des identités, de recomposition du réseau de relations de la personne, un nouvel ancrage dans le tissus social, un échange et un lien entre la personne et la société. L'insertion est, comme la désinsertion, une notion circulaire: c'est aussi un travail sur les composantes du système social. Cette conception de l'insertion représente une synthèse délicate à réussir à la fois dans une approche purement psychologique, une approche psychosociale reliant la personne et son environnement, une approche socio-politique visant la nature de l'environnement, un point de croisement entre la personne et la société.
Dans ce sens, l'insertion est différente de la normalisation. Elle se décline en termes d'autonomie, de droits d'accès, alors que la normalisation implique la conformité à des règles ou à des lois, donc se traduit en termes de devoir. Pour certains, l'insertion n'est pas non plus exactement l'anti-thèse de l'exclusion, elle serait plus que cela. Elle passe par le partage, par une certaine forme de redistribution et par un changement de valeurs.
Dès lors, le débat est vif entre ceux qui voient l'énonciation de la morale dominante à travers ce que sous-tend l'insertion comme exigences d'autonomie, de citoyenneté, de responsabilité, d'indépendance, de maîtrise et ceux qui y voient un devoir social porté envers les exclus. En outre, la faiblesse des moyens, le manque d'espaces d'insertion, l'insuffisance de l'offre d'insertion, l'enchevêtrement de dispositifs qui ne facilitent pas l'émergence des politiques locales globales d'insertion... sont des réalités qui battent en brèche les discours volontaristes. Le succès social de la notion d'insertion paraît être à la mesure du malentendu social: quelle société veut-on réellement promouvoir?

RMIste : Il n'y a pas : voici la definition de RMI (p343)
Revenu minimum d'insertion (RMI)
Le Revenu minimum d'insertion est un dispositif légal en faveur des plus démunis, institué par la loi du 1" décembre 1988, revue et adaptée par la loi du 29 juillet 1992. D'une part il leur accorde un droit à un minimum de revenu égal sur tout le territoire (allocation versée par l'État), et d'autre part, il lie ce soutien financier à un processus d'insertion dans le cadre d'un projet d'insertion, dont le financement est assuré par le conseil général. Ainsi, le RMI repose sur la solidarité nationale et locale face à la pauvreté.
A l'origine de la création du RMI se trouve le constat de la «nouvelle pauvreté» et de l'ampleur toujours plus grande de l'exclusion. Plusieurs rappons (notamment Oheix) avaient donné l'alarme. Des initiatives avaient vu le jour comme celles d'un revenu de subsistance versé par plusieurs municipalités et l'instauration à partir de 1986 de plans annuels de pauvreté-précarité... Mais le rapport du père J. Wresinsky «La grande pauvreté et précarité économique et sociale», en 1987, a été déterminant pour le déclenchement d'un débat politique sur le RMI, suivi du vote de la loi à la grande majorité.
Le RMI est considéré comme le dernier filet de sécurité; il se veut un droit global, celui d'un revenu de subsistance lié à un
droit à l'insertion, avec pour corollaire un devoir d'insertion pour la collectivité nationale. Il se présente comme une aide transitoire.
Toute personne d'au moins vingt-cinq ans, ou ayant la charge d'un enfant né ou à naître, résidant en France, justifiant d'un domicile stable ou d'un domicile d'insertion, n'ayant que très peu de moyens pour vivre a droit à une allocation ponant ses ressources à un montant minimum s'élevant à 2325,66 francs au 1" janvier 1995. Conjoint ou concubin, enfants ou personnes à charge âgées de moins de vingt-cinq ans, ouvrent droit à une majoration du RMI.Outre cette allocation différentielle en espèces, le RMI ouvre droit à l'assurance-maladie, l'allocation logement à un taux maximum, le fonds social du logement. La demande est instruite par les services sociaux départementaux, les CCAS ou des associations habilitées. L'allocation est versée par les CAF ou les MSA.
L'allocataire du RMI doit souscrire dans les trois mois, un contrat d'insertion précisant son engagement, et des moyens d'insertion doivent lui être proposés par la société. Les contrats d'insertion sont validés par les commissions locales d'insertion (clu) et s'appuient sur le programme départemental d'insertion (PDI)arrêté conjointement par le président du Conseil général et le préfet, sur proposition d'un conseil départemental d'insertion (CDI).

Les statistiques
Plus de 1,5 million de foyers et plus de trois millions de personnes ont bénéficié du RM! entre 1989 et 1993. On dénombrait au 30 juin 1994,872 189 bénéficiaires du RMI en métropole, soit 2,7% de la population métropolitaine. En raison de la crise économique et du fort taux de chômage, l'augmentation du chiffre des bénéficiaires croît sans cesse; elle est passée de + 8,1% entre 1992et 1993 à + de 21% entre 1993 et 1994. On observe que la cane du chômage et celle du RM!se superposent. De 1988 à 1994, l'État a déboursé 58,91 milliards pour l'allocation différentielle et 13,77 milliards en financement des mesures pour l'emploi. Pour leur part les départements ont versé 11 322 millions en crédit d'insertion (frais de santé non compris).
Néanmoins, en dépit d'une conjoncture économique très défavorable, les taux de sorties du dispositif ne sont pas négligeables: 53 % des bénéficiaires quittent le RMI au bout de deux ans, deux sur trois au bout de trois ans. Seul, reste un noyau dur de 16% d'allocataires dès l'origine, composé de personnes désinsérées depuis de longues années.
Les caractéristiques des bénéficiaires restent globalement inchangées depuis l'instauration du RMI.Il s'agit en grande partie de gens jeunes: près de 50% ont moins de 35 ans. Une proportion en corrélation avec les difficultés d'insertion que rencontrent les jeunes depuis une quinzaine d'années, une fraction de chaque génération ayant «galéré au sein des mutations socio-économiques. Les personnes âgées de 35 à 45 ans représentent, pour les part 25% des bénéficiaires. Au total. Les 3/4 des effectifs ont donc moins 45 ans. Toutefois, 3% des bénéficiaires plus de 60 ans (personnes de 60 :à. 65 ans en attente d'une retraite ou du minimum vieillesse et à partir de 65 ans, principalement des étrangers n'ayant pas droit au minimum vieillesse).
Autre caractéristique: l'isolement. 58,7% des RMistes sont seuls et sans enfant (38,3% d'hommes et 20,3% de femme) et 20,3% (essentiellement des femmes) sont seuls, avec un ou plusieurs enfant. En revanche, on ne recense que 21% de couples avec enfants, du fait de l'existence de prestations familiales et sociales importantes et d'une marginalisation moins forte des familles.
Les RMlstes sont peu formés et peu qualifiés: 21% d'entre eux ont des difficultés en français et 47% ont un niveau inférieur à la troisième. Seuls 10,8% possède le niveau BAC ou plus. Enfin, ils sont nombreux à ne pas disposer d'un logement personnel; 44% sont hébergés chez des parents ou amis, 45% sont sans domicile ou en hébergement précaire.
Autant de caractéristiques qui reflètent les différents éléments générateurs de l'exclusion, à savoir, outre les difficultés d'insertion des jeunes, l'éclatement des familles, la réduction des emplois peu ou pas qualifiés, l'endettement aboutissant à l'expulsion du logement.

RMI et insertion
L'expérience professionnelle est marquée par de grosses difficultés pour trouver un emploi. 20,4% des allocataires RMi n’ont jamais travaillé; 14,6% ont connu un long arrêt de travail; 23,2% subissent un long chômage entrecoupé de séquences de travail; 30% sont chômeurs de longue durée. Aussi, l'insertion professionnelle par le RMI connaît une certaine dynamique; en 1993 plus de 200 000 bénéficiaires ont accédé à l'emploi ou à la formation (+ 7,5% par rapport à 1992), les contrats emploi-solidarité y étant pour une large pan (+ 23%).
Des initiatives et des expériences lancées par des associations ou des communes, avec l'aide de l'État et des départements, se sont multipliées ces dernières années dans le domaine de l'emploi. Les chantiers écoles constituent une formule particulièrement adaptée pour la formation et l'insertion des adultes en difficulté. En outre, ils mettent en évidence les gisements d'emplois susceptibles d'être offerts aux personnes menacées d'exclusion, notamment dans les domaines de l'entretien du patrimoine, de l'espace rural, de l'environnement. Avec les services aux personnes, ils constituent un potentiel non négligeable de créations d'emploi. Par ailleurs, les emplois consolidés institués fin 1992 pour apporter aux publics en difficulté, et plus particulièrement aux bénéficiaires du RMI,une solution durable à l'issue des CES, se dénombraient à 3 000 fin 1993.
Malgré ces nombreux efforts, les mesures prises ne suffisent pas à endiguer la montée de la pauvreté. La hausse des bénéficiaires du RMI se poursuit. L'aide transitoire du RMI est amenée à être reconduite pendant longtemps dès lors que les bénéficiaires se heunent à une absence durable de perspective d'insertion professionnelle. En outre, d'autres facteurs liés aux mesures entravent les effets attendus du RMI: multiplicité des dispositifs, lourdeur et inadaptation des dispositifs d'aide à la création de son propre emploi, mobilisation tardive et partielle des partenaires. Enfin, le dispositif RMI lui-même comporte bien des lourdeurs: co-gestion difficile, encadrement juridique trop rigide, insuffisante consommation des crédits à l'insertion de la part de certains départements. De ce fait, les citoyens n'ont pas tous les mêmes chances d'insertion.

lobelian

Re: si vous voulez des def du dico critique d'acion soc

Message non lu par lobelian » 06 mars 2006 09:25

Bonjour,

C'est sympatique de mettre tes infos à diqposition. Est ce que tu pourrais m'indiquer les références de ton livre.
ca fait pas très longtemps que je vais sur ce site et je voudrais savoir pourquoi quand je réponds à une personne, comme toi, je recois les réponses des autres personnes.
Ici c'était des définitions ,cela ne me dérange pas.

Merci pour les renseignements.

Lobelian

hélène

Re: si vous voulez des def du dico critique d'acion soc

Message non lu par hélène » 06 mars 2006 12:01

Salut Lobelian
Moi aussi j'ai remarqué que quand j'écris sur ce site, je recoi tt les autres réponses sur mon mail et c'est pénible!
Mais j'ai remarqué que ca ne le fait que quand je met mon adresse sous mon nom!
Donc maintenant je ne le fais plus.
Hélène

Pascaline

Re: si vous voulez des def du dico critique d'acion soc

Message non lu par Pascaline » 06 mars 2006 21:15

coucou Lobelian

En effet tu reçois les mess car tu laisse ton adresse mail. comme tu as laissé un mess sur ce sujet et que le forum est doté d'un système de reponse automatique tu recois les mess a chaque fois que quelqu'un poste une reponse. La solution : ne plus mettre ton adresse mail comme le dit hélène

Les réference : tu les trouves si dessus dans un des premier message

Sinon pas le tps aujourd'hui de mettre le reste des définitions : je les mettrai d'ici la fin de la semaine
Biz

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